Le 17 novembre 2017, classe de terminale, lycée Jacques Ruffié, 11300 LIMOUX
Bonsoir Monsieur le Sénateur,
J’ai écouté avec attention la totalité de votre conférence. Je souhaite vous faire part de mes impressions.
Vous m’avez appris que les violences faites aux femmes, au sein d’un couple, étaient taboues en France, que la situation des femmes battues n’était pas suffisamment prise en compte par le Droit français. J’ai également été surprise par les divers chiffres que vous avancez, relatifs à l’inégalité homme-femme. Vous menez un véritable combat. Pour ce qu’il apparaît, c’est tout à fait honorable.
S’il est normal qu’une femme combatte pour changer sa propre condition, il est cependant plus rare, qu’un homme s’implique avec autant d’ardeur dans une telle bataille.
Pour être tout à fait honnête avec vous, j’ai une vision des sénateurs bien arrêtée. Je ne pensais pas qu’un sénateur puisse se donner la peine d’aller à la rencontre des élèves. Il est sans doute important, pour vous, de partager votre vision du monde, d’évaluer également ses répercutions.
J’ai été peinée d’entendre vos témoignages d’expériences vécues, de ces femmes, dont le triste quotidien se résume à vivre sous le joug d’un mari violent.
Convenons ensemble que ces cas ne sont fort heureusement pas une généralité et, qu’en conséquence, les hommes ne sont pas tous des brutes.
Où nous mène donc cette conférence apparemment généreuse ?
Pour commencer, j’aimerais apporter quelques nuances à votre intervention. Il me semble important de préciser à notre génération (naissance en l’an 2 000), que le rôle de maman ne doit être ni dévalorisé, ni diminué. Je prends en compte les avancées sociales, sociétales et les droits que les femmes doivent obtenir légitimement et incontestablement.
Cependant, j’ai remarqué que le fait d’être femme au foyer était souvent considéré comme dévalorisant, voire affligeant. Pourtant, être maman, peut être un travail à plein temps et être le plus beau des métiers ! Je vous parle de vécu. Ma maman a pris la décision de m’élever et je l’en remercie. Elle a permis de créer à la fois équilibre et sécurité.
Si le père travaille, de même que la mère, le bébé sera élevé par une tierce personne, une crèche… ainsi le rôle des parents est attribué à quelqu’un d’autre ou à une institution. Est-ce là le rôle des parents ? Clairement non. L’obligation économique, l’ambition, la crainte du chômage, la mode de la femme dite libérée (de quoi ? Au détriment de qui?) les détournent de leur mission essentielle : élever leurs enfants. C’est un choix crucial qui peut difficilement être externalisé.
Je ne suis également pas d’accord sur le fait que les hommes et les femmes aient le même cerveau, c’est-à-dire la même façon de penser. Si en tant qu’êtres humains nous sommes similaires, nous ne sommes pas identiques. Nous pensons différemment. L’intelligence en plus ou en moins n’est pas à l’ordre du jour, cela n’a pas de sens. Différents. Simplement différents. C’est évident, il suffit de nous observer physiquement. Il suffit de voir des enfants en cour de récréation. Différents. Et alors ? J’ai appris que la différence était une grande richesse. Surtout celle-ci.
L’égalité au sein des deux sexes veut-elle dire indifférenciation ? Certainement non, ce serait nier l’évidence essentielle de notre humanité.
Vous avez ensuite mis l’accent sur les stéréotypes.
Dans mon entourage amical et familial, il y a des femmes ingénieurs, vétérinaires, professeurs, femmes au foyer, stylistes, dans la pub, sportives pro… de même les hommes. Il faut croire que les stéréotypes ne les ont pas atteintes. Les stéréotypes déclinés par les politiques seraient-ils un artifice ? Que cachent-t-ils ?
Nous sommes au XXI siècle, les femmes décident comme elles le veulent et selon les opportunités de carrière.
Il suffit d’aller dans un magasin de jouets pour constater les orientations naturelles. Les petits garçons courent majoritairement vers les voitures, les petites filles vers les poupées. Où est le mal ?
A ce titre il me paraît très pernicieux qu’on puisse faire une petite fille d’un petit garçon, et réciproquement, au nom d’une idéologie sans aucun fondement scientifique. Une sorte d’affreuse chimère indifférenciée, désorientée.
Vous accusez les stéréotypes de causes d’inégalités. Mettant sur le même pied, l’homme qui dit : « ma femme m’appartient comme la lampe ou l’armoire », et la publicité dans laquelle les filles jouent à la poupée et les garçons avec des voitures. Ce propos n’a aucun sens ! Il est à la limite de la malhonnêteté. Si l’homme, regardant sa femme comme un objet, est dégradant, la publicité (des professionnels de la vente, études de marché...) ne s’y trompent pas. Les filles aiment les poupées. Où est le problème ?
Pouvez-vous admettre qu’il existe des caractéristiques différentes entre les deux sexes ? Ceci ne veut pas dire qu’une fille ne peut pas jouer avec des voitures et un garçon avec des poupées. Globalement c’est l’inverse qui se produit.
Concrètement, si je souhaite devenir pilote de ligne, il faudra que je possède le niveau intellectuel et physique pour y accéder, je le peux. En revanche pour être déménageuse, je dois être aussi forte et endurante qu’un homme. C’est hors de mes compétences. De même en sport, s’il existe des équipes féminines et masculines il doit y avoir une raison. Encore une fois l’inégalité/égalité n’a rien à voir, c’est de différences dont il s’agit.
Concernant la majorité sexuelle.
Vous avez posé la question aux classes de terminales : « majorité sexuelle à 13 ou à 15 ans ? » l’ensemble des classes à répondu presque d’une seule voix : « A 15 ans ! » Certains ont même dit : « A 18 ans ! »
Je m’arrête à 15 ans minimum.
<>Pour des raisons biologiques, la jeune-fille a ses menstruations en moyenne à l’âge de 13-14 ans. De fait, elle sort de l’enfance, son psychisme n’est pas encore mature pour envisager des rapports sexuels en pleine conscience. Encore moins pour être enceinte, donc maman au terme de sa grossesse.
<>Pour des raisons morales, parce qu’il est malsain qu’une adolescente de 13 ou 14 ans ait des rapports sexuels avec un homme adulte de l’âge de son père ou davantage. La loi est faite la plupart du temps pas des adultes, voire de vieux adultes. Je ne comprends pas qu’il faille leur expliquer cela.
Ensuite, pour mieux comprendre et parce qu’il est impératif d’élargir le champ des investigations, j’ai fait quelques recherches à votre sujet :
http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion1456.asp
« Dans le droit fil de l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe, le 19 juillet 2013, quatre sénateurs – Jean-Pierre GODEFROY, Roland COURTEAU, Bernard CAZEAU, Roger MADEC ont déposé une proposition de loi visant à ouvrir l’assistance médicale à la procréation à tous les couples infertiles, qu’il s’agisse d’une infertilité médicale ou « sociale »
En 2013 déjà, vous proposiez le droit à l’enfant pour tous. Sans pour autant vous préoccuper des droits de l’enfant et de l’évidence que l’enfant soit né d’un homme et d’une femme. La GPA et la PMA, utérus en location ? Comme une lampe, une armoire ?
Recevez, Monsieur le Sénateur, ma considération intensément interrogative.
Magda
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