01 avril 2017

L’échec de la protection du statu quo


Je trouve nécessaire d’aborder un autre problème qui reste encore incompris des médias grand public. Le « peuple » perçoit de moins en moins le système comme susceptible de satisfaire ses intérêt, et est en conséquence devenu bien plus disposé à essayer quelque chose de nouveau, voire d’extrême, dépendamment du sérieux de la situation personnelle de chacun.

Des politiciens peu orthodoxes, comme Donald Trump aux Etats-Unis, avec leurs visions dérangeantes et anti-internationalistes, émergent tout autour du monde, avec en Europe une liste particulièrement large de nouveaux partis et dirigeants populistes.

Ce mouvement opposé au statu quo gagne rapidement le soutien de l’opinion, comme nous l’avons vu cette semaine suite aux élections en Hollande. Le leader anti-Islam du parti d’extrême droite, Geert Wilders, n’a peut-être pas gagné les élections, mais le résultat des votes a fait significativement avancer le mouvement anti-statu quo en Union européenne. En surface, le Parti pour la liberté et la démocratie (VDD) de Mark Rutte a peut-être temporairement gagné, les partisans du VDD auront à l’avenir de grandes chances d’être déçus, et de demander des transformations plus significatives. C’est là ce qui se passe quand les inégalités sociales et la corruption du système deviennent évidentes aux yeux des masses.

Comme l’a récemment écrit ZeroHedge :

Bien que l’élection de Rutte aux Pays-Bas ait poussé les élites et les médias à déclarer morte la révolution populiste (malgré une flambée du soutien populaire pour Wilders par rapport aux grands partis), les mouvements nés de l’euroscepticisme et du sentiment anti-établissement demeurent au centre des élections européennes clés de cette année.

Dans une certaine mesure, comme le note Goldman, les tendances politiques populistes n’ont rien de nouveau dans ces pays, et voilà bien longtemps qu’elles vont et viennent en Europe. Mais cette vague a de nouveau gonflé ces dernières années, pour des raisons à la fois économiques et socio-culturelles.

Bien que très peu soient ceux qui pensent voir les forces eurosceptiques prendre le contrôle de gouvernements européens, comme l’a expliqué l’économiste en chef de GS, Huw Pill, même un tel résultat sera loin de rassurer les partisans de la vision européenne. Selon Pill, les partis traditionnels européens sont pris au piège, et les réformes aujourd’hui si nécessaires auront des chances d’alimenter les colères des deux côtés du spectre politique.

Le résultat ? A moins que les politiciens des grands partis utilisent leurs (supposées) victoires de cette année pour capitaliser sur un environnement favorable et répondre aux inquiétudes de leurs électeurs, les menaces eurosceptiques continueront de gonfler, et le soutien pour le projet d’intégration européenne continuera de s’éroder.


Rien de bien dramatique ne s’est produit en conséquence des élections hollandaises, si ce n’est l’ajournement du basculement inévitable depuis :

Les internationalistes, qui croient en : 
  • les devises fiduciaires (l’épargne dévaluée),
  • le système bancaire de réserves fractionnaires (excès de crédit et création de dette),
  • des gouvernements centraux très puissants (élitisme et capitalisme de copinage),
… vers…

Le peuple, qui défend : 
  • la monnaie saine (pouvoir d’achat et revenus disponibles),
  • les contrôles aux frontières des nations individuelles (sécurité),
  • l’économie de marché libre (des emplois qui versent des salaires dignes de ce nom).

Et en Europe, ce basculement approche, sous une forme ou sous une autre.

L’Histoire nous apprend que le problème le plus inquiétant qui se pose aujourd’hui est de savoir si l’extrême gauche ou l’extrême droite arrivera au pouvoir.
Seulement deux options réalistes

Une nouvelle crise économique et financière est désormais perçue par beaucoup comme une certitude, qui ne laisse désormais que deux options réalistes :
Quel type de crise,
Dans quel ordre.

Tout ne sera qu’une question de temps et de détails de transition.

Ce qui est particulièrement troublant, c’est que de grandes souffrances attendent ceux qui s’y seront le moins préparés, et qui ne méritent aucunement d’être affectés.

« Ceux qui ont respecté les règles sont exploités par les politiques actuelles, et souffriront le plus à l’avenir, à moins qu’ils ne changent leur comportement et investissent contre ce que les courants dominants leur disent de faire. » - John Rubino 

La politique accompagne la finance

Pour comprendre les transformations qui se développent aujourd’hui, il nous faut percevoir ce renversement radical comme quelque chose qui découle inévitablement d’un système financier dysfonctionnel.

Et qui nous mènera inévitablement vers des transformations radicales du système financier. C’est ainsi que notre société a évolué, et continuera d’évoluer, sans quoi nous finirions par oublier qu’une société concerne ceux qui y vivent ainsi que leurs besoins changeants. Les internationalistes ne pourront pas maintenir leur système parasite d’exploitation par la dette indéfiniment.
Le parasite de la dette est aujourd’hui en train de tuer son hôte. Il consomme plus d’espèces qu’il n’en produit, et ce depuis trente à quarante ans.
Quand les bilans du monde passeront de dette productive à dette spéculative, nous ferons inévitablement face à une crise.
Une majorité de la monnaie empruntée aujourd’hui l’est par :
les gouvernements, pour financer leur armée et leurs prestations sociales – qui ne produisent rien qui soit capable de générer des flux de trésorerie dans le futur,
les corporations qui financent leurs rachats d’actions et leurs versements de dividendes – qui ne produisent rien qui soit capable de générer des flux de trésorerie dans le futur,
les individus qui s’achètent des voitures, de grosses maisons et partent en vacances – des activités qui ne produisent rien qui soit capable de générer des flux de trésorerie dans le futur.
Cette habitude de consommer plus qu’on ne produit nous mènera vers un environnement financier spéculatif, et éventuellement vers une crise.
Le régime fiduciaire qui a été créé au début des années 1970 a permis aux internationalistes de porter cette mode plus loin que l’Histoire aurait pu le penser possible.
Les aspects les plus importants de notre société sont désormais pris au piège par la trappe parasite qui a réduit le peuple à l’esclavage. 

Ce que nous en tirerons finalement sera une monnaie saine

Quand la crise inévitable se produira, nous pouvons nous attendre à ce que ceux qui seront en charge de tout reconstruire sur les ruines du système financier actuel parviendront à une forme d’étalon or revisité. Voilà qui peut sembler farfelu aujourd’hui, mais la réalité veut que disposer d’un étalon or force les créateurs monétaires à céder leur pouvoir. Ceux qui contrôlent la création monétaire contrôlent l’économie et le système financier, et donc l’appareil politique.

L’offre d’or, qui gonfle traditionnellement de 2% chaque année, évolue en parallèle à l’évolution des populations. En conséquence, l’or peut conserver sa valeur.

Vers le développement de « marchés administrés »


Bien qu’une crise soit nécessaire pour qu’ils puissent se développer, nous avançons irrémédiablement vers des marchés contrôlés. La multiplication des contrôles, la distorsion et la manipulation sont les signes que les banquiers centraux savent qu’un désastre financier, économique et politique potentiellement dévastateur les attend au tournant.

Beaucoup pensent que la Fed manipule mes marchés financiers en forçant les taux d’intérêt à la baisse, directement et indirectement au travers d’intermédiaires. Ils comprennent que les corporations n’auront bientôt plus le pouvoir de racheter leurs actions et de verser leurs dividendes. Ce qui finira par gravement exposer les marchés.

« Au cours de la prochaine récession, nous aurons de fortes chances de voir la Fed et la BCE commencer explicitement à acheter des actions. »

La véritable question est de savoir si elles y parviendront, ou si le public réalisera que les banquiers centraux et les gouvernements manipulent les marchés. Comme en 1920 en Allemagne, où la prise de conscience de la création monétaire par le public a donné lieu à l’hyperinflation, nous pourrions bientôt assister à une fonte des actifs.


Des fortunes pourront être faites par ceux qui auront agi au bon moment. Quelque part, dans un avenir proche, une grosse opportunité se présentera.
 

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