12 décembre 2015

Précarité galopante : destruction des emplois et explosion du travail intérimaire


Le contraste est frappant. Hors intérim, quelque 17 300 emplois ont été détruits au troisième trimestre dans le secteur marchand (excluant l’agriculture) en France, a indiqué l’Insee jeudi 10 décembre. Les plus forts reculs concernent l’industrie (− 14 600) et la construction (− 10 200). En comparaison, les effectifs intérimaires ont augmenté de 16 400 emplois. Ainsi, si l’on comptabilise le travail temporaire, l’emploi salarié s’est stabilisé sur la période, indique l’institut. Autrement dit, c’est l’intérim qui permet à l’emploi de ne pas décroître.

Sept ans après le début de la crise financière, le secteur ne s’est jamais aussi bien porté. En octobre 2015, l’intérim a crû de 9,6 % par rapport au même mois de l’année précédente, selon le baromètre de Prism’emploi, la fédération professionnelle du travail temporaire. Un plus haut depuis le deuxième trimestre 2011. Si l’industrie, qui emploie la moitié des intérimaires tricolores, continue de se redresser, « tous les secteurs sont orientés à la hausse, y compris le BTP, qui sort d’une baisse continue depuis plus de quatre ans », note Prism’emploi. Fin octobre, l’Hexagone comptait 640 600 intérimaires, précise Pôle emploi.

Il n’en a pas toujours été ainsi. « L’intérim a entamé son rebond en janvier, après trois années de chute dues à la crise. Au total, 70 000 emplois intérimaires ont disparu durant cette période », indique François Roux, délégué général de Prism’emploi. Un retard quasiment rattrapé depuis, puisque les effectifs intérimaires ont gonflé de 62 800 sur les douze derniers...

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