Bien que le dernier pas pour arriver à l'obtention de l'accord dépende surtout des États-Unis et de l'Iran, la Russie est intervenue ces dernières semaines pour arriver à défendre son intérêt principal: lever l'embargo sur la vente d'armes à l'Iran imposé en 2010. Grâce au soutien de Pékin, Moscou a réussi à remporter la partie, et les participants de la discussion sont arrivés au compromis.
Les autorités européennes et américaines, ayant annoncé à plusieurs reprises "l'isolement politique" de Vladimir Poutine, n'ont pas pu atteindre leur but. La semaine passée, le président russe a accueilli à Oufa les leadeurs des pays membres de l'OCS et des BRICS ainsi que des pays envisageant d'y adhérer, et a profité de la relation particulière entre le président chinois Xi Jinping et le président iranien Hassan Rohani. Les journalistes soulignent que les efforts de la Russie sur la scène internationale ont été appréciés même par le président américain Barack Obama, qui a remercié son homologue russe pour son rôle dans l'accord iranien.
Le président américain a également souligné que Vladimir Poutine l'avait appelé récemment pour discuter de la situation en Syrie et proposer une coopération ultérieure, malgré le manque de consensus sur la crise ukrainienne. Barack Obama a poursuivi mercredi cet échange par un appel téléphonique, pour souligner le "rôle du dialogue russo-américain pour assurer la stabilité et la sécurité dans le monde".
Toutefois, les relations entre la Russie et les États-Unis restent tendues à cause de la crise ukrainienne, mais une approche diplomatique coordonnée et bien pensée offre au président la possibilité de maintenir la position russe sur la scène internationale et de repousser les tentatives occidentales de le faire passer pour un "malfaiteur". D'après le NYT, Vladimir Poutine a répondu aux critiques occidentales par des tentatives de maintien de paix sans lesquelles l'accord iranien n'aurait pas eu lieu.
"C'est un exemple d'un comportement stratégique et raisonnable de la Russie", a souligné le directeur de l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales de l’Académie russe des sciences Aleksandr Dynkine dans son interview pour Vedomosti.
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