Les méthodes de Gurdjeff visaient à promouvoir l'auto-observation et « le
rappel de soi » afin que ses élèves sortent, selon lui, de leur profond sommeil
et deviennent conscients de leur vrai moi. Alors seulement, ils cesseraient d'être des machines humaines.
Ce concept de rappel de soi était selon lui
la clé d'une vraie vie, d'une conscience réelle du vrai moi. Sans cette capacité
de « rappel de soi », de conscience totale et libre, un homme ne serait qu'un
ensemble de réactions automatiques programmées par son éducation, ses acquis et
son illusion de choix, soit une véritable « machine » quelle que soit son
envergure intellectuelle.
Jean-François Revel raconte dans Le Voleur dans la maison vide, Mémoires (Plon,
1997) qu'il fut disciple de Gurdjieff autour de 1947. Il le décrit comme « un
imposteur et un escroc, dont l'aplomb esbroufeur n'aurait pas dû me cacher
l'indigence intellectuelle ». Revel mentionne les rumeurs qui prêtaient à
Gurdjieff une part de responsabilités dans la mort prématurée de Katherine
Mansfield, « car le vieux charlatan prétendait détenir aussi des secrets
médicaux, issus d'une mystérieuse tradition, censée être plus efficace que la
plate et intellectuelle médecine occidentale. »
Louis Pauwels indique qu'« après deux ans d'exercices qui m'ont à la fois
éclairé et brûlé, je me suis retrouvé sur un lit d'hôpital : thrombose de la
veine centrale de l'œil gauche et quarante-cinq kilos. (...) Il me semble que le
péché de Gurdjieff est de ne s'être pas retiré à temps. »
Halloa!
RépondreSupprimerSes récits mon bien inspiré ;)pour le reste je n'y étais pas!
Il y a déjà quarante ans que je connais ce monsieur, j'ai lu ses ouvrages et j'ai beaucoup discuté à propos de lui avec un de mes vieux amis, aujourd'hui décédé, pour qui ce monsieur représentait "le" maître à penser.
RépondreSupprimerGurdjieff possédait, à n'en pas douter, des connaissances particulières et véritables, spécialement orientées sur la question de la réalisation ou éveil.
Je dois avouer que c'est ce que j'ai retenu de lui, ce qui, pour dire les choses comme elles le sont, est l'essentiel dans les questions de recherche spirituelle.
Pour le reste, je crois cependant qu'il était principalement un manipulateur de tout premier ordre, capable de faire faire à peu près n'importe quoi à n'importe qui : je ne m'en serais pas approché, même avec une perche de 30 pieds...
Je ne crois pas qu'il s'était lui-même réalisé à un degré correspondant à son savoir, mais je peux toujours me tromper.
Après avoir lu une foule d'auteurs de toutes tendances, mon choix définitif de maître à penser, dans le domaine spirituel, fût René Guénon. Je l'ai connu il y a également environ quarante ans, mais à cette époque je n'étais pas encore prêt à saisir le fond réel de son enseignement, qui est en fait celui de la Tradition.
Ce qui me semble le meilleur choix d'un "maître à penser" : essayez de penser par vous-même ! Votre meilleur compagnon de solitude : le doute...
Supprimer@ Paul
SupprimerContrairement à ce que mon commentaire donnait peut-être à entendre, je suis une personne qui a exercé et qui exerce toujours à un degré assez élevé le fait de "penser" par moi-même, tout en faisant sagement usage du doute...
Mon expérience personnelle m'a appris qu'une très infime proportion de l'humanité actuelle est capable d'une telle chose.
Je suis parfaitement conscient de tout l'orgueil dont peut faire preuve l'homme moderne qui croit tout savoir, tandis qu'il se trouve dans l'état d'ignorance le plus avancé qu'il ait jamais été donné à l'humanité de connaître.
En cela vous saurez que je me distingue parfaitement du troupeau, que je "pense" vraiment par moi-même...
genon FM n'a pas de tradition si ce n'est celle volée aux anciens et amelioré a sa sauce
RépondreSupprimer@ celui qui a fait le commentaire de 23:53.
RépondreSupprimerVous vous trompez à ce sujet : voyez ce que des auteurs comme Frithjof Schuon, Julius Evola, Titus Burckhardt ou encore A.K. Coomaraswamy ont à dire à propos de René Guénon.
Vous pouvez aller vous rhabiller...
Concernant Gurjieff, vous pouvez lire si vous le trouvez "les Maîtres de Gurdjieff" et le cahier de l'Herne qui lui est consacré.
RépondreSupprimerLire le livre de Pauwels "Monsieur Gurdjieff".
RépondreSupprimer"Comme l'écrivait François Mauriac dans un éditorial du Figaro, en 1954, "il faut que le livre terrible, composé de témoignages, que Louis Pauwels consacre à Monsieur Gurdjieff, le fameux mystagogue, l'homme qui avait rapporté d'Orient une méthode pour tuer le moi, pour redevenir soi-même et pour posséder la terre, le sire du Prieuré d'Avon aux pieds duquel Katherine Mansfield, à bout de souffrances, est venue se coucher et mourir...Monsieur Gurdjieff ! Quel personnage inventé ne pâlirait auprès de lui ! Quel roman noir atteignit jamais à la hauteur de cette histoire vraie ?" A sa publication, ce livre choqua. Il révélait en effet l'existence de ce mystérieux personnage qui avait vécu à Paris où il avait enseigné à des centaines de disciples. A cette époque où des mots comme gourou étaient, contrairement à nos jours, à peu près ignorés, la personnalité de Gurdjieff soulevait les controverses. Etait-il un maître spirituel, un mage noir, un imposteur ?"
->Amazone
"Controverses". Je vois ce mot dans votre dernier commentaire, Paul.
RépondreSupprimerTout et tout le monde peut être sujet à controverse. Parce que personne n'est parfait. Je n'ai rien lu à propos de Gurdjieff que ce que l'on en donne sur wikipedia. Je ne manque cependant pas de m'étonner un peu du livre de Pauwels : ce dernier avait seulement 29 ans à la mort de Gurdjieff. Il n e l'a donc certainement pas côtoyé pendant de nombreuses années. Se pourrait-il que ce livre [plus ou moins accusateur]ait vu le jour à cause seulement d'inimitiés personnelles et réciproques ?
N'étant pas érudite en la matière, je ne prends pas de position concernant "ce maître à penser" comme on dit souvent.
Mais je me dis qu'une recherche intérieure n'est jamais nuisible à quiconque.
Peut-être aussi que Gurdieff a commis des erreurs à cause d'un égo sur-dimensionné ? C'est possible également.
J'ai hélas bien trop de lacunes culturelles pour débattre d'un tel sujet.
Pauwels a suivit l'enseignement de Gurdjieff pendant 15 mois.
SupprimerIl y a un moment où après avoir cherché, expérimenté diverses méthodes dites « spirituelles », il me faut faire un point et simplement me dire : « après toutes ces années de méditations diverses, d’enseignements lus, d’exercices pratiqués, j’en reste quasiment au même point, qu’est-ce donc que je n’ai toujours pas compris ?
RépondreSupprimerEn fait la réponse me saute aujourd’hui aux yeux : « cesse de chercher à l’extérieur ce qui est à l’intérieur », en somme ne cherche plus, envoie tout ça au diable, qu’il récupère son bien, et pose toi, et SOIS, simplement, SOIS.
En fait il n’y a rien à faire qu’à abandonner toute croyance, toute idée de quoique ce soit, se poser, éprouver l’espace dans lequel je suis, l’embrasser totalement et laisser faire, justement parce qu’il n’y a rien à faire, toutes les tonnes de livres lus, les conférences entendues, les vidéos vues, les « maîtres » rencontrés, ne peuvent rien pour moi, absolument rien.
Je n’ai qu’une issue me faire confiance, m’accueillir, m’aimer et ne plus avoir peur de ce que je suis vraiment, c’est cela, ne plus jamais avoir peur.
A ce moment là, et seulement à ce moment là, toute la connaissance du monde s’offre à moi parce qu’elle est déjà en moi.
A ce moment là, s’ouvre un espace hors du temps et je me déploie comme je ne l’ai jamais fait jusqu’à ce jour, je me déploie et saisis le monde et l’univers comme on étreint l’être aimé, avec cette délicatesse racontée par chaque doigt dans la caresse que je donne, avec cette liberté sans entrave qui rejoint chaque parcelle de vie et la magnifie.
A ce moment là je cesse toute fuite de moi-même et j’entreprends la re connaissance de chaque élément qui compose ma vie dans l’instant. J'aime sans restriction. Je n'ai plus besoin de rien
Mais rien que de le dire me limite encore. Ces mots sont encore l'expression d'une autre limite plus subtile mais une limite.
Que faire ? RIEN, ÊTRE
Alexandre
Qui a dit que Pauwels est crédible dans la vision de son expérience ?
RépondreSupprimerQui a dit que Gurdjieff était crédible dans sa vision de l'expérience ?
SupprimerLa "leçon" Gurdjieff a été plus que rude pour Louis Pauwels et d'autres.
RépondreSupprimerCe gourou administrait la méthode de l'humiliation et de la souffrance physique pour amener le disciple à être lui-même... Il avait surtout une personnalité particulièrement magnétique. Il a abusé des ses "charmes."
J'ai une amie particulièrement charismatique et humble néanmoins, c'est quelqu'un qui ne cache pas ses doutes et ses questionnements. En dépit de son attitude, certaines personnes se précipitent vers elle comme si elle était une sainte, c'est à qui la touchera et l'embrassera... Suivisme et manque de confiance en Soi.
Certes Paul, le doute, mais point trop n'en faut. L'excès paralyse.
Acceptons de n'avoir aucune certitude (ça rend humble) et avançons, de toute façon solitaires.
Edouard
douter en effet de tout, fait que l'on n'a plus confiance en personne ni en soi-même, ça pousse à un immobilisme qui peut rendre amer et critique,
Supprimern'oublions pas de partager et si la sauce ne prends pas rien ne vous empêche de partir, nombreuses sont les personnes qui s'obstinent auprès de thérapeutes de tout poil en quête d'une guérison hypothétique, comme ils disent: "il faut évacuer les mémoires passées, les karmas, etc"... au final on se retrouve pas plus avancé, on a le porte monnaie plus léger, vu les tarifs....
il faut être aligné, comme on dit et bien ancré, mais ne perdons pas de vue qu'une alimentation saine et une vie saine en générale est le remède le plus efficace qui soit, or il advient de façon évidente que si vous avez peu de fric, vous êtes pénalisé...
les gens adorent suivrent des personnalités fortes, c'est pas dans la nature humaine d'être dépendant!!!!