Ahmadinejad a appelé à rayer Israël des pages du temps ? Rohani souhaite désormais sur Twitter une bonne année aux juifs du monde entier le jour de Roch Hachana. L'ancien trublion de Téhéran a qualifié l'Holocauste de mythe ? Son successeur prend soin de condamner, sur CNN, "les crimes que les nazis ont commis envers les juifs". Netanyahou répète à l'envi que l'Iran viole au quotidien les droits de l'homme ? Hassan Rohani vient d'obtenir la libération de la plus célèbre avocate du pays, Nasrin Sotoudeh, en compagnie de 13 autres prisonniers politiques arrêtés lors du mouvement vert de juin 2009.
Vedette new-yorkaise
Cerise sur le gâteau, le "mollah modéré" se paie même la tête de son diabolique prédécesseur, en regrettant publiquement que, "ces dernières années, certaines personnes [aient] malheureusement présenté différemment l'image de l'Iran, son amour pour la culture, sa civilisation pacifique et sa quête de progrès". C'est donc en vedette que le nouveau président iranien a été accueilli à New York, à l'occasion de sa première participation à l'Assemblée générale de l'ONU. Signe d'un renouveau diplomatique, celui que l'on surnomme "le cheikh diplomate" a même échangé une poignée de main historique avec François Hollande, avant d'annoncer à la tribune que l'Iran n'était "absolument pas une menace" pour le monde.
Mais l'ouverture iranienne n'a pas fait que des heureux. Rompant avec l'optimisme général, Benyamin Netanyahou, qui qualifie le président iranien de "loup déguisé en mouton", a dénoncé un discours "cynique et totalement hypocrite". Cette intervention "traduit exactement la stratégie iranienne, qui consiste à parler et à gagner du temps pour faire progresser ses capacités à se doter d'armes nucléaires", a martelé le Premier ministre israélien. "Israël est très inquiet de ce qu'il considère comme un jeu iranien", explique Ely Karmon, chercheur en problématique stratégique et en contre-terrorisme au centre interdisciplinaire de Herzliya (Israël). "Ce changement de position est le résultat des sanctions économiques occidentales et du mécontentement populaire en Iran", ajoute l'expert.
Israël se gausse de Rohani
Une crainte que l'ambassade d'Israël à Washington a illustrée d'une bien curieuse manière. Sur son compte Twitter, la représentation israélienne s'est moqué du nouvel atout charme de Téhéran, en publiant une page LinkedIn imaginaire consacrée à Hassan Rohani : "Depuis mon élection, grâce à une série de déclarations, de tweets, d'opérations de communication et de sourires, j'ai réussi à transformer le régime des ayatollahs, ennemi des droits de l'homme, en régime modéré, source d'espoir au sein de la communauté internationale", écrit le président iranien dans ce CV fictif.
"Il est clair que le changement de discours de Téhéran met Israël dans une situation moins confortable qu'il y a un an", souligne Frédéric Encel*, professeur de relations internationales à l'ESG Management School et maître de conférences à Sciences Po Paris. En septembre 2012, Benyamin Netanyahou avait fait polémique en présentant, à la tribune de l'ONU, un croquis représentant une bombe prête à exploser sur lequel il avait tracé une ligne rouge que l'Iran était sur le point de franchir dans sa course à la bombe.
Ligne rouge
Le Premier ministre israélien entendait ainsi justifier l'urgence de frapper militairement les sites nucléaires iraniens, avant que Téhéran ne soit en possession de suffisamment de centrifugeuses à l'abri de missiles israéliens pour se lancer, quand elle le souhaitera, dans la conception de la bombe atomique. Mais Benyamin Netanyahou s'était heurté au refus catégorique de Barack Obama, pour qui toute action militaire contre l'Iran ne saurait être engagée qu'au moment où la République islamique se lancera effectivement dans cette construction. Or, le Premier ministre israélien n'a eu de cesse depuis de repousser l'urgence.
Côté américain, le changement de ton de l'Iran a été accueilli favorablement par Barack Obama, même si celui-ci a réclamé que "les propos conciliants" soient accompagnés par "des actes véritables et transparents". Pour la première fois en trente ans, le secrétaire d'État américain, John Kerry, va rencontrer son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, à l'occasion d'une réunion des 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) visant à fixer le cadre d'une reprise des négociations sur le nucléaire.
"Posture" israélienne ?
"Il ne faut pas voir ce réchauffement comme l'abandon des sanctions occidentales contre l'Iran, souligne toutefois Frédéric Encel. Rien ne changera sur le fond tant qu'il n'y aura pas de geste concret de la part de Téhéran." Dans une interview mercredi au Washington Post, Hassan Rohani s'est dit prêt à régler le dossier nucléaire "dans les mois qui viennent". Ce jeudi, le président iranien a toutefois appelé Israël à signer à son tour le traité de non-prolifération nucléaire (TNP), une façon de rappeler que l'État hébreu, qui posséderait entre 100 et 200 ogives nucléaires, se situe dans l'illégalité.
D'après Ely Karmon, "Israël craint qu'un accord Téhéran-Washington sur le nucléaire n'ouvre à l'Iran la porte à un développement de la bombe dès que la pression sera retombée". L'inquiétude israélienne n'est pas dénuée de sens. L'impressionnant rétropédalage de Barack Obama sur la Syrie, le président américain ayant préféré signer un accord avec Moscou sur le démantèlement de l'arsenal chimique de Damas plutôt que d'intervenir, montre que le pensionnaire de la Maison-Blanche n'a aucune envie de s'engager dans un nouveau conflit au Moyen-Orient. Pis, il aura même besoin de la République islamique pour désamorcer la crise syrienne. "Les Iraniens ont très bien su lire dans l'accord russo-américain la position de faiblesse de Barack Obama sur ce dossier", note Ely Karmon.
De là à imaginer l'État hébreu assumer seul des frappes contre la République islamique ? Un scénario qu'écarte Frédéric Encel, pour qui le discours de Netanyahou est avant tout une "posture" visant à faire monter les enchères dans le cadre des prochaines négociations. "Israël est désormais prêt à attendre et donc à accepter l'idée d'un Iran au seuil nucléaire", estime le chercheur. "Depuis l'avènement de la République islamique, la politique étrangère de l'Iran a toujours été marquée par le pragmatisme", rappelle Frédéric Encel. "En accédant au seuil nucléaire, l'Iran pourrait devenir le co-gendarme de la région, mais il ne se risquera pas à aller plus loin, car aucun pays au monde ne veut de la bombe iranienne."
(*) Frédéric Encel vient de publier De quelques idées reçues sur le monde contemporain : précis de géopolitique à l'usage de tous (Éditions Autrement).
Source
Je n'aime ni Netanyhaou, ni John Kerry.
RépondreSupprimerIls me paraissent être des hommes de haine.
Qu'Israël donne la preuve de son désarmement, avant d'accuser qui que ce soit (syrie comprise) d'avoir des armes chimiques ou atomiques.
Voilà : on pourra m'accuser d'antisémitisme si l'on veut. Mais depuis sa création, l'état d'Israël a toujours été belliqueux envers ses voisins du moyen-orient. Et lorsque je dis "belliqueux", je pense que je suis modérée.
J'aspire à la paix entre les peuples. J'espère que les déclarations et les agissements de mr Rohani sont sincères. Si c'est le cas, ne deviendra t-il pas le prochain "tyran" à abattre ? On peut se le demander.
Méfiance, quant à ceux qui serrent la main de notre président français. Qu'il s'appelle Hollande, Sarkozy ou autre... Ils se révèlent être de faux-amis. Des 'Judas'.
Excellent , pas mieux !
SupprimerL'ours
Elba, étamiaou sait une chose:
RépondreSupprimerL'Iran ne veut pas la bombe, la religion de référence pour ces gens là interdit de mettre fin à une vie civile, Pendant la guerre irak/iran il n'ont tirés aucun obus chimique contre les villages irakiens en représailles aux tirs irakiens, qui eux ne sont pas gêné.
Il le sait d'autant plus, que sont propre commandant en chef l'a dit publiquement au "figaro" local il y a 2 ans.
16 agences d’État américaine l'avait confirmées 5/8 ans avant, sous l'ère bush.
Mais si Israël n'a plus d'ennemis, la cohésion populaire en prend un coup par voie de conséquence le pouvoir en place aussi
La situation économique est très sérieuse la bas aussi de plus c'est un bor... constant rapport à leur mode d'élection au parlement (proportionnel strict).
C'est comme les pâtes panzani c'est un slogan politique.
Personne n'écoute ce gars là sur ce sujet depuis des années, il a fini par se décrédibiliser à l'ONU l'an dernier.
Il n'a pas les moyens financiers et son pays accueille (a la louche) 10 fois moins d'habitants que l'Iran.
De plus pour les gens un peu informés tu ne peux être taxée d’antisémitisme mais d'antisionisme.
Juif est une religion, sionisme une idéologie (omniprésente dans ce pays avec nombre de déclinaison source des profonds désaccords au sein du parlement)
Sémite définition de wiki:
En linguistique, les Sémites sont l'ensemble des peuples utilisant ou ayant utilisé les langues sémitiques. Cette notion est reprise par la linguistique contemporaine pour poursuivre l'étude de ces langues. En ethnologie, ce sont les peuples (actuels ou anciens) parlant une langue du groupe sémite. Ces peuples se situent principalement au Moyen-Orient, dans la péninsule Arabique, le Croissant fertile, en Afrique du Nord et en Érythrée ainsi qu'une grande partie de l'Éthiopie.
En gros l’antisémite c'est un raciste au sens large pour tout ce qui habite 3000 km au sud de la France.
Rohani n'est ni mieux ni pire que Ahmadinejad, il arrive seulement à une époque différente voilà tout.
Maintenant à savoir si les states veulent ou ne veulent plus en découdre ou si ils ont eu l'intention seulement d'en découdre, ça c'est un sujet avec tellement d'option et de groupes d'intérêts présent dans l'équation, que bien malin celui qui pourrait te répondre.
Bonne journée.
c'est du bidon comme d'hab. cette soi disant entente
RépondreSupprimerIsrael nous prépare un méga false flag
les criminels menteurs sionistes que sont les Kerry Obama and co. vont d'un coup d'un seul devenir des colombes?
un peu de sérieux siouplé!....
Tu parles des marionnettes là dis toi que c'est les derniers au courant.
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