22 novembre 2013

Nous ne saurons jamais qui nous jugeons aujourd’hui !

"Nous ne pourrons pas porter la peine sur son casier judiciaire", explique le procureur. 'Monsieur X' , tel qu'il est surnommé au tribunal, a été condamné à six mois ferme

« Nous ne saurons jamais qui nous jugeons aujourd’hui » , a reconnu Marie Terrades, substitut du procureur, ce jeudi après-midi à Angoulême.

Dans les couloirs du palais de justice, le monde judiciaire le surnomme désormais Monsieur X. Un homme d’une cinquantaine d’années a été condamné ce jeudi midi malgré son silence.

Arrêté mardi soir à l’Intermarché d’Angoulême alors qu’il était soupçonné de vol, son interpellation s’est révélée musclée. Placé en garde à vue, il a refusé de décliner son identité. Ce qu’il s’est obstiné à faire tout au long de la procédure. Ses empreintes génétiques et digitales n’ont, elles non plus, pas parlé. L’homme, probablement un marginal, n’est connu ni des services de police ni des services sociaux.

A la barre, affalé sur une chaise, c’est un homme mutique et passif qui a assisté à son procès refusant de répondre aux questions et se contenant de faire des signes de la tête. « Nous ne saurons jamais qui nous jugeons aujourd’hui » , a reconnu Marie Terrades, procureur incitant cependant le tribunal à condamner le prévenu à six mois de prison ferme «même si nous ne pourrons pas porter la peine sur son casier judiciaire ».

Depuis mardi soir, l’homme s’est simplement contenté d’écrire sur un papier tendu par l’expert psychologue qui l’a observé : « On m’a volé mon blouson, j’ai froid, je préfère dormir en prison ».

Ce qu’il fera dès ce soir, le tribunal l’ayant condamné à un mois de prison ferme et placé en mandat de dépôt pour avoir porté un coup à une femme policier, qu’il devra dédommager, et détenu un couteau, non pas pour vol, aucun objet dérobé n’ayant finalement été trouvé sur lui.

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