26 juillet 2013

Hausse des prix des denrées alimentaires, changement climatique et « troubles » mondiaux

Je ne veux pas mettre une sourdine sur les vacances d'été de tout le monde, mais les vagues de chaleur en cours aux États-Unis et en Europe m'a fait repenser à de nombreux avertissements émis au cours de la grande sécheresse de l'été dernier et du « record de canicule » aux États-Unis.

Les analystes de la Rabobank, une banque néerlandaise spécialisée dans le financement de l'alimentation et de l'agro-business, ont passé les chiffres au crible et prédit à l'époque que les prix alimentaires, en particulier les prix de la viande, grimperaient en flèche en 2013 en raison de la sécheresse états-unienne.

Retour en 2011, le New England Complex Systems Institute (NECSI) [Institut des Systèmes Complexes de Nouvelle-Angleterre - N.D.T.], un organisme de recherches universitaires de Harvard et du MIT, utilisant les données de l'Indice des prix alimentaires de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a publié un document qui a corrélé des « foyers de troubles » en 2008 et 2011 avec l'augmentation des prix des denrées alimentaires. Ils ont prétendu avoir identifié le seuil précis pour les prix alimentaires mondiaux qui mène à des troubles dans le monde entier : 210 points...
« Les prix mondiaux des denrées alimentaires sont une condition déclenchant les troubles sociaux. Plus spécifiquement, des émeutes se produisent au-dessus d'un seuil de l'indice FAO des prix, de 210. »

Indice des prix alimentairesYaneer Bar-Yam, président du NECSI et l'un des auteurs de l'article, a déclaré :
« Quand les gens sont incapables de se protéger et de nourrir leurs familles, la perturbation sociale généralisée se produit. Nous sommes à la veille d'une nouvelle crise, la troisième en cinq ans, et susceptible d'être pire encore, capable de provoquer de nouvelles émeutes de la faim et des turbulences avec le printemps arabe ». La moyenne de l'indice des prix alimentaires de la FAO, établi en juin 2013 de cette année, est à 211,3 points, mais les indicateurs les plus révélateurs pourraient être leur indice des prix des céréales du mois de juin 2013, qui était en moyenne à 236,5 points et leur indice des prix du sucre, qui était en moyenne à 242,6 points. Les prix du lait glissant également au-dessus du seuil de 210, et si l'on considère que le régime alimentaire de la plupart des gens est essentiellement basé sur le sucre, les céréales et les produits laitiers - suivis par les viandes de bovins élevés avec des céréales - il semble assez clair que nous sommes dans une zone dangereuse.

En fait, le document du NESCI, « Les crises alimentaires et l'instabilité politique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient », est allé plus loin et prévoit le plus grand risque de troubles mondiaux pour août 2013.
« Quand vous avez des prix alimentaires qui atteignent des sommets, vous avez toutes ces émeutes. Mais regardez sous les pics, la tendance de fond. Cela augmente plutôt rapidement, aussi », a déclaré Yaneer Bar-Yam. « Dans une à deux années [en 2011], la tendance de fond se heurtera à l'endroit où l'enfer se déchaînera. »

Les crises alimentaires et le rapport d'instabilité politique ne compile pas simplement la corrélation entre les prix des produits alimentaires et les soulèvements politiques, mais prévoit également un certain seuil global lorsque les tendances des prix alimentaires augmenteront suffisamment pour entraîner des troubles mondiaux. Selon le NECSI, le monde atteindra son seuil de prix des denrées alimentaires en août 2013. Aggravés par les spéculateurs sur les marchés des matières premières « faisant des affaires » avec la crise alimentaire, les prix des denrées de base comme le maïs et le blé ont augmenté de près de cinquante pour cent sur les marchés internationaux l'été dernier. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit que la hausse de la demande alimentaire mondiale va « faire monter les prix de dix à quarante pour cent au cours de la prochaine décennie » [c'est-à entre dix et quarante pour cent plus élevé que leurs sommets actuels].

Pendant ce temps, l'ONU a averti que les réserves mondiales de céréales sont si dangereusement basses que « les phénomènes météorologiques violents aux États-Unis ou d'autres pays exportateurs de produits alimentaires pourraient déclencher une crise alimentaire majeure en 2013. ».

Lester Brown, le « Gourou vert », président du think-tank Earth Policy Institute basé à Washington D.C., affirme que le climat « n'est plus fiable » et que les demandes de nourriture grandissent tellement vite qu'une rupture est inévitable :
« Les pénuries alimentaires ont compromis les civilisations antérieures. Nous sommes sur la même voie. Maintenant, chaque pays se débrouille par lui-même. Le monde vit d'une année à l'autre... Le climat est dans un état de constante mutation ; il n'y a plus de norme désormais. Nous commençons un nouveau chapitre. » Voici ce qu'Abdolreza Abbassian, principal économiste de la FAO, avait à dire l'année dernière au sujet de la crise alimentaire mondiale :
« Nous n'avons pas produit autant que nous consommons. C'est pourquoi les stocks sont en piteux état. Les marchés sont maintenant très serrés à travers le monde et les réserves sont à un niveau très bas, ne laissant aucune place à des événements imprévus l'année prochaine. »

Oui, cela signifie qu'il n'y a pas de place pour les événements imprévus de cette année (2013).

La Chine, normalement deuxième plus grosse exportatrice d'excédent de blé au monde, a cette semaine annoncé qu'elle importera du blé des États-Unis cette année, à la suite de défaillances majeures des cultures résultant des records de froid et d'un printemps humide dans l'hémisphère Nord.

Mais les États-Unis ne se portent pas mieux, avec la sécheresse de 2012 qui s'étend jusqu'à cette année condamnant la saison de croissance avant même qu'elle n'ait commencée. Loin de produire « aucun des événements inattendus », 2013 est en train de produire des conditions météorologiques extrêmes encore plus sauvages que jamais auparavant.

Attachez-vous : nous allons être chahutés...

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3 commentaires:

  1. nous allons être chahuté et mieux vaut le prendre du bon côté sans se plaindre vu que nous sommes responsables de ce qui nous attend ;

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  2. Bonjour,

    Faut-il croire que nous sommes responsables de tous ce qui se passe en ce bas monde, personnellement, je ne le pense pas. Nous portons en effet de nombreuses responsabilités, sur les diverses pollutions, pesticides, atomes...qui n'en sont pas des moindres, j'en convient.
    Pour autant nous en oublions les phénomènes célestes et les perturbations rencontrées par notre système solaire dans son voyage galactique. Les nombreuses planètes qui le compose sont entrainaient dans un voyage dans l'espace pouvant rencontrer ici ou là des contraintes qui nous dépassent un peu.
    L'action du soleil sur la terre est trop souvent oubliée, les perturbations magnétiques majeure de la terre avec la permutation des pôles en cour en sont une parfaite démonstration.
    Je vous invite à lire les livres du DR Immanuel VELIKOVSKY qui vous éclaireront, à la fois sur le passé et ses périodes de catastrophes mais aussi vont vous éclairer sur les temps qui sont devant nous, puisque nous rentrons clairement dans la zone des turbulences qui vont entrainer et réduire naturellement le nombre de terriens. La terre vie et l'enfantement est en cours comprenne qui pourra! Tout est écrit dans la plus part des grands livres religieux, mais ceux-ci sont mals compris, ulilisés à des fins de dominations de nos esprits... Pourtant les grands changements sont bien en cour. il faut donc sauver ce qui peut être sauvé, les biens, les choses matérielles, tout ce qui fait le monde moderne ne sera bientôt qu'un vague souvenir, préparons nos consciences, car fasse aux éléments nous ne sommes rien.Ne voyez-vous pas à quelle l'homme devient fou, ses actes monstrueux, sa folie de vouloir dominer tout. Les changements magnétiques terrestre en sont une des conséquences. Bonne recherche.

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  3. Le passage à l'euro, la météo, la "crise économique"... Bref ! que de prétextes pour affamer les gens ! Les spéculateurs de tous poils s'en donnent à coeur joie pour justifier de leurs vols sur les populations.

    Je suis d'accord avec l'anonyme ci-dessus pour dire que la terre, les astres, ont des comportements changeants qui nous dépassent. Cependant, je pense que l'on peut dire que lorsque des catastrophes surviennent à un endroit de la planète, ce n'est pas toute la terre qui est concernée (pas pour le moment tout du moins) : là où les récoltes sont maigres se trouvent d'autres endroits où elles sont abondantes...

    Nous pourrions donc nous aider les uns les autres, à l'heure où les moyens de communication le permettent.

    Seulement il y a les loups qui mangent les moutons et ce, sans avoir la faim au ventre... Juste pour le plaisir de tuer et de manger.

    Je lis dans le texte : "Nous n'avons pas produit autant que nous consommons"... Effectivement nous faisons énormément de gâchis, tant du point de vue de la nourriture que des nombreux gadgets qui sont fabriqués juste pour une consommation effrénée. Et puis certaines lois elle-mêmes (cela concerne par exemple Monsanto) sont votées pour faire en sorte que le quidam de la rue ne puisse pas s'en sortir seul pour se nourrir.

    Je pourrais presque dire que j'assimile cela à un meurtre planétaire. Mais de la part de certains humains, pas de celle de la terre elle-même.

    Je suis assez dégoûtée de tout cela, d'ailleurs.

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