L’exercice commence par trois jours essentiellement consacrées à la logistique, notamment le rassemblement des forces pour la préparation au combat. C’est ensuite, durant la semaine prochaine, qu’auront lieu les “vrais” “combats”. Le thème de l’exercice est très adapté aux suggestions de notre époque : il s’agit de réduire une insurrection (lire : une “révolution de couleur”) qui se serait déclenchée dans l’Ouest de la Biélorussie, du fait d’un mouvement insurrectionnel baptisé Veishnoria, se présentant comme une tendance séparatiste voulant le rattachement à l’Ouest d’une partie du territoire. Les forces de combat proprement dites comprennent 10.000 hommes dont 3.000 Russes. Mais les “experts” occidentaux disent qu’en fait, il s’agit de 100.000 hommes nécessairement impliqués par un exercice de cette sorte. Avec un tel chiffre, l’inquiétude devient une alarme épouvantable qu’on ne va pas gâcher en précisant que ce chiffre est atteint parce qu’on implique tout le personnel des services publics (police, justice, services de santé, etc.) nécessairement concernés, impliqués dans cette sorte de manœuvre dont le scénario implique un désordre civil.
Tout en sacrifiant à tous les lieux communs du déterminisme-narrativiste, Defense News du 14 septembre 2017 présente tout de même Zapad-2017 en faisant état de la situation psychologique exacerbée d’antirussisme des observateurs du bloc-BAO, comme un « much hyped exercise », comme un exercice ayant été « the focus of Western anticipation and outright hysteria for months now ». Cela implique que toute la machinerie de communication du bloc-BAO, notamment à l’OTAN et dans les pays de l’Est de la frontière orientale (la Pologne, les pays baltes, etc.), “chauffe” ses lecteurs et auditeurs depuis des mois et se déchaîne absolument pendant ces quelques derniers jours par un délire accusateur du type “outright hysteria”. Nous tremblions littéralement lorsque, hier soir à 20H00, le présentateur de France-24 nous annonçait que la Russie lançait ses hordes manœuvrières avec 100.000 hommes pour un exercice sur les frontières de l’UE, car il n’était pas déplacé de comprendre “attaque” à la place de “manœuvre”. Cela est d’autant plus tentant pour les esprits équilibrés que l’OTAN et ses divers acolytes ne cessent de lancer manœuvre sur manœuvre sur la frontière russe dès qu’ils disposent de 4 ou 5 chars. Ce comportement du bloc-BAO remonte à 2014 et à la crise ukrainienne, dont on doit avoir à l’esprit qu’elle fut une pure création d’un “coup” fomenté par les USA (le “coup” du 21 février 2014 à Kiev), comme nous l’expliqua longuement George Friedman, alors directeur de Stratfor.
Defense News précise tout de même qu’il faut évidemment se rappeler que les “attaques” russes de la Géorgie et de l’Ukraine de 2008 et de 2014 eurent lieu avec la “couverture initiale” de telles “manœuvres” (« To be sure, Russia used exercises in 2008 and 2014 to cover moves against Georgia and Ukraine, giving credence to such arguments. ») Comme il s’agit d’appuyer l’avertissement de Porochenko selon lequel Zapad-2017 est le prélude à l’invasion générale (par la Russie, certes), on prendra l’argument en bloc sans se perdre dans les détails ni dans la moindre réfutation spécifique des faits affirmés puisque tout, absolument tout est faux, – en bloc...
(En Géorgie en 2008, c’est la Géorgie qui attaqua l’Ossétie, et la Russie riposta sans manœuvre nécessaire ; en Ukraine, ce n’est pas une mais au moins 36 manœuvres militaires russes qui furent nécessaires puisqu’en novembre 2014, on décomptait, calculette à l’appui, 36 invasions russes de l’Ukraine en 9 mois, selon toutes les sources dignes de bonne foi, Porochenko en tête. Il faut dire qu’avec l’émérite stratège Porochenko, on se trouve dans une sorte de Disneyworld déterministe-narrativiste. Depuis, l’Histoire a tranché, exactement comme dans le cas de Russiagate, ce qui évite de réécrire l’histoire puisqu’elle n’a même pas besoin de se faire et que l’écriture automatique la décrit dans le sens qui importe : l’invasion de l’Ukraine est un fait historique, ont déjà affirmé Phil Karber et le général McMaster lorsqu’il était encore à TRADOC avant de devenir conseiller spécial du président Trump.)
Toutes ces sornettes ayant été mentionnées, comme dans une sorte de sas de décompression inévitable pour atteindre à une certaine vérité-de-situation, il reste le fait de cet “exercice stratégique” et la perception qu’on en aura inévitablement. Quelles qu’aient été les intentions des Russes, il reste que Zapad-2017 porte un message qui a d’ores et déjà été décrypté par les “experts” du bloc-BAO. Pour eux, il s’agit sans aucun doute d’un “message” d’avertissement de la part de la Russie, et dans la forme des manœuvres, et dans la puissance que les Russes et leurs alliés sont censé y mettre.
Le fait que le thème de cet exercice stratégique soit une intervention contre une “révolution de couleur” lancée (par les réseaux du bloc-BAO) contre le pouvoir biélorusse indique que cette occurrence est la première préoccupation des Russes aujourd’hui. Le fait de l’importance supposée de ces manœuvres, aussi bien que la puissance des forces russes telle qu’elle apparaît dans les commentaires et narrative divers conduit à un second message qui est celui de la perception du bloc-BAO qu’il y a une démonstration de puissance à son encontre.
Même s’il est absolument critique des Russes et qu’il invente la fable d’une “manœuvre de propagande” comme il se doit, le ministre de la défense finlandais cité ci-dessous (extrait de Defense News) a raison lorsqu’il dit que ces manœuvres auront pour effets de susciter dans les pays du bloc américanistes-occidentalistes une réaction de crainte devant la détermination des Russes et leur supposée puissance, et que le “message” sera entendu comme s’ils disaient “Nous avons la capacité de tenir et de protéger notre territoire si vous tentez quelque chose”... Defense News estime que c’est le but des Russes et même si ce n’est pas le but précisément au départ, il n’est pas assuré que les Russes soient mécontents que l’“autre côté” interprète Zapad-2017 de cette façon.
« Ultimately, Zapad is a message.
» In the lead-up to Zapad, that message seemed to be spectacularly received. The hype surrounding Zapad is likely exactly what the Kremlin wanted: a wave of hysteria hyping Russian military capabilities where they may or may not exist. In the words of Finnish Defence Minister Jussi Niinistö, Zapad is primarily a propaganda exercise. “Western countries have taken the bait completely, they’ve plugged the exercises so much,” he told the Finnish Yle news agency on Monday... »
• En complet contraste avec cette mise en scène quasiment “instinctive”, ou disons déterministe-narrativiste, de la perception de l’“exercice stratégique” Zaped-2017, il y a la révélation de documents qui auraient été transmis de Poutine à Trump, sans doute en janvier, selon les indications un peu vagues que donne le site qui en assure la révélation. Antiwar.com le reprend en en faisant un argument plaidant pour la bonne volonté des Russes, tandis que Buzzfeed qui les a publiés d’abord les présente au contraire comme un signe de leur duplicité inacceptable, sinon la preuve que le Russiagate est fondé. (Buzzfeed est un site totalement mis en œuvre pour l’attaque anti-Trump et le soutien du montage-Russiagate.)
On reprendra ici le commentaire de Jason Ditz, d’Antiwar.com, parce qu’il a le mérite de fixer la véritable situation de cette tentative de Poutine. La date de janvier semble appropriée pour fixer la chronologie de l’intervention russe, à un moment où Poutine pouvait encore croire à la possibilité que Trump veuille et puisse faire quelque chose de constructif avec les USA.
« Buzzfeed News revealed that documents laid out the agenda of Russian President Vladimir Putin wanting a total “reset” of ties with the United States early this year, and had an entire roadmap set out intending to end in total rapprochement. The Putin government believed that the Trump Administration would’ve been supportive of this, despite obvious Congressional opposition. There’s ample reason for them to have had this belief, too, as President Trump was very public in his interest in normalizing ties with Russia since the election.
» But saying he wanted to normalize ties and being willing to go out on a limb and make it happen were two different things, and the Trump Administration ultimately declined to roll back Obama-era sanctions, playing up the anti-Russia narrative. That this didn’t happen was a source of substantial frustration within the Putin government, which has been increasingly vocal with their resentment of Trump for failing to follow through on any improvement in diplomatic ties. Kremlin officials have presented this as a sign of weakness on Trump’s part, that he feels too politically vulnerable to even try to deliver on this goal.
» Whatever this means for bilateral relations going forward, the documents prove Russia was very much available for rapprochement. That this didn’t happen is another lost opportunity for the US, which is instead putting itself into a dangerous position with ever-worsening ties. »
... La conclusion étant, à la révélation de ce document, qu’il n’y a vraiment plus d’espoir avec l’actuelle cacophonie du pouvoir à “D.C.-la-folle”, qu’on puisse espérer à quelque arrangement que ce soit dans les relations avec la Russie. Ce n’est pas un complot ni une politique, c’est simplement une espèce de désordre figé dont l’une des clefs est l’absence complète de tout espoir de meilleures relations avec la Russie puisque la Russie est elle-même dénoncée comme responsable en bonne partie de cette situation figée.
Paranoïa et schizophrénie, le couple qui marche
Entretemps, – entre la proposition “secrète” du Poutine et l’accueil fait à l’“exercice stratégique” Zaped-2017, – il y effectivement, comme le signale Ditz, une évolution ultra-rapide des Russes, une frustration profonde, etc., qui se trouvent résumées dans les jugements extrêmement durs de Poutine sur le personnel dirigeant des pays du bloc-BAO. Les observations sur l’inculture de ces dirigeants et des élites occidentalistes-américanistes des “pays-houligans” doivent nécessairement conduire à un durcissement de la politique russe comme nous en faisions l’hypothèse dans le texte référencé :
« Il est désormais très possible, sinon probable, que la “diplomatie” de Poutine vis-à-vis des USA soit exempte de toute précaution inutile et un peu trop respectueuse et s’exprime vertement de la façon la plus abrupte possible. Il est désormais très possible que les Russes commencent à comprendre qu’il n’y a même plus à trop craindre de réactions dangereuses d’un tel État-voyou, superpuissance transformée en une masse incohérente et trop couarde sur le fond pour affronter un adversaire qui pourrait fort bien la battre et l’humilier en découvrant ce qu’elle est précisément. »
De ce point de vue, Zaped-2017 est un exemple même de cette sorte de durcissement russe, qui n’est pas précisément voulu mais qui s’accomplit du fait même de l’interprétation qu’en donnent le bloc-BAO, ses experts, sa presseSystème et le réflexe de terrorisation, quasiment d’auto-terrorisation d’ailleurs, qui marque toutes leurs démarches intellectuelles. Cette crainte qui doit faire des Russes une puissance considérable et donc menaçante, par la simple interprétation qu’on donne de leurs faits et gestes, se trouve au plus haut niveau du Deep State aux USA puisqu’elle représente le fond même de la réflexion du Général McMaster, déjà cité.
(Et bien entendu, il n’y a pas que la seule perception et les emportements de la psychologie. Cette crainte est largement alimentée par les récents événements en Syrie, qui montrent que la puissance russe, si elle est très outrée dans certains jugements alarmistes, l’est surtout dans les intentions mais beaucoup moins dans le domaine des capacités et de la qualité opérationnelle. La Russie a fait en Syrie une démonstration convaincante de la transformation de son armée en un instrument extrêmement efficace, mobile et très adaptable aux situations opérationnelles changeantes, – sans doute meilleur qu’aucune autre armée dans les circonstances très complexes des guerres postmodernes, les guerres dites “hybrides”, – ce qui a commencé à être reconnu dès l’affaire de la Crimée.)
En fait, la communication et la perception mènent tout, et en général vers des situations absurdes qui nous sont désormais coutumières. Il est admis depuis quelques temps que le clan-BAO a pris une rouste phénoménale en Syrie après cinq-six année d’une impasse déguisée en stratégie, exécutée grâce à une tactique kafkaïenne et catastrophique à la fois. Selon le principe fameux du “on ne change pas...” (“On ne change surtout pas une équipe qui perd” : dans ce cas, on ne change surtout pas une stratégie qui mène à une impasse et une tactique qui s’opérationnalise en catastrophes labyrinthiques), le bloc-BAO essentiellement dans le chef des USA, a bien l’intention de poursuivre ailleurs, et particulièrement en Europe comme le suggère Finian Cunningham (« Losing in Syria, the US Will Target Russia More Than Ever »).
Pour cette raison, la mobilisation est plus que jamais à l’ordre du jour en Europe et à l’OTAN. Or la situation n’est pas exactement propice dans la mesure où l’union qui prévalait tant bien que mal au niveau transatlantique du temps d’Obama s’est singulièrement défaite. Ce n’est pas une question qui porte précisément sur les relations avec la Russie, mais plutôt sur les relations entre les USA et l’UE. Le désordre apporté par Trump (très mauvaises relations avec Merkel et l’UE) ne cesse pas, et souvent avec des éclats inattendus pour l’Europe. Un cas en pointe, bien entendu, c’est le vote du Sénat US en juin dernier de nouvelles sanctions antirusses dont les conséquences substantielles sont la mise en cause de positions économiques européennes dans ses rapports avec la Russie.
Ces troubles des relations transatlantiques pèsent d’une façon considérable sur l’unité nécessaire. Ils rendent la situation très complexe pour que la politiqueSystème qui est la grande dynamique d’affrontement et de tentative hégémonique reprenne le dessus en Europe et réactive les grands antagonismes d’une façon un peu plus active qu’un discours de Porochenko ponctué de quelques obus sur le Donbass où une messe polonaise au cours de laquelle on abat les monuments à la gloire de l’armée soviétique faussement présentée comme victorieuse de l’Allemagne nazie en 1945.
Dans cette situation, si les USA, les extrémistes et apprentis-neocons divers, et tous les constituants de la politiqueSystème veulent parvenir au regroupement nécessaire pour réactiver le front européen, il faut une menace qui justifie une telle dynamique. Il faut par conséquent que la Russie apparaisse plus menaçante que jamais, plus effrayante qu’en aucune autre occurrence. C’est dire si les spécialistes du genre (les trois baltes, la Pologne, Porochenko le fin stratège, les experts bien sûr) ont la parole et qu’on les écoute.
Par exemple, un point d’incandescence à cet égard, outre l’Ukraine, c’est la Géorgie où toute une bureaucratie d’inspiration otanienne et UE, sinon des représentants de l’OTAN et de l’UE eux-mêmes, ne cesse de chercher une aggravation des relations avec la Russie, voire des incidents, pour justifier une alarme générale et, par exemple, un appel de la Géorgie à l’OTAN. La tension est telle dans ces situations locales que des fonctionnaires subalternes (de l’UE, par exemple) prennent sur eux d’adopter les lignes les plus extrémistes, contre les consignes de leur hiérarchie, pour grandir le danger russe et accentuer les risques d’incidents et l’antagonisme général. Il y a là un courant naturel qui renvoie effectivement à la politiqueSystème plus active que jamais dans ce cadre où la délégitimation des directions politiques brise l’autorité. Ce courant s’impose comme une sorte de “droit d’aggravation” ou “droit de provocation” qui rejoint, par un autre biais, — celui du simulacre avec la pression du Système sous la forme de la politiqueSystème, – ce qui est suggéré dans le cas US par Cunningham (“la défaite en Syrie rend encore plus nécessaire la réactivation du front européen”).
C’est un cadre général où les pyromanes les plus irresponsables et les moins identifiables du fait de leur faible position hiérarchique animent eux-mêmes la politiqueSystème, – sans aucun plan d’ensemble, sans aucune consigne sinon l’antirussisme absolu dont on a vu combien, avec le Russiagate, il alimente le simulacre général ; tout cela implique évidemment cette obligation de noircir et de grandir la menace. La Russie ne cesse donc d’être diabolisée, – sans grande conséquence puisqu’elle l’est déjà absolument, – et elle ne cesse donc d’être décrite comme une menace écrasante, comme une puissance militaire très grande puisque très menaçante. Ce processus se déroule à plein avec l’exercice stratégique Zaped-2017, comme on l’a vu.
Cette situation de paranoïa complète est également schizophrénique dans la mesure où cette menace russe construite de toutes pièces pour refaire l’unité du bloc-BAO contre la Russie, a d’abord comme conséquence de mettre en évidence l’absence de moyens sérieux du côté du bloc-BAO/de l’OTAN. Dans tous les pays importants, les forces armées sont au bout de leurs capacités (par exemple, c’est un débat en cours en France, et il est révélateur). On sait que les USA, déjà très sollicités par la crise nord-coréenne elle-même alimentée par ces mêmes USA, – paranoïa et schizophrénie là aussi, – sont eux aussi au bout de leurs capacités, ce que personne ne veut reconnaître mais que quelques spécialistes mettent en évidence.
(Voir notamment le 10 septembre 2017 : Un récent recensement de bonne source concernant une possible guerre terrestre avec la Corée du Nord montre l’actuelle faiblesse extrême des capacités US : tout le poids de cette guerre échoirait à la Corée du Sud avec ses 600.000 hommes, l’US Army ne pouvant dégager au mieux qu’une division supplémentaire [la 25ème d’infanterie] pour un renforcement d’urgence, à cause de ses autres engagements. La même situation prévaut évidemment pour l’Europe/l’OTAN, en cas de nécessité, – à moins que la 25ème division soit déjà à l'ouvrage en Corée, – et dans ce cas, plus rien à attendre des USA. »)
Ainsi tout se passe-t-il comme si les convulsions extraordinaires que le désordre et la politiqueSystème imposent au bloc-BAO avaient comme principal résultat de créer, de fabriquer, presque par automatisme, et par narrative autant que par simulacre, une apparence de politique russe extrêmement dure. Les responsables de cette politique ne sont donc pas les Russes, ni même les maladresses pourtant nombreuses des dirigeants des pays du bloc-BAO, mais une dynamique incontrôlable qui impose sa narrative. Ceux-là qui inventent l’extraordinaire aggravation d’une menace russe dont ils ont eux-mêmes créé l’existence, finissent par croire à cette création, dans la plus parfaite ingénuité, et par croire par conséquent à la toute-puissance de la Russie. Plus ils y croient plus ils sonnent l’alarme, et plus cette toute-puissance paraît toute-puissante, d’autant qu’aucun élément militaire décisif n’est capable, du côté du bloc-BAO, d’équilibrer ce qui est un simulacre complet. La pathologie de la psychologie marche à très grande vitesse dans de telles circonstances.
Peut-être finiront-ils par convaincre Poutine, qui est bien entendu beaucoup plus chatouilleux lorsqu’il s’agit du théâtre européen et des frontières de la Russie, que cette posture de puissance pourrait bien être un avantage pour la Russie. C’est l’hypothèse implicite que nous faisons lorsque nous écrivons plus haut qu’il n’est pas assuré que “les Russes soient mécontents que l’‘autre côté’ interprète Zapad-2017” comme un “message” russe d’avertissement à ceux de l’autre côté. Au point où se trouve le président russe de ses espoirs d’entente avec des dirigeants, qu’il tient en si basse estime, ceux qu’il continue à nommer “nos partenaires”, il se pourrait bien qu’il reconnaisse l’avantage d’une posture effectivement plus ferme avec quelques bruits de bottes la rythmant comme une sorte de basse continue.
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