14 juin 2016

« La réalité lente et inexorable du grand remplacement »


Dans Le Figaro Magazine, sous le titre « A Béziers, une défaite aux allures de prise de conscience », Eric Zemmour revient sur Le Rendez-Vous de Béziers organisé le week-end dernier par Robert Ménard. Sur les claquements de porte, sur les maladresses, sur l’« échec » – estime-t-il – de la jonction entre une tendance proche du FN et une autre proche de LR : « Béziers est venu trop tôt ou trop tard, pense-t-il. Trop tard pour influencer les programmes des candidats du FN et des Républicains à la présidentielle. Trop tôt pour éclairer l’électorat du FN et lui faire admettre que la ligne solitaire de sa patronne est une impasse. »

Mais l’éditorialiste ne se satisfait de ce constat, qui porte après sur tout sur les aspects conjoncturels. L’essentiel est ailleurs. L’essentiel, note Eric Zemmour, est que « Béziers restera avant tout la ville où le “peuple de droite“ a fait comprendre à ceux qui ne voulaient pas le comprendre où était l’essentiel : immigration, islam. Les journalistes se moqueront ou mépriseront, mais les classes populaires française, les fameux habitants du “péri-urbain“, craignent avant tout “le grand remplacement“. Car ce grand remplacement n’est ni un fantasme paranoïaque, comme le prétendent les journalistes, ni même une manifestation ridicule du complotisme, comme en sont persuadés les leaders du FN eux-mêmes, mais la réalité, une réalité lente et inexorable que vivent ceux qu’on ne veut pas entendre. Ce n’est pas pour rien si Renaud Camus fut le personnage le plus acclamé à Béziers et si ses thèses sur la “remigration“ font peu à peu leur chemin dans les têtes. Un chemin lent et inexorable… »

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