L'orage a frappé fort samedi soir. Du côté de Vinça, Bouleternère et Joch c'est même la grêle qui est tombée. Des grêlons gros comme des oeufs de pigeon qui ont ravagés les vergers de pêches, de nectarines, ainsi que les tomates, les choux et les potirons qui sortaient de terre. C'est un coup dur pour les producteurs.
Ca fait presque 15 ans qu'il a repris l'exploitation de son père à Vinça et pourtant Michel Rabat n'avait jamais vu ça : "la dernière fois que j'ai vu un orage aussi violent à cette période, j'étais tout petit, j'étais gamin."
Samedi soir tout est allé très vite. La grêle est tombée d'un coup, de gros grêlons qui se sont abattus pendant 10 minutes, détruisant au passage les fruits sur les arbres et les légumes qui sortaient de terre. "Quand ça s'est arrêté j'ai tout de suite pris la voiture pour aller voir dans les vergers. Il y a des trous énormes dans les pêches, ça va pourrir", se désole Michel Rabat.
Trois-quarts de la production détruits
C'est difficile de faire un bilan aussi rapidement. Mais entre les pêches qui devaient être cueillies lundi et qui sont par terre, et celles à peine mûres qui ont été transpercées par les grêlons, il ne reste plus grand chose en bon état sur les branches.
"On en était à la moitié de la récolte, je vais peut-être réussir à sauver 20 % de ce qui reste, mais c'est même pas sûr, c'est terrible quand on a travaillé pendant toute une année de voir dans quel état sont les fruits." D'autant que Michel Rabat n'est pas assuré contre la grêle, "trop aléatoire" d'après-lui, c'est donc une perte sèche. Il pourra peut être récupérer quelques pêches qu'il mettra sur son stand de vente directe. Mais pour ses collègues qui vendent en coopérative c'est encore pire, puisque les contraintes sur l'aspect extérieur du fruit sont beaucoup plus strictes.
Il n'y a donc plus grand chose à faire à part attendre une bonne météo. "L'idéal, pour Michel Rabat, ce serait une bonne tramontane qui puisse faire sécher tout ça très vite, pour éviter que tout pourrisse."
La grêle a frappé les nectarines qui attendaient d'être cueillies Anne Pinczon du Sel © Radio France
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