Ils sont en train de recommencer...

Nous vivons dans un monde de guerres et de conquêtes, au point où un pays qui n’a pas eu de conflit dans les deux derniers siècles est digne du Guinness. Dès qu’il y a conquête, c’est le grand nettoyage. Les livres sont brulés, les centres de la culture sont détruits et tous ceux qui sont suffisamment vieux pour se souvenir de quelques bribes du passé sont enrôlés et envoyés sur la ligne de front. Laissées en friche dans le tumulte, les connaissances et la culture du peuple disparaissent. Les statues des nouveaux héros sont installées en douce dans le corridor des fameux et tout recommence sous une nouvelle administration qui débute avec les conquérants qui essaiment, laissant dans l’ombre tout ce qui s’est passé avant. Ils n’ont pas fait ça qu’une fois ou deux, ici et là, c’est toujours comme ça. Et chaque fois, la nouvelle gang populaire est persuadée d’être meilleure que la précédente, alors qu’en fait ils ne font que déambuler naïvement dans leurs pas. Gardons ça simple, le petit monde est utilisé à son insu comme bête de somme à l’oeuvre d’une cause qui lui échappe et la consolidation génétique n’est qu’un prétexte à dominer en conservant une cour populaire beaucoup plus grande qu’acceptable, qui sera instruite juste ce qu’il faut pour procéder à l’oeuvre de l’autre. La Grèce antique était scientifiquement et technologiquement au moins aussi avancée que nous le sommes nous-mêmes, avant qu’elle et ses réalisations sombrent dans l’oubli ne laissant que des bribes de cet éclat. Toutes les guerres ont été conduites sur des changements climatiques. Si les périodes climatiques deviennent prédictibles par une méthode ou une autre et que cette méthode est connue depuis la nuit des temps, cela signifie que ces foutues guerres de merde sont toutes planifiées. Que ses outils sont ce qui permet de conduire le bétail, ici l’argent, là la politique, là encore la religion, que ses outils ne servent en fait qu’à cela. Mener le bétail. La méthode a toujours existé, mais c’est à partir de l’époque iranienne des Sassanides avec Xerces (rien à voir avec les Iraniens modernes) qu’elle a été systématiquement utilisée. Haro sur celui qui ne se sent pas concerné, car ils sont en train de recommencer.

Pierre de Châtillon