Le but ? Donner "carte blanche" au multimillionnaire Pierre Bergé, 83 ans et pygmalion médiatique (actionnaire du Monde, Rue89, L'Obs), pour relater son parcours en général et son amour de la culture marocaine en particulier.
Le prétexte? L'inauguration par l'IMA -et François Hollande- d'une vaste exposition consacrée au Maroc.
L'organisateur? Jack Lang, 75 ans, grand ami d'Israël, président (depuis janvier 2013) de l'Institut du monde arabe et bénéficiaire d'une rémunération mensuelle de 10 000 euros.
Le maître de cérémonie? Frédéric Mitterrand, 67 ans, ancien ministre de la Culture (comme Jack Lang), ex-animateur d'une émission sur le service public de France Inter (de 2013 à 2014) et documentariste pour Arte.
Un an plus tôt, le 24 octobre 2013, Panamza avait consacré un article spécial à Frédéric Mitterrand et son approche décomplexée du monde arabe. Comme il le relata dans un ouvrage paru en 2009, il pratiqua longtemps ce qu'il nommait "la solution Maghreb" : du tourisme sexuel en Afrique du nord en guise d'alternative à la Thaïlande. À propos de l'adoption d'un garçon tunisien, Mitterrand écrivit également ceci : "Je me demandais parfois si je serais capable de me donner tant de mal pour une petite fille. Les garçons touchaient évidemment à quelque chose de plus intime et de plus ambigu – quoique…".
Jack Lang? Son nom était dans tous les esprits lorsque Luc Ferry relaya -sur Canal +, le 30 mai 2011- les informations cryptées d'un article du Figaro Magazine (paru deux jours plus tôt) à propos d'un "ancien ministre" arrêté dans une "villa de la palmeraie de Marrakech" pour s'être "amusé" avec de "jeunes garçons" et discrètement renvoyé en France. Présent sur le plateau, Alain Duhamel fit allusion à Jack Lang en usant d'un jeu de mots transparent. Détail cocasse: l'animateur était Ali Baddou, fils de diplomate marocain et ex-collaborateur de Jack Lang au ministère de l'Éducation nationale.
Dix jours après, en juin 2011, Yves Bertrand, ex-patron des Renseignements Généraux, indiqua à la police avoir "fait état" de cette "rumeur" à l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, précisant que l'homme en question était un "ami politique" de l'ex-leader socialiste.
Fin 2012, le dossier a été classé sans suite par le parquet de Paris. Quelques semaines plus tard, le 14 janvier 2013, RTL révéla que Jack Lang avait été entendu, librement et discrètement, par les enquêteurs. Celui-ci leur aurait affirmé qu'il s'agissait d'une "histoire à dormir debout". Entretemps, le 8 janvier 2013, les autorités françaises avaient proposé -avec succès- sa désignation aux réprésentants des pays arabes de l'IMA.
Enfin, le 5 octobre dernier, Luc Ferry a maintenu ces accusations voilées sur l'antenne de France 5.
Quant à Pierre Bergé, son nom fut évoqué dans une enquête publiée le 28 mars 2013 par le magazine VSD.
Le 3 décembre 2011, un certain Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture, a apposé la plaque "Maison des Illustres" à l'entrée de la villa où vécut jusqu'à sa mort (en 2008) l'ex-compagnon de Pierre Bergé.
Gravement mis en cause par VSD et interpellé ensuite par des internautes, Pierre Bergé avait mollement réagi -via Twitter :
L'enquête du magazine comportait un détail embarrassant pour les autorités françaises (Hollande-Ayrault-Fabius-Filipetti) qui propulsèrent Jack Lang à l'IMA et pour le parquet de Paris (dirigé par François Molins) qui enterra l'enquête de 18 mois relative à la rumeur médiatisée par Luc Ferry. Le nom de l'ancien ministre a été explicitement mentionné par un témoin judiciaire au sujet du lieu -la villa Majorelle- dans lequel se seraient déroulés des actes de pédophilie tarifé.
Selon le prêtre interrogé par les policiers et VSD, Jack Lang était "régulièrement invité" à la villa Majorelle dans laquelle "des mineurs se seraient livrés à la prostitution" -en présence de "Français connus"- lors d'"évènements festifs".
Si des objets peuvent désormais être assimilés à des enfants, qu'en est-il de l'inverse ?
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