25 novembre 2013

Guerre ethnique, affamer la basse-cour : L'UE pourrait "importer" 21 millions de jeunes d'ici 2025, pour encore moins d'emplois...


En 2025, si rien n’est fait, l'UE perdra un sixième de sa population active jeune (les actifs âgés d’entre 15 et 45 ans), affirme le Financial Times. En Espagne et en Italie, la réduction de cette population pourrait même être de l’ordre de 30%. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le European University Institute, « Ageing of skills and complementary immigration in the U, 2010-2025 ».


Elle explique le déclin de cette population par le rallongement de l’espérance de vie et la chute combinée de la fertilité. Au total, le nombre de personnes de moins de 45 ans, qui était de 131 millions en 2010, pourrait tomber à 110 millions en 2025.

Le rapport indique que pour maintenir le nombre des actifs de moins de 45 ans à son niveau de 2010, il faudra « trouver » 21,5 millions de travailleurs, grâce à l’immigration.

En Belgique, la baisse projetée est de l’ordre de 11%. En d'autres termes, chaque groupe de 100 personnes âgées d’entre 15 et 45 ans en 2010 n’en comptera plus que 89 en 2025. Si nous voulons maintenir le niveau de 2010 en 2025, nous devront faire venir 338.045 jeunes travailleurs en Belgique, affirme le rapport.

Parmi les pays du nord, l'Allemagne est le pays dont les difficultés sont les plus manifestes, avec un recul de 18% de sa population active jeune. Elle aura besoin de 4,15 millions de nouveaux travailleurs. La France est le pays le moins affecté, avec une réduction de seulement 5% de sa population active jeune d’ici 2025, qui se concrétisera par un besoin de 914.132 nouveaux travailleurs.


En outre, l'étude mentionne de l’UE, les compétences « vieillissent », ce qui signifie que la partie de la population active qui est âgée de 45 ans, et pour qui l’apprentissage des compétences est bien plus ancien, va augmenter considérablement.

Elle jette un éclairage nouveau sur les données récemment publiées par l'office européen des statistiques Eurostat sur ​​la baisse du taux de fécondité et l'augmentation de l'émigration des 28 pays de l'UE.

La population du bloc des 28 a augmenté de 1,1 millions de personnes en 2012, principalement en raison de l'immigration. Seulement 200.000 personnes de ce total provenaient du fait que plus d'enfants sont nés que de gens ne sont morts. Dans certains pays - Lituanie, Lettonie et Portugal - la population a diminué de respectivement 1%, 1% et 0,5%, en raison de l'émigration.

Les économistes considèrent que la perte nette de la population en raison de l'émigration est extrêmement dommageable pour l'économie parce que les gens qui partent sont généralement âgés d’entre 15 et 45 ans, et qu’ils auraient pu participer à la formation du revenu national et contribuer à supporter les coûts induits par les retraités au travers des impôts qu’ils auraient payés.

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