Il a "obéi à un message d'origine supérieure"

C'est une scène digne du Silence des agneaux en pleine campagne française. Un homme de 26 ans a été interpellé jeudi soir, peu après 23 heures, dans le petit village de Nouilhan (Midi-Pyrénées), à la suite d'une double agression et d'un meurtre d'une extrême sauvagerie. Le suspect, qui était jusqu'alors connu de la justice pour une simple conduite en état d'ivresse, est suspecté d'avoir tué un habitant du village âgé de 90 ans, puis de lui avoir prélevé plusieurs organes qu'il aurait dégustés au domicile de la victime.

Selon les premiers éléments de l'enquête, cette histoire sordide débute jeudi aux environs de 20 heures. Jérémy - qui explique agir en suivant "des voix" - s'introduit au domicile du retraité par une fenêtre. L'homme massacre sa victime à coups de barre de fer. Selon un scénario qui reste encore à affiner, le suspect aurait ensuite incendié le corps du nonagénaire, en lui ayant préalablement ôté la langue, le cœur et les parties génitales. Selon plusieurs sources proches de l'enquête, Jérémy aurait cuisiné les morceaux du retraité, avant de les manger.
"Franchement, que faisait ce mec dehors ?"

Peu après avoir quitté les lieux, le suspect a ensuite agressé un paysan, le blessant grièvement à l'épaule, avant de prendre la fuite. Après avoir tenté de pénétrer dans une autre propriété, Jérémy a été interpellé vers 23 heures par les gendarmes. Selon Chantal Firmigier-Michel, procureur de Tarbes, le suspect, originaire de Tarbes, était "très calme, pas agressif", et aurait expliqué qu'il avait "obéi à un message d'origine supérieure".

Placé en hospitalisation d'office, le suspect - qui n'avait aucun antécédent psychiatrique - devrait être présenté samedi matin devant la justice. Il devrait être ensuite mis en examen, mais un collège d'experts devra dire si sa volonté était totalement abolie au moment des faits. Une autopsie du corps de la victime doit être également pratiquée samedi matin afin de vérifier si d'autres organes ont été prélevés. "Franchement, que faisait ce mec dehors ? Les fous sont de plus en plus souvent laissés dehors faute de place dans les hôpitaux psychiatriques. C'est un vrai problème de société", s'insurge une source judiciaire.

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