Les denrées alimentaires pourraient aussi se transformer en véritable champ de bataille en cas de Grexit (photo: dpa)
Le journal grec Kathimerini fait état du plan développé par le président de l’UE Jean-Claude Juncker pour le Grexit. Le journal parle d’un plan apocalyptique. Juncker avait dit qu’il y avait un plan détaillé pour le cas où on ne parviendrait pas à l’unité entre la Grèce et les sauveteurs de l’euro lors du sommet.
Le document doit avoir été rédigé par une équipe très secrète de quinze personnes dans une salle de haute sécurité à Bruxelles. Il doit contenir des variantes sur les conséquences que devrait entraîner un Grexit. En deux cent questions et réponses, toutes les éventualités sont examinées. Parmi celles-ci, il y a l’exclusion de la Grèce de l’UE et de l’accord de Schengen.
Le document a été visiblement conçu à la hâte. La Commission européenne a commencé à y travailler en juin, lorsqu’il est devenu clair que le délai du 30 juin pour l’expiration du deuxième programme de crédit ne suffirait pas pour parvenir à l’unité.
La déclaration d’un officiel de l’UE est particulièrement remarquable, Kathimerini le cite en ces termes: «Si ce plan est appliqué, on entendra le bruit des chars dans les rues d’Athènes.»
Si cette déclaration est vraie, la Commission est donc parvenue à la conclusion que la réintroduction de la drachme et le krach total des banques conduiraient à de graves troubles sociaux. Dans cette situation, la Commission européenne compte visiblement que l’armée grecque pourrait intervenir pour assurer l’ordre public.
Ces dernières semaines, il y a eu constamment en Grèce des spéculations sur le rôle que pourrait jouer l’armée en cas d’émeutes massives. Les rumeurs n’ont cependant jamais été étayées. Le fait qu’on discute maintenant de cette possibilité, dans les cercles de l’UE, illustre la situation dramatique dans laquelle se trouve la Grèce, ce pays de l’Otan.
Car malgré tous les avertissements, le dernier de la chancelière fédérale Angela Merkel, les observateurs ne prévoient pas que le Grexit sera abandonné. Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a repris à son compte dans une interview au Spiegel la position du chancelier fédéral autrichien Werner Faymann selon lequel un Grexit pourrait se produire à tout moment.
On ne sait pas si le document secret de l’UE a été convenu avec Angela Merkel et Wolfgang Schäuble. La proposition de Schäuble d’expulser la Grèce de l’euro n’a été publique que lors du sommet de Bruxelles. A ce moment-là, les travaux autour du document étaient déjà terminés.
Le gouvernement grec a déjà mis en place la première des réformes exigées par l’eurogroupe : la TVA est passée dès lundi [20 juillet] de 13% à 23% pour certains aliments, les repas dans les restaurants et les transports publics.
Le journal grec Kathimerini fait état du plan développé par le président de l’UE Jean-Claude Juncker pour le Grexit. Le journal parle d’un plan apocalyptique. Juncker avait dit qu’il y avait un plan détaillé pour le cas où on ne parviendrait pas à l’unité entre la Grèce et les sauveteurs de l’euro lors du sommet.
Le document doit avoir été rédigé par une équipe très secrète de quinze personnes dans une salle de haute sécurité à Bruxelles. Il doit contenir des variantes sur les conséquences que devrait entraîner un Grexit. En deux cent questions et réponses, toutes les éventualités sont examinées. Parmi celles-ci, il y a l’exclusion de la Grèce de l’UE et de l’accord de Schengen.
Le document a été visiblement conçu à la hâte. La Commission européenne a commencé à y travailler en juin, lorsqu’il est devenu clair que le délai du 30 juin pour l’expiration du deuxième programme de crédit ne suffirait pas pour parvenir à l’unité.
La déclaration d’un officiel de l’UE est particulièrement remarquable, Kathimerini le cite en ces termes: «Si ce plan est appliqué, on entendra le bruit des chars dans les rues d’Athènes.»
Si cette déclaration est vraie, la Commission est donc parvenue à la conclusion que la réintroduction de la drachme et le krach total des banques conduiraient à de graves troubles sociaux. Dans cette situation, la Commission européenne compte visiblement que l’armée grecque pourrait intervenir pour assurer l’ordre public.
Ces dernières semaines, il y a eu constamment en Grèce des spéculations sur le rôle que pourrait jouer l’armée en cas d’émeutes massives. Les rumeurs n’ont cependant jamais été étayées. Le fait qu’on discute maintenant de cette possibilité, dans les cercles de l’UE, illustre la situation dramatique dans laquelle se trouve la Grèce, ce pays de l’Otan.
Car malgré tous les avertissements, le dernier de la chancelière fédérale Angela Merkel, les observateurs ne prévoient pas que le Grexit sera abandonné. Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a repris à son compte dans une interview au Spiegel la position du chancelier fédéral autrichien Werner Faymann selon lequel un Grexit pourrait se produire à tout moment.
On ne sait pas si le document secret de l’UE a été convenu avec Angela Merkel et Wolfgang Schäuble. La proposition de Schäuble d’expulser la Grèce de l’euro n’a été publique que lors du sommet de Bruxelles. A ce moment-là, les travaux autour du document étaient déjà terminés.
Le gouvernement grec a déjà mis en place la première des réformes exigées par l’eurogroupe : la TVA est passée dès lundi [20 juillet] de 13% à 23% pour certains aliments, les repas dans les restaurants et les transports publics.
Le 20 juillet 2015 – Source : Deutsche WirtschaftsNachrichten
Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone
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Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone
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