24 mai 2015

Les gouvernements occidentaux ont volontairement refusé de sauver Palmyre !

Les premières photos de Palmyre occupée par l’État Islamique circulent : des cadavres décapités alignés sur une route, non loin du site plurimillénaire rappelant la richesse civilisationnelle de la Syrie qui continue à subir les foudres de cette monstrueuse armée démoniaque.

Mercredi 20 mai, le père Mourad, supérieur du monastère Mar Elian situé à une centaine de kilomètres, apprend la chute de Palmyre comme nous tous.

Il écrit alors :

Les extrémistes qui s’appellent « Daesh » approchent de notre ville de Qaryatayn après leur domination de Palmyre où ils ont tué beaucoup des gens en coupant les têtes…C’est terrible ce que nous vivons… Aujourd’hui nous sommes là, demain on ne sait pas… La vie devient compliquée… priez pour nous S.V.P.

Le lendemain matin, des hommes cagoulés se revendiquant de l’État Islamique l’enlevaient avec un autre chrétien.
De nombreux réfugiés avaient fui vers la ville de Qaryatay, fuyant l’avancée de l’État Islamique ; et le père précisait quelques heures avant son enlèvement qu’il refusait de partir :

Comme prêtre et pasteur, je ne quitterai jamais le lieu tant qu’il y a des gens, sauf si l’on me chasse.

Qui a enlevé le père Mourad précisément ? Impossible de le savoir.

L’État Islamique, fort de ses avancées spectaculaires, de son armement inépuisable et de ses fraîches recrues venues du monde entier par la Turquie attire.
L’enlèvement a pu être organisé par un groupe local de rebelles sans doute « modérés »…
Le résultat est le même : un de plus tombé entre les mains de ces islamistes assoiffés de sang et de domination.

La prise de Palmyre est préoccupante. Au delà de la menace qui pèse désormais sur ce bijou antique, des milliers de vies sont en suspens et la Syrie reste plus menacée que jamais.
L’Unesco a timidement appelé à la « cessation immédiate des hostilités », comme si l’État Islamique allait revenir subitement à la raison… La coalition internationale reste muette.

Le journaliste Frédéric Helbert, grand reporter et Prix de la meilleure enquête magazine en 2014 pour son reportage « Les armes chimiques de Bachar » tweetait vendredi : « Via les satellites et drones, la coalition a vu l’État Islamique marcher sur Palmyre. La non intervention a été décidée en toute connaissance de cause ». Quelques minutes plus tard, il ajoutait : « Empêcher l’attaque de Palmyre ? Nous y étions prêts dit un militaire de la coalition. Les politiques, y voyant une aide à Bachar, ont dit non ». ‘Aider Bachar’, c’était en l’occurrence sauver des vies.

Cette coalition internationale de 60 pays n’a jamais eu aucun résultat décisif en face de l’État Islamique, et refuse d’intervenir malgré une connaissance parfaite de la situation. Comment croire qu’elle en ait simplement la volonté ?

Depuis des années, les habitants d’Alep appellent au secours, encerclés par un nombre croissant d’islamistes qui attaquent sans cesse les civils. Plus largement, les Syriens supplient depuis quatre ans l’Occident de faire pression pour que la Turquie ferme ses frontières mais également pour qu’il cesse d’envoyer des armes à des « rebelles modérés » qui ne l’ont jamais été.
Il existe en Syrie un gouvernement reconnu par les Nations Unies et une armée qui lutte contre une menace internationalement reconnue. Il serait temps de renouer les relations diplomatiques ( ce qui ne signifie pas devenir meilleurs amis avec Bachar el Assad en personne…)

Les Syriens n’attendent qu’une chose, la paix. Et les dirigeants occidentaux qui leur promettaient hypocritement la démocratie et les droits de l’Homme auront des comptes à rendre.

Source

D'où proviennent les armes et les fonds pour payer les mercenaires de Daesh ? Plus d'armes, plus de fonds, plus de guerre...

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