30 mai 2018

"je préfère 10 ans de misère que de voir mes enfants réduits à l’état d’esclave par la dictature européenne"


Vous connaissez le film Divergente ? Bon, en fait, c’est tiré et adapté d’un livre. Bon en gros les divergents c’est vous, c’est moi, c’est les contrariens, les impertinents et autres bons à rien. Un divergent c’est un gus qui ne pense pas comme il se doit, c’est-à-dire dans la norme édictée du moment par ceux qui ont la chance de pouvoir utiliser ce que l’on nomme pudiquement la « force légitime » !
Du côté économie appliquée à la zone euro, la convergence c’est ça !

Ce que vous contemplez ici c’est la situation avant l’euro. Chaque pays, sa monnaie, et ses propres taux. Avec l’euro, tout a convergé vers un seul et unique taux qui est désormais d’ailleurs fixé par la banque centrale pour le côté taux directeur, mais chaque pays continue d’emprunter seul et sur son propre nom ce que l’on appelle une « signature » en langage de financier.
 
Tant que tout le monde a confiance dans l’Europe, dans l’euro, ses institutions et son avenir unitaire, alors tout va bien et globalement l’Italie emprunte au même taux (sensiblement) que la France ou l’Allemagne.

Mais si la peur revient, si l’avenir paraît sombre, alors les investisseurs se disent que finalement l’euro pourrait ne pas être aussi irréversible que cela. Or si l’euro explose, évidemment, le risque italien n’est pas identique au risque allemand ! C’est d’ailleurs ce qu’il se passe et que vous pouvez voir sur le graphique ci-dessus dès 2011.

Dans un tel cas, après la convergence, vous avez la divergence, et quand les taux divergent, ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle, c’est un signal d’alerte très important !!

Quand les taux divergent en Europe, c’est que la défiance gagne, que l’avenir de l’euro s’obscurcit, et c’est exactement le cas de la période que nous vivons.

Cela sera lent, car comme je vous l’expliquais hier, nos europathes, qui ne veulent pas disparaître ni voir leur rêve de l’Union européenne s’effondrer, feront tout pour gagner du temps et reculer l’inéluctable.

Ils iront au bout de la logique, mais au bout d’un moment, les leviers de commande ne répondront plus. Tiraillée de toutes parts, croulant sous les paradoxes idéologiques, l’Union européenne n’est pas viable à terme. Irréformable à court terme, elle ne survivra pas, et sa désagrégation a déjà commencé il y a longtemps, c’était en 2011 ! 7 années déjà.

L’aventure de l’URSS aura duré 70 ans. L’Union européenne durera vraisemblablement moins.

Si vous regardez attentivement ce tableau sur les différences de taux en Europe pris au 29/05/2018, cela « re-diverge » beaucoup. Avec l’euro, la convergence aura été de bien courte durée.

Qu’est-ce que je peux y faire ?

Rien, répondra le fataliste ! Beaucoup de choses dira l’optimiste que je suis, car je suis profondément optimiste parce que la nuit finit toujours.

Il y a deux niveaux d’action ! L’action collective et politique, et c’est à chacun de se battre et de combattre à sa manière et de la façon la plus appropriée pour la défense de ses convictions et l’europhilie est en tout point respectable tant notre vieux continent connaît intimement les affres des guerres. Mais les institutions et les organisations, elles, doivent pouvoir se discuter. Toujours.

Quoi faire quand on ne tient pas un blog ?

Partagez vos convictions, battez pavé (y compris numérique), faites suivre, communiquez, résistez, postez, diffusez, imprimez !!! Écrivez ! À l’Élysée, à Matignon, aux députés ! Montrez que certaines idées sont là, enracinées, fortes, vivantes, qu’on ne les tue pas. Dans le respect des lois et de la bienséance, ne les laissez jamais en paix.

L’autre niveau d’action est individuel, et c’est la déclinaison concrète de ce que vous pouvez faire pour vous préparer à une situation « toutes choses égales par ailleurs » similaire à l’effondrement de l’ex-URSS. Vous trouverez des réponses précises dans mon dossier « Comment survivre à l’Eurocalypse » ici qui, je le rappelle, est accessible à tous les abonnés de la lettre STRATÉGIES (il est classé dans le haut de la liste des dossiers à télécharger). Ceux qui souhaitent s’abonner à la lettre STRATÉGIES peuvent le faire et ils auront automatiquement accès à l’ensemble des 30 dossiers déjà édités.

Sachez que lorsque l’ex-URSS s’est effondrée, il fallait être prêt sur trois plans.

Votre employabilité quand tous les métiers à la valeur ajoutée fumeuse disparaissent brutalement sous l’effet d’une récession majeure. Un exemple ? Commissaire politique en URSS, chargé marketing ou de la communication ou de la couleur et de la « puce » sur la nouvelle plaquette.

Votre patrimoine financier et monétaire et la gestion de vos actifs. Un exemple ? Dans l’ex-URSS, le rouble ne valait plus rien, l’inflation était devenue endémique, la corruption également, sans même parler de la violence ! Justement, à propos de violence, le dernier point…

Votre localisation et votre sécurité, physique, médicale, mais également votre accès aux ressources alimentaires, etc.

C’est l’ensemble de ces paramètres que je développe à longueur d’année et qui sont les paramètres de votre propre résilience.

Pour terminer de vous donner des pistes de réflexions que je détaille ici, en URSS, il valait mieux être médecin, infirmier, ou plombier ou jardinier sachant s’occuper de son potager et de son lopin de terre de 1 000 m², avoir de l’or et vivre dans une zone plutôt rurale que d’être un ancien du KGB dans une banlieue moche et triste de Moscou !

L’explosion de l’euro et de l’Europe ? 10 ans de misère indispensable !

Ce sera la même chose en France en cas d’effondrement de l’euro et des institutions européennes.

Entendez-moi bien, je préfère 10 ans de misère que de voir mes enfants réduits à l’état d’esclave et de larve par la dictature du totalitarisme marchand incarné dans nos institutions européennes.

Je préfère ces 10 ans de misère, mais nous avons tellement tout détruit et tout dépecé des États-nations pour transférer tout cela à Bruxelles que nous aurons véritablement 10 années de vaches maigres.

Quand on abandonne sa souveraineté. Quand on laisse les autres choisir à notre place. Quand on vend les intérêts de notre peuple et de notre nation aux intérêts marchands, alors oui, il y a un prix élevé à payer pour l’accumulation de nos lâchetés. Ce prix est élevé. La liberté a toujours eu un prix élevé.

Mais nous nous en remettrons. Ce sera long, difficile, douloureux, mais j’ai une foi et une confiance inébranlable dans notre pays et dans les ressources de son peuple.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous ! Charles SANNAT

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