18 avril 2017

Une maladie est une réponse à un silence

Et si les véritables raisons de nos maladies étaient avant tout psychologiques ? Après son ouvrage « Et si la maladie n’était pas un hasard » sorti en 2008, le Dr Thomas-Lamotte, neurologue, la suite de ses travaux résultant de ses 40 années d’expérience en tant que médecin des hôpitaux et neurologue. Le livre s’intitule L’interprétation des maladies, sous titré « Qui compensent les petites et grandes blessures de l’âme, et comment en guérir ».


Dans cet ouvrage, le Dr Thomas-Lamotte nous prouve que notre inconscient régule aussi nos maladies, blessures et accidents selon des schémas dont il expose les logiques, et cela afin de compenser des « non-dits ». L’auteur développe avec des cas pratiques tout au long de son livre une nouvelle approche de la médecine et du malade qui, dans la très grande majorité des cas, est devenu souffrant à cause d’un conflit de séparation, de territoire ou de non-dits.

Et clairement, la lecture de ce livre nous enseigne infiniment plus sur nous-même en une semaine que ne pourraient le faire des années de psychanalyse.

Alors si vous voulez éviter, de vous « rendre malade », courez lire cet ouvrage, particulièrement intéressant et bien documenté. Et lisez l’entretien ci-dessous avec son auteur .

Breizh-info.com : La maladie, on dit souvent que selon le bon sens populaire, c’est ce qui est « mal dit ». Rejoignez vous cela ?

Dr Thomas-Lamotte : Une maladie est bien plus que cela : elle est la réponse à un silence, à ce que le malade n’a jamais osé raconter à personne, par honte, par dévalorisation, bref en lien avec une culpabilité du sujet qui a vécu l’événement traumatisant. Lorsque ce mauvais souvenir mis dans l’inconscient est « réveillé », le cerveau inconscient déclenche immédiatement et automatiquement un symptôme qui est un alibi symbolique qui le « défait » de cette culpabilité réelle (on parle de compensation symbolique inconsciente).

Devenu aveugle, le sujet ne peut plus, a posteriori, se culpabiliser et avoir honte d’avoir vu sans intervenir.

Breizh-info.com : Est-il sain d’être malade ?

Dr Thomas-Lamotte : Les maladies sont souvent progressives, voire chroniques, s’aggravant parfois jusqu’à la mort. Il n’est pas n’est donc pas sain pour le corps ni pour le psychisme d’être malade. Par contre, la situation de maladie provoque un état de mal être qui peut pousser le sujet à se remettre en question sur sa façon de vivre ou sur celle de son entourage.

Car le premier pas à faire, c’est de découvrir que la maladie a un sens extrêmement précis, qu’elle nous dit qu’à un moment donné nous n’avons pas vécu dans la transparence et la vérité. Mais pour faire ce cheminement, il faut se faire écouter par des personnes qui connaissent la symbolique du corps malade (symbolique de l’organe atteint, symbolique de la pathologie en cours). En avouant sa culpabilité, le sujet malade retourne à la réalité et dans de nombreux cas le retour à la santé est possible.

Breizh-info.com : Quelles sont les limites selon vous de la médecine classique ? Vous les énoncez d’autant plus que vous êtes vous même médecin neurologue …

Dr Thomas-Lamotte : La médecine conventionnelle connaît partiellement les mécanismes des maladies mais elle n’en connaît pas les causes réelles qui sont toujours liées à un traumatisme psychoaffectif vécu une première fois en sensibilisant la personne, et à son réveil une seconde fois produit le symptôme. C’est la culpabilité liée à l’événement initial « conditionnant » qu’il faut essayer de démasquer.

Nous sommes très loin de la démarche de l’allopathie qui lutte souvent contre des symptômes ou des facteurs de risque qui n’ont rien à voir avec la cause de la maladie. Pour parler de causalité, il faut que dans les mêmes conditions le symptôme se déclenche dans cent pour cent des cas. Le sexe masculin est un facteur de risque dans 100% des cancers du testicule. Tout le monde sait que ce type de cancer est assez rare chez l’homme.

Breizh-info.com : On découvre dans votre ouvrage une étude selon laquelle les fumeurs qui avaleraient largement la fumée du tabac seraient moins sujets au cancer que ceux qui la recrachent rapidement. N’est-ce pas exagéré ? Quelle serait alors la cause de ces cancers ?

Dr Thomas-Lamotte : Le scandale n’est pas là. Les études sur le cancer qui dérangent les dogmes de la médecine traditionnelle passent à la trappe. Ainsi, les scientifiques nous disent que les cancers du larynx en France sont liés au tabac et à l’alcoolisme. Ils s’agit toujours de facteurs de risque mais pas de la cause. C’est pourquoi je ne m’étonne pas qu’une enquête faite à la fin du siècle dernier nous apprenne que ce cancer était quatre fois plus fréquent chez les religieuses cloîtrées que chez les individus ayant une intoxication alcoolo-tabagique; car ce n’est ni l’alcool ni le tabac qui donne ce cancer mais la domination d’une mère supérieure mal supportée : la tumeur apparaît lorsque cette autorité disparaît.

Comme ce résultat scientifique dérangeait, le médecin responsable de l’étude n’a pas pu publier son travail dans un journal scientifique. Car les cancers sont d’origine psychique comme les autres maladies : ceux qui touchent les voies respiratoires (larynx, bronches) sont en rapport avec les rapports de force traduits par la voix : se taire ou au contraire faire taire et soumettre.

Breizh-info.com : Vous soulignez également que très souvent, c’est lorsque l’on se porte mieux, après avoir vaincu tel ou tel maux, que surviennent des évènements plus grave (AVC, Crise cardiaque, cancer …) . Pour quelles raisons ?

Dr Thomas-Lamotte : Le symptôme est une compensation symbolique qui ne donne pas forcément des signes bruyants. Lorsqu’un sujet augmente la circulation sanguine de ses coronaires, pour avoir un coeur vaillant pour combattre, cela ne se voit pas. Lorsqu’un sujet atrophie les cellules de l’épithélium de son larynx parce qu’il est en position d’infériorité et qu’il doit se taire, cela ne s’entend pas. Lorsqu’un sujet augmente le débit dans une veine profonde d’un membre inférieur, cela ne se voit pas. Par contre, dès que le sujet revit une situation inverse, favorable ou défavorable, la manifestation symbolique s’inverse et souvent de façon bruyante. Le malade n’est pas guéri car il n’a pas fait de confidence, pas fait l’aveu nécessaire à sa guérison.

C’est ainsi que lorsque le combat est devenu inutile, l’infarctus du myocarde apparaît par thrombose coronaire ou rarement par spasme coronaire. Le sujet qui n’est plus dominé peut en effet parler librement, il développe l’épithélium de son larynx formant une tumeur bénigne ou maligne. Lorsque le sujet retrouve une situation relationnelle conflictuelle, il thrombose une veine et les médecins parlent de phlébite du membre inférieur. Maintenant que les femmes ont des moyens de contraceptions efficaces, elles ne craignent par la reprise des relations sexuelles à la sortie de la maternité : elles ne font pratiquement plus de phlébites, moyen symbolique pour ne pas entretenir une relation alors que les contraceptifs sont accusés de favoriser les thromboses.

Breizh-info.com : Plus globalement, qu’avez vous tenté de démontrer via votre ouvrage ? Pourquoi est il important de décrypter le sens caché d’une maladie ?

Dr Thomas-Lamotte : Ce livre (et j’espère les suivants) vise à apprendre à l’être humain qu’il n’a qu’une seule grande pollution à craindre, la pollution INTERIEURE, celle qu’il tente de murer dans son inconscient. En comprenant le sens des maladies mais aussi de tous ses comportements et notamment le sens de ses avatars, il pourra trouver un chemin pour devenir libre et non soumis à son inconscient ou à l’inconscient des autres. Car la compensation symbolique inconsciente est partout et elle propage l’absurde et la folie humaine.

Breizh-info.com : Finalement, la médecine idéale aujourd’hui ne serait-t-elle pas une synthèse entre la médecine classique, la neurologie, mais également la médecine « nutritive » (Seignalet, Joyeux, Geffroy …) ?

Dr Thomas-Lamotte : La médecine idéale est plutôt celle qui s’attacherait à la prévention des maladies. Il conviendrait que l’être humain retrouve l’humilité suffisante pour accueillir sa faiblesse, pour en parler sans retenue car c’est la seule façon pour l’humanité de se libérer de la prison où nous maintiennent les inconscients, de génération en génération. La souffrance d’un seul n’est pas faite pour être cachée aux yeux des autres, mais pour être transformée en cadeau pour la multitude. Voilà ce que les malades m’ont permis de découvrir.

Propos recueillis par Yann Vallerie

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