04 mars 2013

Grèce : l'oligarchie ira jusqu'au bout ! Tout doit disparaitre...

L’ancien diplomate grec Leonidas Chrysanthopoulos, a confié la semaine dernière au « New Statesman » (Royaume-Uni), que des discussions avaient lieu entre les hauts responsables politiques grecs et les forces armées sur le comportement possible de l'armée à ce que Chrysanthopoulos annonce comme une «explosion sociale ». Chrysanthopoulos annonce que dans les prochains mois, "Il y aura une nouvelle hausse des actions violentes. Il y aura des manifestations sanglantes."

Sans donner plus de détails, il précise qu’ "Il y a des contacts entre certains hommes politiques et des éléments des forces armées, afin d’avoir des garanties que dans le cas de troubles civils graves, l'armée n'interviendra pas."
[…]

L'aspect le plus significatif de l'interview de Chrysanthopoulos est la révélation de discussions entre responsables politiques et militaires sur la façon de réagir à la menace d'une révolution.

Les dirigeants grecs sont conscients que la lutte insurrectionnelle devient inévitable, ce, en raison du niveau intolérable de souffrance qui a été imposé aux populations. En moins de quatre ans, le niveau de vie de la majorité de la population grecque a été réduit à des niveaux jamais vus depuis l'occupation nazie.

La pauvreté brutale est une réalité qui touche des millions de personnes. Un aspect majeur de cette politique sur les conditions de vie est la disparition de la santé publique. Plus de 50 trusts pharmaceutiques ont sauvagement réduits ou coupés l'approvisionnement de la Grèce en médicaments, invoquant le risque de non-paiement, donc une chute de leurs profits. La pénurie dangereuse de centaines de médicaments essentiels, se traduit par des scènes de chaos. Des patients courent d'une pharmacie à l'autre en quête de médicaments vitaux, tandis que les hôpitaux publics n’ont plus les stocks nécessaires.

Une telle conduite ne se limite pas qu’aux grandes compagnies pharmaceutiques. Le mardi, il est apparu que la Croix-Rouge suisse, un organisme de secours à but non lucratif, a réduit considérablement le nombre de poches de sang qu'elle fournit à la Grèce. Elle a avancé qu'elle n'a pas reçu le paiement intégral de ses factures précédentes, et qu'à partir de 2015, le nombre de poches de sang qu’elle envoie à la Grèce sera réduit de moitié par rapport au niveau annuel actuel qui est de 28.000.

En raison de la politique d'austérité exigées par la « troïka » (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Union européenne), 4 650 000 de personnes sont maintenant sans emploi ou inactifs (Paul : sur une population active théorique de 4 950 000 !) Il y a 450 000 familles dans lesquels personne ne travail. Sur les 2,6 millions de personnes employées dans le secteur privé en 2010, 900.000 ont été licenciés. Parce que la durée des prestations a été réduite, seules 225.000 chômeurs sont encore indemnisés.

Dans le secteur privé, il reste seulement 600 000 travailleurs (sur un total de 1,6 millions) qui travaillent désormais régulièrement et font une journée de huit heures. Le Professeur Savas Robolis, de l'Université de Panteion à Athènes, a récemment déclaré : «Le reste, un million de travailleurs, font quelques heures ou sont payés jusqu’à quatre ou cinq mois de retard. Ils sont dans un état de désespoir total".

Le rapport annuel de la Banque de Grèce de cette semaine a révélé que 23% de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté, contre 16% en 2011. On note également l'augmentation exponentielle de la pauvreté des enfants, le taux de familles à risque atteignant 31% en un an (2010-2011). Dans la période 2010-2012, le salaire moyen brut dans le pays a été réduit de 20,6 % et les coûts de main-d'œuvre pour les employeurs ont diminué de 18,5 %.

Étant donné les mesures d'austérité déjà en place, il y aura une réduction globale des coûts du travail en Grèce pour la période 2012-2014 de 17,6 %. Ces mesures, prises par le gouvernement en place, sont si sauvages qu’elles surpassent même la réduction de 15% des coûts globaux exigées par la troïka !

Présentant son rapport, le président de la banque de Grèce, George Provopoulos, a affirmé que la reprise économique viendra grâce à d'austérité et a demandé que des mesures encore plus sévères soient imposées. "Maintenant que la ligne d'arrivée est enfin visible", a t-il dit, "nous devons redoubler d'efforts pour accélérer le pas pour couvrir la dernière ligne droite, afin que les sacrifices des citoyens ne soient pas vains..." Parlant des victimes de cette politique, il a déclaré, « Les exigences déraisonnables de groupes sociaux ne contribuent pas à cet objectif. »

Le rapport de la banque a été communiqué aux représentants de la troïka, qui viendront de nouveau à Athènes pour surveiller la mise en œuvre du programme convenu avec la Nouvelle Démocratie / le PASOK / la Démocratie gouvernement de gauche.

Parmi les questions à régler, il y a la façon dont le budget pharmaceutique de cette année doit encore être réduit. À la suite des demandes précédentes de la troïka, le budget a été réduit de 3,7 milliards d’€ à 2,4 milliards l'an dernier. Des rapports suggèrent qu'il pourrait être ramené à 2 milliards d’€ cette année. Avec des firmes pharmaceutiques ne livrant déjà plus de nombreux médicaments, il s'agit de l’annonce d’une catastrophe sanitaire, de nombreuses morts encore programmées.

La troïka réclame une accélération de la mise à pied de 25 000 travailleurs du secteur public cette année (la moitié en Juin), afin de satisfaire aux 150 000 licenciements convenus en 2015. Si Athènes devait échouer à imposer ces coupes, deux tranches de prêts, pour un montant total de Mars et Avril de 8,8 milliards d’€, seraient bloquées ou réduites. À défaut de recevoir ces financements, la Grèce ferait défaut sur sa dette.

En promettant, s'il est élu, de renverser le programme d'austérité, SYRIZA (Coalition de la gauche radicale) a remporté près de 30 % des voix lors des élections de l'année dernière. Il est mis en avant par une foule de pseudo-organisations de gauche comme une alternative aux partis pro-austérité en place, et annoncé comme le moyen de contrer la croissance du mouvement fasciste Golden Dawn. En réalité SYRIZA est une pure création de l’oligarchie financière, comme le parti de droite Nouvelle Démocratie, et n’en n'est pas moins attaché à l'austérité. Cette semaine, le porte-parole de SYRIZA, Panos Skourletis, a déclaré : «Nous n'avons pas la baguette magique qui permettra d'améliorer et de modifier la situation d'un jour à l'autre... Nous devons prendre conscience que chaque jour où cette politique est appliquée, les choses s'aggravent. Cette dévastation est incalculable, et, par conséquent, l’application de cette politique devient encore plus difficile."

Cela signifie qu'il est impossible d'inverser ce programme de destruction. SYRIZA se prépare au fait qu’il risque d’être appelé à exécuter ce programme si il atteint son objectif d'entrer dans un gouvernement qui œuvre contre son peuple.

Source
Vu ici 
 
Paul : A votre avis, en France, nous serons épargnés jusque quand ?
Contrairement à l'idée implantée dans nos têtes, les populations ne peuvent rien contre une oligarchie organisée, détenant tous les pouvoirs, la population souffre, mais va ou on la mène. Les révolutions n'existent-pas, elles sont toutes commanditées ou récupérées par les pouvoir en place ou à venir. La preuve sous vos yeux : la Grèce !
Vous pouvez vous gausser, mais vous ferez comme les grecs, après avoir pris de bons coups de bâtons, vous filerez faire les poubelles pour nourrir votre famille. Tous ceux qui lèveront la tête seront décapités !
Se préparer à ça, c'est déjà presque trop tard. La préparation est avant tout individuelle, personne ne vous aidera, vous n'aiderez personne si vous n'êtes pas prêts.
Mais peut-être que rien ne se passera et que nous serons miraculeusement épargnés ?

5 commentaires:

  1. A propos de la BCE, dont les actions en Grèce sont décrites :

    "En raison de la politique d'austérité exigées par la « troïka » (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Union européenne), 4 650 000 de personnes sont maintenant sans emploi ou inactifs..."
    Voilà que notre ministre de l'économie, Moscovici-eux, défend l'action de la BCE :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/03/03/la-bce-dans-la-ligne-de-mire-de-montebourg_1841994_3234.html#xtor=AL-32280308

    Extrait :
    "La Banque centrale européenne a joué dans la sortie de la crise de la zone euro un rôle positif et il est logique que les gouvernements aient avec elle un dialogue", a déclaré M. Moscovici lors du "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI."

    Bref, avec de tels dirigeants, la France va suivre le chemin des autres pays sabordés par la pensée unique (ultra-libéralisme de l'oligarchie financière) .

    L'ami Pierrot

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    1. Un plan, pas une fatalité due aux incompétences !
      Dans ce drame, chacun est à sa place et fait son boulot : obéir aux directives de l'oligarchie contre récompenses.

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    2. " ...La Banque centrale européenne a joué dans la sortie de la crise de la zone euro un rôle positif..."

      Ah bon ? Nous en sommes sortis ? Pardonnez-moi, je ne m'en étais pas rendue compte. ^^

      Paul, mais où est donc parti votre optimisme ? En vacances ? ^^
      L'oligarchie n'est qu'un tas de ramassis de voleurs et de menteurs. Il y a cependant des gens qui suivent leurs concepts et volent, corrompent et mentent à leur tour, à plus petite échelle etc.
      Ce sont les gens honnêtes qui en pâtissent, et cela a toujours été.

      Mais il y a parfois des meneurs qui se lèvent. Des gens, un peu comme De Gaulle, qui sont plus intègres que les autres. Et qui font comprendre au plus grand nombre qu'il est suicidaire de marcher dans certaines combines (comme d'acheter des appareils de haute technologie, des vêtements, des voitures fabriquée par des esclaves chinois) parce que nous encourageons de la sorte l'esclavage dans d'autres pays que le nôtre, et que nous défavorisons (voire faisons disparaître) notre commerce intérieur.

      Je crois que les gens vont se réveiller et qu'ils réaliseront cela un de ces quatre. En attentant, oui, je pense aussi que nous allons certainement souffrir. Mais l'ouverture des consciences ne peut sans doute se faire qu'à ce prix. Peut-être parce que pour le moment la majorité d'entre nous (je parle de la France) a encore de quoi manger, se loger et avoir sa semaine aux sports d'hiver [et j'en passe] pour beaucoup d'entre eux. Et que ce sont souvent les épreuves qui nous font ouvrir les yeux, hélas !

      Souvenons-nous que nous sommes embrigadés pour nous isoler les uns des autres. Et que cela dessert le bien-être de tous à l'avenir.
      Sachons mettre les compétences que nous possédons à NOTRE service, et pas à celui de ceux qui nous volent nos instants de vie.

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    3. Mettez d'abord vos compétences à votre service, ensuite, quand vous serez prête à affronter ce qui vient, vous les mettrez au service des autres, pas avant... Si le sauveteur n'est pas aguerri, il est toujours entraîné au fond par celui qui se noie.
      Quand au réveil des masses, une croyance newage ! Si il doit y avoir réveil, il est d'abord individuel.

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  2. La photo du malheureux qui s'immole est l'exemple même du comportement inutile . Entre ça et se jeter équipé d'une ceinture d'explosifs sur des membres du gouvernement à sa place j'aurai choisi la seconde solution. Quitte à mourir autant que ce soit au champ d'honneur . La peur est le moteur de ce monde, il suffit juste de la faire changer de camp pour changer les choses.

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