26 février 2015

L’obélisque de la forêt de Crécy

 
Cela fait des siècles que des sages ont érigé ces monuments à l'intention des gens de notre génération...

« La longue étape des sublimations reproduit, en particulier, le déroulement visuel et angoissant du cataclysme universel et de la suprême tribulation. »

Eugène Canseliet, Alchimie Expliquée.

Le but des sublimations est de porter le soleil de l’œuvre au pôle des matériaux afin qu’il rende manifeste ses vertus cachées, cela dans le même temps où s’effectue l’entière purification de la terre philosophale. Or, nous dit Fulcanelli, ce qui se passera à la fin de notre monde se caractérisera par:

« … la trace hélicoïdale du soleil », Mystère des Cathédrales
ou encore :
« … le soleil dans son retournement hélicoïdal », Demeures Philosophales.

Ceci alors qu’il se trouve au zénith du pôle.

En rapport avec cette surprenante course du soleil, reportons-nous à la planche XLV des Demeures Philosophales. Il s’agit de l’obélisque bien connue de la forêt de Crécy. Sur le pôle supérieur (Nord) de la boule terrestre se voit parmi les éclairs de la foudre, une sorte de serpentin métallique qui marque parfaitement le mouvement hélicoïdal du soleil en une action d’ascension et de descension. Nous ne croyons pas qu’il s’agit là d’une éloignée allusion symbolique mais de la description réelle du phénomène, à ceci près que c’est la terre qui bougera et non le soleil.

Le passionné d’Alchimie ne sera pas sans avoir appris le rôle essentiel que jouent les ondes dans la marche de l’univers. Ce sont ces eaux supérieures qui provoquent les météores que sont le vent, les nuages, la foudre, etc. Ces ondes que l’artiste matérialise en son vitriol, nous les avons reconnues dans la balance du tableau de Valdès Léal. Ce sont elles encore que l’on peut apercevoir en l’image du Cadran solaire d’Edimbourg (cf. Demeures Philosophales).


« Nous pouvons donc, raisonnablement, regarder ce cadran solaire comme un monument élevé au Vitriol philosophique », Demeures Philosophales.

Les ondes fournissent donc la connaissance de la marche du soleil, comme elles en sont d’ailleurs et plus secrètement le moteur. Ce qui nous permet, sur un cadran solaire, de suivre la marche de l’astre est l’aiguille ou gnomon qui en est l’axe et cet axe est aussi celui de la terre dans le sens Nord-Sud *. Ainsi, chaque cadran solaire est une horloge à la fois terrestre et cosmique sur laquelle le soleil marque l’heure. C’est là que se cache le sens de la parabole du Christ sur les ouvriers de la onzième heure lesquels sont ceux qui vivront à l’ultime période du monde. Sur la grande horloge cosmique, après la onzième heure vient midi où le soleil est au zénith.

On sait, scientifiquement, que de nos jours, l’hémisphère Nord est devenu dix fois plus radiant que l’hémisphère Sud, cela à cause de la sursaturation des ondes. Dès lors, il n’est pas bien difficile de s’imaginer l’ampleur du cataclysme lorsque dans la sécheresse la plus totale, ces ondes amassées par la folie des hommes se transformeront en foudre ; tandis que le soleil, au zénith du pôle Boréal aura fondu la glace et refoulé la mer dans l’hémisphère Sud. Le lecteur pourrait se demander maintenant comment le soleil peut avoir une marche hélicoïdale. C’est ce que nous allons à présent tenter d’élucider.

Dans la situation normale, la terre tourne autour du soleil en un peu plus de 365 jours et sur elle-même d’Ouest en Est en 24 heures, donnant aux hommes l’illusion que le soleil se lève à l’Est et se couche à l’Ouest en un mouvement circulaire. Dans cette situation, et de par l’inclinaison de l’axe de la terre, nous avons quatre saisons en Europe. La succession du jour et de la nuit, la mer, les vents, les pluies et de nombreuses autres causes évitent aux contrées qui ont le soleil à leur zénith d’être calcinées. Enfin, et ceci est important, la course de la terre au tour du soleil n’est pas circulaire mais elliptique.

Dans la situation de la catastrophe, les choses sont différentes. Probablement par une inclinaison du soleil central de la terre et une action magnétique, la terre bascule soudainement sur son axe d’un quart de tour. Le bouleversement, c’est-à-dire le versement de la boule est entré dans sa première phase.

Le mouvement de la terre autour du soleil est toujours de 365 jours sur une course invariable. Son mouvement sur elle-même est toujours d’Ouest en Est, seulement parce que le soleil se trouve au zénith du pôle, le jour dure vingt-quatre heures sur vingt-quatre. En effet, la terre tourne toujours sur son axe nord-sud et on sait communément que le centre du moyeu est comme fixe. Ainsi, le soleil apparaît-il fixé, il n’a plus de lever, plus de coucher.


Detail de la fresque de Bank Of America

Par son mouvement elliptique que la terre a toujours autour du soleil, la distance de l’un à l’autre varie selon l’emplacement de la terre sur – sa course. Ainsi, en « été » et en « hiver », le « soleil est proche ; pour les deux autres périodes, il est loin. Conséquemment, un observateur placé sur la terre en un endroit autre que le centre exact de son axe, aura l’impression que le soleil a une course hélicoïdale d’ascension et de de recession – chaque « aller-retour » étant de 182 jours. Ce que nous montre l’obélisque de la forêt de Crécy.



Détail d'une fresque de la tribu indienne Moapa Paiute

Illustration traditionnelle chinoise

Pour l’hémisphère Sud, la situation est inverse. La nuit dure vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il pleut ou le ciel est entièrement couvert de nuages lourds. L’eau qui a été refoulée de l’hémisphère Nord a envahi les terres émergées et les recouvre entièrement, à l’exception d’une petite zone qui constitue l’arche de Noé de la bible.

C’est là que se réfugieront ceux qui donneront, après deux siècles d’exil et au fil des générations, l’essor à l’humanité du nouveau monde. C’est à chacun de rechercher cet endroit privilégié et c’est là un secret pour lequel nous ne sommes pas même autorisé de donner la plus petite allusion pour révéler son mystère. D’ailleurs, une certaine crainte nous oblige bien d’avouer humblement que nous ignorons totalement où peut se trouver cette terre bénie, terre de refuge pour l’homme de bonne volonté.

Comme le recommande Fulcanelli, il faut attendre avec sang-froid et confiance le moment terrible de l’ultime convulsion. Peut-être alors que l’espoir et la foi du disciple seront récompensés et qu’il sera épargné par l’ange de la Providence.

Extraits de "Révélations Alchimiques sur la Fin du Monde" Jean Laplace 1978
Vu ici

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