Un mois après la désolation provoquée par les rafales de vent du lundi 31 août, l'heure est à la reconstruction. Faute de bras, les professionnels du bâtiment se font attendre. Ce qui retarde d'autant l'indemnisation des victimes par les assurances.
Après l'effroyable nuit du 31 août, l'addition. Alors que les pouvoirs publics et les particuliers continuent d'évaluer les dégâts matériels, le bilan ne cesse de s'alourdir. «Les expertises ne sont pas encore toutes terminées. Il est très difficile d'évaluer un coût global de la tempête pour les assureurs. Dans six mois ou un an, on aura, peut-être, une idée du chiffre», explique Philippe Ducasse, délégué départemental de la fédération nationale des sociétés d'assurance.
Sur le terrain, beaucoup d'habitations ne sont encore que bâchées. Les travaux commencent à traîner, faute de bras, et du coup, les remboursements se font attendre. «Les artisans ne savent pas où donner de la tête», constate l'assureur.
450 artisans mobilisés
Pour sa part, la chambre des métiers de Tarn-et-Garonne rappelle que «les 121 charpentiers couvreurs du département ont d'abord été mobilisés par leur clientèle habituelle. La plupart d'entre eux étaient d'ailleurs difficilement joignables dans les jours qui ont suivi la tempête. Il s'agissait tout d'abord de couvrir des toitures partiellement ouvertes par des chutes d'arbre ou envolées de tuiles.
L'importance des travaux à venir est extrêmement variable selon les dégâts et la majorité d'entre eux est actuellement en attente des autorisations des assureurs habitation, même si les expertises ont eu lieu. Les véritables chantiers de réfection d'une certaine ampleur s'étaleront sur les semaines et mois à venir après indemnisation ou autorisation de travaux des assureurs. Au total, ce seront près de 450 artisans qui seront mobilisés : couvreurs charpentiers mais aussi maçons, zingueurs, plâtriers…»
Côté électricité, Erdf (Electricité réseau de France) estime que la tempête du 31 août dernier a causé beaucoup plus de dégâts dans le Tarn-et-Garonne que Klaus. Le 1er septembre dernier, 56 000 foyers tarn-et-garonnais s'étaient réveillés sans courant. Tout avait été rétabli le 4 septembre. «Des moyens ont été mobilisés comme jamais dans le Tarn-et-Garonne», souligne Erdf qui prévoit encore «six mois de travaux pour revisiter les réseaux touchés, et réaliser les travaux afin de les remettre en parfait état de fonctionnement.»
Sur le réseau téléphonique, Orange a dû changer 900 poteaux dans le département. «Près de 400 techniciens experts sont présents toujours sur le terrain pour réparer des lignes», indique un responsable de communication.
127 communes sinistrées sur 195
A ce jour, 127 communes ont fait une demandes de reconnaissance de catastrophe naturelle au titre des inondations par ruissellements et coulées de boues associées. 68 dossiers ont été transmis au ministère de l'intérieur et 45 ont été présentés à la commission interministérielle du 22 septembre dernier. Les autres communes passeront à la commission du 20 octobre et éventuellement à celle du 17 novembre 2015.
Source
L’État est en faillite, ne compter que sur soi ou ses proches...
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