04 avril 2017

On s’est drôlement fait niquer!


Et voilà ! Trois semaines encore à déguster les calembredaines campagneuses des onze hurluberlus! Sans oublier leurs porte-paroles, leurs porte-valises, leurs porte-flingues, leurs soutiens divers, voire même de leurs soutien-gorges -pour les deux pétroleuses- encore que ces trucs-là, au moins, ne s’expriment guère, même si, parfois, ils peuvent faire roucouler le sein comme les bas de soie du temps jadis faisaient chanter la jambe. A présent, le temps se trouve suspendu comme nous le sommes aux lèvres de toute cette bande de pignoufs de choc, acharnés à nous gaver de leurs démocratiqueries avec la vigueur du cul-terreux Gersois bourrant frénétiquement le gosier de ses volatiles au mépris du « vide sanitaire » désormais imposé par arrêté ministériel. Plus rien, ou presque ne semble se passer dans l’univers entier, lequel gravite exclusivement autour du petit Macroncron et de ses challengers foutus d’avance. Il peut arriver n’importe quoi en Syrie, en Colombie, voire en Guyane; les Équatoriens, les Serbes et les Bulgares peuvent se démerder avec leurs propres élections: rien à foutre! Ce qui compte c’est la remontée de Méluche qui joue les vases communicants avec l’électorat de ce couillon de Hamon, l’élu de la « Belle Alliance Populaire »! Elle est belle en effet, leur alliance populaire, à ces cons de Socialos: ils se barrent tous, Carèsche, Cuvillier, Braillard, Le Driant, Vallsounet, Delanoé, Poignant (le conseiller de Hollandouille), sans parler de tous les autres, six-cents élus socialistes déclarés à ce jour! Belle Alliance! Pas fous, les types, ils savent où va se trouver la gamelle… Un peu comme Estrosi, si vous voulez, sauf qu’il se contente, celui-là, de recevoir dignement le futur patron, en lui serrant la paluche avec le beau sourire qui enjolivera les photos ; et comme Fillon a le pied droit dans la tombe et le gauche dans le cercueil, y a pas de raison de prendre des chaussettes…je veux dire des gants, pas vrai? César (celui de Pagnol) le disait déjà au temps béni du Bar de la Marine : « l’honneur c’est comme les allumettes, ça ne sert qu’une fois »… et il a déjà cramé toute la boîte le Motodidacte, l’ultime remontant à son élection régionale avec les voix -dûment quémandées- de la Gauche Provençale (« les Provençales sont sales et les Provençaux, sots » comme disait jadis un vieux copain dont je tairai le nom). Comme quoi, dans une République bien comprise, les engagements n’engagent que ceux qui sont susceptibles d’en profiter… Plaît il, comment dites vous? Ah oui, en effet, comme scoop on a déjà fait mieux, veuillez me pardonner.
Peu à peu, donc, les ralliements s’accumulent et les reniements s’additionnent. Il faut, que voulez vous, se rendre à l’évidence: celui qui voudra, dans cinq semaines, se retrouver côté mangeoire, a tout intérêt à se placer dès maintenant; après ça va se bousculer et pour les places au premier rang il pourra toujours se brosser. Alors, qu’est-ce qu’il fait le politicard conscient et organisé? Ben oui, il la joue sur le calcul des probabilités, parfaitement! Or, à l’heure actuelle et en fonction des données disponibles, nous pouvons raisonnablement considérer qu’il existe au moins huit chances sur dix de trouver Macronmagnon sur l’une des deux premières positions le 23 de ce mois et donc, en vertu de la mécanique des fluides, président de la Répupu quinze jours plus tard. En conséquence, pour ceux qui tiennent à conserver un fromage digne de ce nom, autant y aller tout de suite pendant qu’il reste encore quelques écuelles disponibles. Du coup, en raison d’un phénomène de type boule de neige, plus il en rappliquera et plus la cote du petit protégé de ces messieurs-dames augmentera… En gros, c’est plié. Si vous voulez mon avis (si vous ne le voulez pas, c’est vous qui voyez mais ça n’y changera pas grand chose), nous allons nous fumer l’éphèbe pendant cinq ans, voire dix si affinités. Que cela ne nous empêche pas de voter selon notre fantaisie, bien sûr, tout au contraire même… mais en sachant pertinemment que l’effet produit équivaudra au cautère sur une jambe de bois, ainsi que l’eût remarqué Mémé, laquelle ne proférait jamais la moindre connerie… Voilà pourquoi, sans doute, la pauvre vieille n’aurait jamais pu faire carrière dans la démocratie.

Amusons nous, donc, bien gentiment, au spectacle qui nous est offert -façon de parler vu que la plaisanterie doit friser le milliard d’Euros en comptant tout- de cette bande de comiques de cirque qui font encore semblant d’y croire. Je passe sur les second couteaux, style Méluche, Hamon, Dupont-Gnangan, lesquels se bagarrent pour essayer d’exister encore un peu sur la scène du grand-guignol politique. Quant aux figurants, les Arthaud, Asselineau, Cheminade, Lassalle, Poutou, (par ordre alphabétique, ça ne vaut pas plus) bande de nazes tout juste bons à nous enquiquiner la vie à partir du 10 Avril, date à laquelle les temps de parole devront se mesurer à la micro-seconde, j’aime autant les ignorer souverainement, car, à mon âge, il ne faut jamais se prendre le coquin de dieu sur la digestion, c’est mauvais pour le palpitant.
Reste ce brave Fillon, le cocu de la farce, celui qui y a cru…comme nous, du reste, et qui s’est fait coxer à son propre piège; il voulait gagner sa vie comme les copains, lui, grassement! Mais ça, c’est réservé à ceux qui savent y faire et qui magouillent dans des sphères autrement plus élevées que les petites combines miteuses consistant à secouer en loucedé la cassette parlementaire. Tenez, au hasard, visez donc un peu Les costards de Macroncron, encore plus chouettes que ceux de Fillon, je vous jure, alpaga, soie sauvage et grand tailleur! Eh bien il l’avait dit lui même à une espèce de chomedu abruti qui le cherchait sur ses fringues: il suffit de travailler, mon ami, et vous pourrez vous acheter le même! Personne ne les lui offre, à Manu Belle-Gueule, ses oripeaux, il les achète, lui, et voilà pourquoi il a craqué tous les millions grattés chez Rotschild! A quinze mille Euros le complet, plus les Berlutti, plus les à-côtés, l’artiste capillaire, l’esthéticienne, tout ça, on a vite fait de se ruiner, je vous assure… Bon même si, de temps en temps, l’ami Bergé y va d’un petit lot de chemises Saint-Laurent sur mesure avec cravates assorties, quoi, une bricole pour marquer le coup, pas de quoi en faire un fromage, on est entre gens de bonne compagnie! Pour en revenir à ce pauvre Fillon, il va l’avoir là où je ne saurais dire, et bien profond, croyez moi. Alors, faisons preuve de charité chrétienne, mes amis, votons pour lui dans trois semaines, évitons lui au moins la suprême humiliation de se faire doubler par Méchancon pour la dernière place sur le podium… Ils aimeraient tant, nos amis des media!

De toute façon, tout cela n’est pas sérieux. On nous amuse, voilà, c’est une absolue évidence! On nous balade avec le suffrage universel, le Peuple Souverain, le verdict des urnes et toutes ces niaiseries qui nous convainquent de marcher dans la combine, d’aller bien docilement coller notre bulletin dans une jolie boîte en plexy, alors même que les jeux sont faits depuis belle lurette.
L’affaire s’est décidée le jour où Hollandouille a compris qu’il se planterait grave à la présidentielle. Voilà certainement plus d’un an! Alors il a sorti le « plan E.M. », celui qui plaît à tout le monde et surtout aux « commanditaires ». L’affaire étant déjà bien préparée… au cas où, n’est-ce pas…il a suffi de lancer le petit protégé dans le grand bain tout en donnant le change avec l’éventualité d’une primaire socialo, histoire de bien amuser la galerie. Restait à se débarrasser du rigolo qui sortirait des urnes de la droite en Décembre… Pas de problème! Juppé ne passerait pas la rampe avec ses sympathies musulmanes, ses mollassonneries centristes et, en cas de besoin ses vieilles casseroles de l’époque Chirac…voire de plus récentes, on ne sait jamais… Sarko, les Juges l’attendaient l’arme au pied, avec pour instruction de le dézinguer à la moindre velléité. Les autres, personne n’y croyait sérieux. Sauf que lorsqu’ils ont vu émerger Fillon, le Champagne Élyséen s’est mis à couler à flots: avec le dossier qu’on détenait sur ce mec-là le tour était joué, alléluia! Le reste, évidemment, n’est que littérature. Du mouron pour les petits oiseaux, si vous préférez. Cui-cui…cuit-cuit!
Alors, tout ce que je vous raconte-là, naturellement, n’est que le fruit de mon imagination enfiévrée et tout rapport avec des personnes existant ou ayant réellement existé apparaîtrait rigoureusement fortuit, n’en doutez pas une seconde!

Bon, cela dit, tout de même, on s’est drôlement fait niquer, ne trouvez vous pas?

Bien amicalement à vous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

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