28 août 2013

Musique : la fréquence bien-être

Elle apaise nos angoisses, favorise la concentration, stimule la mémoire, facilite l’apprentissage du langage… On sait depuis longtemps que la musique adoucit les mœurs. Aujourd’hui, les scientifiques expliquent pourquoi.

Une demi-heure de musique classique par jour : c’est obligatoire pour tous les enfants de Floride, aux Etats-Unis. Surnommée Beethoven’s Babies Bill, la loi 660 n’a pas pour seul objectif d’aider les petits à s’endormir à l’heure de la sieste, elle vise également à stimuler d’une façon harmonieuse leur développement cérébral…

En France, l’action bénéfique de la musique n’est pas totalement inconnue. Dans les hôpitaux parisiens Armand-Trousseau et Necker, les salles de préanesthésie infantile deviennent de véritables salles de concert : enfants, parents et personnel soignant peuvent y manipuler des instruments, découvrir des sons, improviser ou écouter des cassettes. Après cette mise en condition, un musicien accompagne l’enfant jusque dans la salle d’opération en faisant résonner dans les dédales de couloirs, d’ascenseurs et autres lieux froids inconnus, des sons harmonieux et rassurants. Les résultats sont concluants puisque la musique joue un rôle positif sur la réussite des anesthésies et aide les enfants à mieux vivre le traumatisme de leur séjour hospitalier.

Autre expérience étonnante réalisée dans le métro de Newcastle, en Angleterre : les responsables de la sécurité des stations ont remplacé la diffusion de musique rock par du baroque. Vandalisme et agressions ont diminué de moitié ! Depuis, tous les services ont reçu ordre de diffuser des mélodies douces avec des instruments traditionnels plutôt que les hurlements électriques des groupes en tête des charts… Pour beaucoup, la musique n’est qu’un divertissement, un loisir, voire un simple produit de consommation ou un « bruit de fond » pour grands magasins… Pourtant, les hommes ont toujours reconnu aux sons un réel pouvoir. Platon ne l’affirmait-il déjà pas, quatre siècles avant Jésus-Christ, dans le troisième livre de sa République : « La musique est un moyen plus puissant que tout autre parce que le rythme et l’harmonie ont leur siège dans l’âme. Elle enrichit cette dernière, lui confère la grâce et l’illumine. »

Les sons font réagir nos cellules

Pour comprendre comment la musique agit sur nous, il faut savoir qu’elle n’a rien d’immatériel et ne passe pas directement des instruments à notre cerveau. Son support, c’est l’air, celui qu’on respire. Qu’il s’agisse du tintement apaisant d’une cloche ou du vacarme assourdissant d’un marteau-piqueur, tous les sons déplacent de l’air, exerçant une « pression acoustique » qui vient caresser ou frapper nos tympans. Par ailleurs, tous les sons ont leurs propres fréquences, leurs propres vibrations : trop aigus ou trop graves, on ne les entend pas. Or ces dernières n’ont rien d’immatériel non plus.

Des chercheurs américains du Jet Propulsion Laboratory de Pasadena ont constaté qu’en envoyant des ultrasons très puissants dans une boule de verre remplie d’eau, on voyait se former de minuscules bulles émettant des éclairs bleuâtres. Ce phénomène de « sonoluminescence » est bien la preuve que les sons ont une action physique sur la matière. Ainsi, même si notre oreille ne perçoit, en apparence, que les fréquences « moyennes », la première influence de la musique s’exerce sur tout notre corps.

En réalité, notre organisme est un véritable orchestre à lui tout seul : battements du cœur, rythme cérébral, respiration des poumons, vitesse de circulation du sang, vibration des cellules, pulsations du système nerveux… Si les rythmes et les fréquences extérieurs sont trop rapides, trop agressifs, les interprètes de notre orchestre intérieur sont perturbés. Ils essaient alors de s’adapter en « suivant le mouvement ».
Résultat : le stress et la tension montent. A l’inverse, si la musique entre en correspondance avec nos rythmes biologiques, l’harmonie règne…

Des vibrations qui soignent

En partant de ce principe, le chercheur français Fabien Maman, fondateur de l’Académie de tama-do (la « voie de l’âme » en japonais) à Londres, a fait sa propre synthèse de l’univers vibratoire (sons, couleurs, odeurs, mouvements) et a mis au point une technique très originale : pour soigner, il pose des diapasons – ces petites fourches qui servent à accorder les instruments – directement sur les points d’acupuncture. Les vibrations courent le long des muscles, des nerfs, des os… et « raccordent » notre corps et nos énergies.

Hélène d’Hennezel, musicothérapeute formée au tama-do, travaille aussi avec des sourds : « Leurs oreilles ne fonctionnent plus mais leur corps entend les messages qui lui sont envoyés. Au cours de certaines séances, j’arrive presque à voir le parcours des ondes sonores tant leur présence est palpable. »

Voilà pourquoi certaines fréquences musicales – ou des sons de notre environnement quotidien – entrent en résonance avec celles de notre système nerveux et procurent une sensation d’apaisement, de bien-être. Tandis que d’autres vibrations entrent en conflit avec nos fréquences intérieures provoquant des « fausses notes » qui malmènent notre système nerveux. Ce phénomène physique explique aussi l’effet calmant des musiques dites de relaxation : les rythmes du cerveau s’adaptent à ceux de la musique, ralentissent leur intensité et nous font parfois plonger dans un profond sommeil.

Source

2 commentaires:

  1. Très bonne idée de mettre de la bonne musique classique dans le métro...

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  2. Ce n'est pas avec la fréquence actuelle du LA a 440HZ que la vibration sera bonne. Du reste c'est rockfeller qui a tout fait vers 1950 pour changer la frequence du La de 432Hz a 440HZ, Et rockfeller est un jesuite avant tout. Maudit jésuite

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