D'après une étude de la fondation Thomson Reuters, la capitale française est la 11ème ville au monde où les femmes sont le moins en sécurité dans les transports publics.
Combien de femmes entrent dans le métro sur leurs gardes, en sondant du regard les personnes qui les entourent, choisissant méthodiquement à côté de qui elles vont s'asseoir, anticipant les mécanismes d'autodéfense qu'elles utiliseraient si on venait les agresser, « au cas où ». Pour sonder le sentiment d'insécurité qui règne dans les transports à travers le monde, la fondation Thomson Reuters a effectué une étude en ligne auprès de 6 300 femmes de plus de 18 ans (380 par ville), en partenariat avec l'institut de sondage britannique YouGov du 27 août au 8 septembre 2014. Le sondage s'est concentré sur les 15 plus grandes capitales mondiales, et également à New York. Résultat : Paris serait la 11e ville la moins sécuritaire au monde, et la troisième où les femmes sont persuadées que personne ne leur viendra en aide.
Différentes questions ont été posées aux sondées sur le fait de voyager seule la nuit, le risque d'être harcelée verbalement et physiquement, leur confiance en les autres passagers pour intervenir, la confiance dans les autorités locales pour enquêter. L'étude a également interrogé des militants pour les droits des femmes, des architectes, des universitaires sur la conception d'un environnement urbain favorable aux femmes. Si les villes d'Amérique latine sont globalement les moins sécuritaires (Bogota, Mexico, Lima), c'est en Asie que les femmes sont les moins assurées d'être secourues. À Séoul, 90% des sondées pensent que personne n'interviendrait. Sur ce sujet, Paris arrive en 3e positiion : 85% des parisiennes sont persuadées que leur éventuelle agression se ferait dans l'indifférence générale, contre 65% des femmes en moyenne selon l'étude.
Combien de femmes entrent dans le métro sur leurs gardes, en sondant du regard les personnes qui les entourent, choisissant méthodiquement à côté de qui elles vont s'asseoir, anticipant les mécanismes d'autodéfense qu'elles utiliseraient si on venait les agresser, « au cas où ». Pour sonder le sentiment d'insécurité qui règne dans les transports à travers le monde, la fondation Thomson Reuters a effectué une étude en ligne auprès de 6 300 femmes de plus de 18 ans (380 par ville), en partenariat avec l'institut de sondage britannique YouGov du 27 août au 8 septembre 2014. Le sondage s'est concentré sur les 15 plus grandes capitales mondiales, et également à New York. Résultat : Paris serait la 11e ville la moins sécuritaire au monde, et la troisième où les femmes sont persuadées que personne ne leur viendra en aide.
Différentes questions ont été posées aux sondées sur le fait de voyager seule la nuit, le risque d'être harcelée verbalement et physiquement, leur confiance en les autres passagers pour intervenir, la confiance dans les autorités locales pour enquêter. L'étude a également interrogé des militants pour les droits des femmes, des architectes, des universitaires sur la conception d'un environnement urbain favorable aux femmes. Si les villes d'Amérique latine sont globalement les moins sécuritaires (Bogota, Mexico, Lima), c'est en Asie que les femmes sont les moins assurées d'être secourues. À Séoul, 90% des sondées pensent que personne n'interviendrait. Sur ce sujet, Paris arrive en 3e positiion : 85% des parisiennes sont persuadées que leur éventuelle agression se ferait dans l'indifférence générale, contre 65% des femmes en moyenne selon l'étude.
Je sais que je ne peux pas compter sur les autres
« Cela peut arriver alors je ne porte jamais de jupe très courte ni de hauts talons, témoigne Julie, une jeune parisienne. C'est toujours mieux que dans d'autres villes, mais il faut toujours faire attention. Je sais que je ne peux pas compter sur les autres ». Ne pas s'habiller en jupe ni talons, choisir une rame avec d'autres filles, se placer de telle sorte que l'on puisse sortir plus vite... Les femmes finissent par intérioriser les solutions aux probables agressions qu'elles pourraient subir.
À Londres (où 74% des femmes pensent que personne ne viendra les aider), la ministre des Transports a engagé une réflexion sur des possibles wagons réservés aux femmes face à la hausse des agressions dans les transports en commun. Des réponses qui gardent le même ton : ce sont aux victimes de s'adapter et non aux mentalités de changer.
Le classement des villes les moins sécuritaires pour les femmes (Thomson Reuters) :
1. Bogota
2. Mexico
3. Lima
4. Delhi
5. Jakarta
6. Buenos Aires
7. Kuala Lumpur
8. Bangkok
9. Moscou
10. Manille
11. Paris
12. Séoul
13. Londres
14. Pékin
15. Tokyo
16. New York
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