Pays-Bas
Suites directes : plus de 10.000 emplois sont en danger, soit environ 20 % du total des emplois liés au commerce avec la Russie. Les secteurs le plus touchés sont les producteurs, les grossistes et les transporteurs.
Suites indirectes : l’économie sera aussi touchée car le pays est un grand exportateur de matières premières et de produits semi-finis. En effet, l’Allemagne, en tant qu’exportateur assez important vers la Russie, en commandera moins qu’avant.
Selon le bureau économique de l’ING, environs 50.000 Néerlandais ont un emploi grâce au commerce avec la Russie, qui travaillent surtout dans le détail et les grossistes (12.000), les services commerciaux (9.000), l’agriculture (4.000) et le transport (2.000). Les prix des fruits et légumes commencent d’ailleurs à baisser à cause de la surproduction.
Source : ING: banen in gevaar door Rusland (nos.nl, 08-08-2014)
Belgique
En Belgique, ce sont essentiellement le secteur de la viande et celui de la culture des fruits qui seront touchés par les sanctions russes.
La Belgique exporte chaque année pour 230 millions d’euros en produits agroalimentaires vers la Russie. Ainsi 60 % de toutes les poires récoltées dans le Limbourg et le Hageland (Brabant flamand) sont exportées vers la Russie. Ces exportations rapportent environ 100 millions d’euros par an. Les exportations de pommes représentent 43 millions d’euros. Viennent ensuite les tomates (22 millions), les produits laitiers (10 millions) et les poivrons (6 millions).
En ce qui concerne les exportations de viande, il s’agit essentiellement du porc, qui représente 50 millions d’euros ; la Russie est le deuxième importateur de viande de porc, après l’Union européenne.
L’embargo russe sur les produits agroalimentaires se fera particulièrement ressentir parmi les abattoirs belges.
« C’est un coup très dur pour le secteur et cela conduira inévitablement à des licenciements », réagit Thierry Smagghe, l’administrateur délégué de la Febev, la Fédération belge de la viande, qui évalue le nombre d’emplois excédentaires à 500 sur les 5.000 que compte le secteur.
Source : L’embargo russe frappe les exportations belges de fruits et de viande (Flandre info.be, 07-08-2014)
France
Chômage technique. « Tous nos clients russes ont annulé les commandes », se désole Éric Guasch, patron d’une entreprise d’export de pommes et de poires vers la Russie. « Notre entreprise, Comimpex, exporte chaque année 10.000 tonnes de pommes et de poires dont 8.000 tonnes vers la Russie », indique Éric Guasch. Si les sanctions perdurent, le responsable craint des conséquences « catastrophiques » pour la société, qui emploie sept salariés, sans compter les travailleurs saisonniers. « Cela aura aussi de graves incidences sur les producteurs, dont certains nous livrent la totalité de leurs récoltes », dit-il, évoquant une « remise en question totale de la stratégie de l’entreprise » et d’éventuelles mesures de chômage technique.
Un milliard d’exportations. Selon les chiffres d’Ubifrance, la structure qui accompagne les entreprises françaises dans leur développement à l’export, la France vend un peu plus d’un milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires à la Russie. Selon les statistiques d’Ubifrance, les produits concernés par l’embargo correspondent à environ 275 millions d’euros pour l’export français et concernent surtout les produits laitiers, la viande, les choux, les pommes et les poires. Un chiffre que la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) estime cependant plus proche des 400 millions d’euros.
Source : Les déboires d’un exportateur français de pommes et de poires en Russie (La Croix, 08-08-2014)
Pologne
Déjà le 1er août 2014, avant l’annonce des sanctions russes pour un an, l’import de légumes et de fruits vers la Russie a été temporairement restreint. Les producteurs sont les premiers à en subir des pertes, donc les paysans. Il s’agit de plus d’un million d’euros. D’après Witold Pekarnjak, membre du Comité des producteurs de fruits et légumes polonais, « il est clair que c’est la politique de l’Union européenne envers la Russie qui est le facteur majeur dans cette guerre commerciale. Et malheureusement, les suites de ces sanctions toucheront d’abord les producteurs et les commerçants. » En référence aux conséquences de l’engagement de la Pologne dans cette guerre commerciale que l’UE a déclarée envers la Russie, il ajoute : « Cela en a tout à fait l’air. Je peux donner ici l’opinion des producteurs polonais. Nous sommes d’avis que l’attitude polonaise, aussi bien celle du gouvernement que celle des partis d’opposition, qui ont voulu gagner des points en touchant la question de l’Ukraine, peut provoquer une crise économique en Pologne. Les gouvernements de la France et de l’Allemagne s’intéressent avant tout à l’opinion dans le milieu du commerce, avant de décider de telles mesures. En Pologne, au contraire, le gouvernement décide seul des sanctions, je veux dire avant tout le ministre des affaires étrangères Radoslaw Sikorsky et Jaroslaw Kaczynski, qui se sont impliqués sur la place Maidan. C’était de leur coté une action vraiment irréfléchie, ils auraient dû d’abord connaître l’avis des politiques occidentaux et ne pas jouer la carte politique au détriment de leur producteurs et commerçants ».
Source : Die Sanktionen und ihre Folgen für die polnischen Bauern
Weiterlesen (Stimme Russlands, 01-08-2014)
Le gouvernement polonais exige une aide de la part de l’UE en compensation de l’arrêt des importations russes de fruits et légumes, car cet arrêt des importations représente un manque à gagner de 500 millions d’euros pour les paysans. Le ministre de l’Agriculture polonais, Stanislaw Kalemba, membre du Parti des Paysans, a promis à ses paysans un « meilleur dédommagement de la part de Bruxelles ». Il a déjà adressé une demande à la Commission Européenne en se sens. Le Gouvernement polonais veut aussi inciter ses compatriotes à acheter des pommes polonaises, afin de diminuer les effets des sanctions.
Source : Polen wollen EU-Hilfe wegen Russland-Sanktionen 8/8/2014
(Unzensuriert.at, 08-08-2014)
Allemagne
Est-ce que Poutine prépare déjà les prochaines sanctions ? Spéculation : cette fois ce seraient apparemment l’industrie aéronautique, les chantiers navals et l’industrie automobile qui seraient touchées. « La Russie travaille déjà sur une deuxième série de mesures comme réponse aux sanction occidentales », écrit Interfax, une des plus grandes agences de presse russes. Cette fois, les mesures ne toucheront pas l’industrie alimentaire, mais d’autres secteurs industriels. Interfax cite deux sources anonymes proches du Gouvernement.
Le remplaçant du ministre de l’Économie et du Commerce, Gleb Nikitin, n’a pas confirmé ces spéculations, mais ne les a pas démenties non plus. Nitikin pointe au contraire le Premier vice-Président russe Dmitri Medvedev, qui déclara récemment que la Russie était prête, en réponse aux sanctions venant de l’UE, à étendre ses « mesures de protection » à d’autres secteurs de l’industrie. « Nous sommes potentiellement prêts à introduire des mesures de protection dans les domaines de l’industrie aéronautique, des chantiers navals et de l’industrie automobile », rapporte Interfax.
Que signifierait ceci pour l’économie de l’UE ? Admettons que la Russie arrête totalement l’importation de machines et de véhicules de l’UE dans son ensemble : cela aurait des conséquences fatales aussi bien pour la Russie que pour l’ensemble de l’UE. N’oublions pas que, selon les statistiques-mêmes de la Commission, l’UE a vendu ce printemps 2014 pour 120 milliards d’Euro de marchandises à la Russie. La moitié, c’est-à-dire environ 57 milliards, consistait en véhicules et en avions. En comparaison, les exportations alimentaires vers la Russie représentaient « seulement » 12 milliards d’euros. La Russie est aussi pour l’Allemagne un partenaire important. Selon les médias, environ un quart des importations de machines par la Russie provient d’Allemagne.
Source : Plant Putin schon die
nächsten Sanktionen? (Bild, 08-08-2014)
Autriche
« Les sanctions Russes font du mal à l’agriculture locale. L’arrêt de l’importation des produits alimentaires occidentaux fait déjà du mal, dit Helmut Petschar, le chef de l’Association des transformateurs de produits laitiers autrichiens (VÖM). Nous avions d’abord, ce jeudi encore, l’espoir de ne pas trouver les produits laitiers sur la liste des sanctions russes, mais, perdu, ils s’y trouvent quand-même. »
Ce qui fait clairement mal est le fait que la tendance des exportations russes était montante ces dernier temps, aussi par le fait que pas mal d’entreprises allemandes avaient déjà été exclues du marché russe. Selon le ministère de l’Agriculture, l’exportation vers la Russie de produits alimentaires correspond à environ 238 millions d’euros. Selon Hans Schlederer, de la Bourse des porcs, des dégâts énormes sont également à prévoir dans le secteur de la viande de porc, car on exportait vers la Russie surtout de la viande de porcs très gras, « des produits que l’on ne pourra pas facilement écouler sur le marché européen ». Les dégâts se chiffrent, pour l’industrie de la viande, jusqu’à un million d’euros par semaine.
Source : Russische Sanktionen « schmerzen »
heimische Landwirtschaft (News.at, 08-08-2014)
Suisse
L’ambassadeur Russe a regretté les mesures suisses concernant les sanctions des États-Unis et de l’UE. Il a par contre pris note « que le Gouvernement suisse agit prudemment et n’a pas repris les mesures des États-Unis et de l’UE précipitamment », dit Alexander Golovin dans une interview avec un journal. Mais la Russie a constaté que la Suisse a durci ses mesures restrictives envers la Russie, disait l’ambassadeur pour la Suisse dans une interview publiée dans le « Aargauer Zeitung ». C’est regrettable. La Russie attend que ces mesures soit levées rapidement. Il comprend très bien la différence entre des sanctions et des mesures qui doivent empêcher un contournement à travers la Suisse. Mais il a aussi constaté que des rencontres bilatérales ont étés annulées et que les exportations d’armes vers la Russie ont été interdites.
Source : Russland: Breites Embargo für EU- und US-Agrarprodukte – See more at: http://www.bauernzeitung.ch/sda-archiv/2014/08/07/russland-breites-embargo-fuer-eu-und-us-agrarprodukte.aspx#sthash.reTvlkb9.dpuf (Bauernzeitung online, 07-08-2014)
Et la Russie dans tout cela, où va-t-elle maintenant se procurer son alimentation ?
Entre temps, en Russie, la préoccupation du moment est plutôt de savoir d’où, à l’avenir, vont venir la viande, les légumes et les fruits, maintenant que plus rien ne pourra être importé de l’UE.
Le ministère Russe de l’agriculture à déjà la réponse . Comme le rapporte l’agence de presse newsru.com, elle vient de publier une liste des pays qui peuvent fournir le pays avec des produits alimentaires.
La viande viendra désormais du Brésil, du Paraguay, de l’Uruguay et de l’Argentine. Le beurre et les fromages arriveront de Nouvelle-Zélande et d’Amérique du Sud, les pommes et les poires du Chili, de Chine et de Serbie, les légumes d’Europe de l’est et de Turquie. Les agrumes viendront entre autres de l’Iran. Beaucoup de produits devront être rajustés par la Biélorussie, le voisin proche de la Russie.
Le saumon Norvégien sera irremplaçable.
Malgré cela, les experts pensent que les prix des aliments en Russie vont augmenter. Et les plats froids de poissons comme le saumon disparaîtront pratiquement complètement des étagères, car la Russie l’aurait, selon des experts, acheté environ à 95 % à la Norvège.
Les fromages seront aussi, selon les experts, difficilement remplaçables, car plus de la moitié serait importée. Il y aurait aussi des problèmes avec les fruits, car environ 50 % viendraient d’Europe de l’ouest. Mais même dans ces domaines, le gouvernement Russe ne s’affole pas. On discute déjà à Moscou de la proposition d’ouvrir des grandes surfaces qui proposeront uniquement des produits alimentaires originaires de la Russie. Les commerçants locaux espèrent que le consommateur achètera maintenant plus souvent des produits du pays.
Source : Plant Putin schon die
nächsten Sanktionen? (Bild, 08-08-2014)
Compilé et traduit par Jefke pour vineyardsaker.fr
Source
Suites directes : plus de 10.000 emplois sont en danger, soit environ 20 % du total des emplois liés au commerce avec la Russie. Les secteurs le plus touchés sont les producteurs, les grossistes et les transporteurs.
Suites indirectes : l’économie sera aussi touchée car le pays est un grand exportateur de matières premières et de produits semi-finis. En effet, l’Allemagne, en tant qu’exportateur assez important vers la Russie, en commandera moins qu’avant.
Selon le bureau économique de l’ING, environs 50.000 Néerlandais ont un emploi grâce au commerce avec la Russie, qui travaillent surtout dans le détail et les grossistes (12.000), les services commerciaux (9.000), l’agriculture (4.000) et le transport (2.000). Les prix des fruits et légumes commencent d’ailleurs à baisser à cause de la surproduction.
Source : ING: banen in gevaar door Rusland (nos.nl, 08-08-2014)
Belgique
En Belgique, ce sont essentiellement le secteur de la viande et celui de la culture des fruits qui seront touchés par les sanctions russes.
La Belgique exporte chaque année pour 230 millions d’euros en produits agroalimentaires vers la Russie. Ainsi 60 % de toutes les poires récoltées dans le Limbourg et le Hageland (Brabant flamand) sont exportées vers la Russie. Ces exportations rapportent environ 100 millions d’euros par an. Les exportations de pommes représentent 43 millions d’euros. Viennent ensuite les tomates (22 millions), les produits laitiers (10 millions) et les poivrons (6 millions).
En ce qui concerne les exportations de viande, il s’agit essentiellement du porc, qui représente 50 millions d’euros ; la Russie est le deuxième importateur de viande de porc, après l’Union européenne.
L’embargo russe sur les produits agroalimentaires se fera particulièrement ressentir parmi les abattoirs belges.
« C’est un coup très dur pour le secteur et cela conduira inévitablement à des licenciements », réagit Thierry Smagghe, l’administrateur délégué de la Febev, la Fédération belge de la viande, qui évalue le nombre d’emplois excédentaires à 500 sur les 5.000 que compte le secteur.
Source : L’embargo russe frappe les exportations belges de fruits et de viande (Flandre info.be, 07-08-2014)
France
Chômage technique. « Tous nos clients russes ont annulé les commandes », se désole Éric Guasch, patron d’une entreprise d’export de pommes et de poires vers la Russie. « Notre entreprise, Comimpex, exporte chaque année 10.000 tonnes de pommes et de poires dont 8.000 tonnes vers la Russie », indique Éric Guasch. Si les sanctions perdurent, le responsable craint des conséquences « catastrophiques » pour la société, qui emploie sept salariés, sans compter les travailleurs saisonniers. « Cela aura aussi de graves incidences sur les producteurs, dont certains nous livrent la totalité de leurs récoltes », dit-il, évoquant une « remise en question totale de la stratégie de l’entreprise » et d’éventuelles mesures de chômage technique.
Un milliard d’exportations. Selon les chiffres d’Ubifrance, la structure qui accompagne les entreprises françaises dans leur développement à l’export, la France vend un peu plus d’un milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires à la Russie. Selon les statistiques d’Ubifrance, les produits concernés par l’embargo correspondent à environ 275 millions d’euros pour l’export français et concernent surtout les produits laitiers, la viande, les choux, les pommes et les poires. Un chiffre que la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) estime cependant plus proche des 400 millions d’euros.
Source : Les déboires d’un exportateur français de pommes et de poires en Russie (La Croix, 08-08-2014)
Pologne
Déjà le 1er août 2014, avant l’annonce des sanctions russes pour un an, l’import de légumes et de fruits vers la Russie a été temporairement restreint. Les producteurs sont les premiers à en subir des pertes, donc les paysans. Il s’agit de plus d’un million d’euros. D’après Witold Pekarnjak, membre du Comité des producteurs de fruits et légumes polonais, « il est clair que c’est la politique de l’Union européenne envers la Russie qui est le facteur majeur dans cette guerre commerciale. Et malheureusement, les suites de ces sanctions toucheront d’abord les producteurs et les commerçants. » En référence aux conséquences de l’engagement de la Pologne dans cette guerre commerciale que l’UE a déclarée envers la Russie, il ajoute : « Cela en a tout à fait l’air. Je peux donner ici l’opinion des producteurs polonais. Nous sommes d’avis que l’attitude polonaise, aussi bien celle du gouvernement que celle des partis d’opposition, qui ont voulu gagner des points en touchant la question de l’Ukraine, peut provoquer une crise économique en Pologne. Les gouvernements de la France et de l’Allemagne s’intéressent avant tout à l’opinion dans le milieu du commerce, avant de décider de telles mesures. En Pologne, au contraire, le gouvernement décide seul des sanctions, je veux dire avant tout le ministre des affaires étrangères Radoslaw Sikorsky et Jaroslaw Kaczynski, qui se sont impliqués sur la place Maidan. C’était de leur coté une action vraiment irréfléchie, ils auraient dû d’abord connaître l’avis des politiques occidentaux et ne pas jouer la carte politique au détriment de leur producteurs et commerçants ».
Source : Die Sanktionen und ihre Folgen für die polnischen Bauern
Weiterlesen (Stimme Russlands, 01-08-2014)
Le gouvernement polonais exige une aide de la part de l’UE en compensation de l’arrêt des importations russes de fruits et légumes, car cet arrêt des importations représente un manque à gagner de 500 millions d’euros pour les paysans. Le ministre de l’Agriculture polonais, Stanislaw Kalemba, membre du Parti des Paysans, a promis à ses paysans un « meilleur dédommagement de la part de Bruxelles ». Il a déjà adressé une demande à la Commission Européenne en se sens. Le Gouvernement polonais veut aussi inciter ses compatriotes à acheter des pommes polonaises, afin de diminuer les effets des sanctions.
Source : Polen wollen EU-Hilfe wegen Russland-Sanktionen 8/8/2014
(Unzensuriert.at, 08-08-2014)
Allemagne
Est-ce que Poutine prépare déjà les prochaines sanctions ? Spéculation : cette fois ce seraient apparemment l’industrie aéronautique, les chantiers navals et l’industrie automobile qui seraient touchées. « La Russie travaille déjà sur une deuxième série de mesures comme réponse aux sanction occidentales », écrit Interfax, une des plus grandes agences de presse russes. Cette fois, les mesures ne toucheront pas l’industrie alimentaire, mais d’autres secteurs industriels. Interfax cite deux sources anonymes proches du Gouvernement.
Le remplaçant du ministre de l’Économie et du Commerce, Gleb Nikitin, n’a pas confirmé ces spéculations, mais ne les a pas démenties non plus. Nitikin pointe au contraire le Premier vice-Président russe Dmitri Medvedev, qui déclara récemment que la Russie était prête, en réponse aux sanctions venant de l’UE, à étendre ses « mesures de protection » à d’autres secteurs de l’industrie. « Nous sommes potentiellement prêts à introduire des mesures de protection dans les domaines de l’industrie aéronautique, des chantiers navals et de l’industrie automobile », rapporte Interfax.
Que signifierait ceci pour l’économie de l’UE ? Admettons que la Russie arrête totalement l’importation de machines et de véhicules de l’UE dans son ensemble : cela aurait des conséquences fatales aussi bien pour la Russie que pour l’ensemble de l’UE. N’oublions pas que, selon les statistiques-mêmes de la Commission, l’UE a vendu ce printemps 2014 pour 120 milliards d’Euro de marchandises à la Russie. La moitié, c’est-à-dire environ 57 milliards, consistait en véhicules et en avions. En comparaison, les exportations alimentaires vers la Russie représentaient « seulement » 12 milliards d’euros. La Russie est aussi pour l’Allemagne un partenaire important. Selon les médias, environ un quart des importations de machines par la Russie provient d’Allemagne.
Source : Plant Putin schon die
nächsten Sanktionen? (Bild, 08-08-2014)
Autriche
« Les sanctions Russes font du mal à l’agriculture locale. L’arrêt de l’importation des produits alimentaires occidentaux fait déjà du mal, dit Helmut Petschar, le chef de l’Association des transformateurs de produits laitiers autrichiens (VÖM). Nous avions d’abord, ce jeudi encore, l’espoir de ne pas trouver les produits laitiers sur la liste des sanctions russes, mais, perdu, ils s’y trouvent quand-même. »
Ce qui fait clairement mal est le fait que la tendance des exportations russes était montante ces dernier temps, aussi par le fait que pas mal d’entreprises allemandes avaient déjà été exclues du marché russe. Selon le ministère de l’Agriculture, l’exportation vers la Russie de produits alimentaires correspond à environ 238 millions d’euros. Selon Hans Schlederer, de la Bourse des porcs, des dégâts énormes sont également à prévoir dans le secteur de la viande de porc, car on exportait vers la Russie surtout de la viande de porcs très gras, « des produits que l’on ne pourra pas facilement écouler sur le marché européen ». Les dégâts se chiffrent, pour l’industrie de la viande, jusqu’à un million d’euros par semaine.
Source : Russische Sanktionen « schmerzen »
heimische Landwirtschaft (News.at, 08-08-2014)
Suisse
L’ambassadeur Russe a regretté les mesures suisses concernant les sanctions des États-Unis et de l’UE. Il a par contre pris note « que le Gouvernement suisse agit prudemment et n’a pas repris les mesures des États-Unis et de l’UE précipitamment », dit Alexander Golovin dans une interview avec un journal. Mais la Russie a constaté que la Suisse a durci ses mesures restrictives envers la Russie, disait l’ambassadeur pour la Suisse dans une interview publiée dans le « Aargauer Zeitung ». C’est regrettable. La Russie attend que ces mesures soit levées rapidement. Il comprend très bien la différence entre des sanctions et des mesures qui doivent empêcher un contournement à travers la Suisse. Mais il a aussi constaté que des rencontres bilatérales ont étés annulées et que les exportations d’armes vers la Russie ont été interdites.
Source : Russland: Breites Embargo für EU- und US-Agrarprodukte – See more at: http://www.bauernzeitung.ch/sda-archiv/2014/08/07/russland-breites-embargo-fuer-eu-und-us-agrarprodukte.aspx#sthash.reTvlkb9.dpuf (Bauernzeitung online, 07-08-2014)
Et la Russie dans tout cela, où va-t-elle maintenant se procurer son alimentation ?
Entre temps, en Russie, la préoccupation du moment est plutôt de savoir d’où, à l’avenir, vont venir la viande, les légumes et les fruits, maintenant que plus rien ne pourra être importé de l’UE.
Le ministère Russe de l’agriculture à déjà la réponse . Comme le rapporte l’agence de presse newsru.com, elle vient de publier une liste des pays qui peuvent fournir le pays avec des produits alimentaires.
La viande viendra désormais du Brésil, du Paraguay, de l’Uruguay et de l’Argentine. Le beurre et les fromages arriveront de Nouvelle-Zélande et d’Amérique du Sud, les pommes et les poires du Chili, de Chine et de Serbie, les légumes d’Europe de l’est et de Turquie. Les agrumes viendront entre autres de l’Iran. Beaucoup de produits devront être rajustés par la Biélorussie, le voisin proche de la Russie.
Le saumon Norvégien sera irremplaçable.
Malgré cela, les experts pensent que les prix des aliments en Russie vont augmenter. Et les plats froids de poissons comme le saumon disparaîtront pratiquement complètement des étagères, car la Russie l’aurait, selon des experts, acheté environ à 95 % à la Norvège.
Les fromages seront aussi, selon les experts, difficilement remplaçables, car plus de la moitié serait importée. Il y aurait aussi des problèmes avec les fruits, car environ 50 % viendraient d’Europe de l’ouest. Mais même dans ces domaines, le gouvernement Russe ne s’affole pas. On discute déjà à Moscou de la proposition d’ouvrir des grandes surfaces qui proposeront uniquement des produits alimentaires originaires de la Russie. Les commerçants locaux espèrent que le consommateur achètera maintenant plus souvent des produits du pays.
Source : Plant Putin schon die
nächsten Sanktionen? (Bild, 08-08-2014)
Compilé et traduit par Jefke pour vineyardsaker.fr
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