Je ne résiste pas au plaisir de reposter une série de textes d'un vieux pote à moi, un certain Victor, avec son intro. Le tout publié pour la première fois sur le blog le 15 octobre 2010. Vous ne perdez pas au change.
Victor, lui, a publié cette bricole en 1869.
Dans la querelle déjà enterrée entre anciens et modernes, je vous offre le choix ; le mien est fait. Le premier ferait honte à une feuille de PQ, l'autre est un des plus beaux que j'ai jamais lu. Donc, j'ai un peu triché. L'intérêt du second est que c'est un texte prémonitoire et allégorique, au double sens micro et macrocosmique.
Moderne :
"Entre la conjoncture mondiale qui pousse à la compression des coûts et la nécessité de capter et de fidéliser des collaborateurs compétents, l'entreprise doit généralement faire le grand écart. D'où l'intérêt pour elle de mettre en place une politique de rémunération efficace. Une politique qui ne se limitera pas seulement au salaire. En effet, une augmentation de salaire ou l'octroi d'une prime engendre des charges sociales supplémentaires pour l'entreprise. Dans ce schéma, le salarié devra aussi déclarer davantage d'impôt sur le revenu. Mieux vaut donc alors, aussi bien dans l'intérêt de l'employeur que de ses collaborateurs, s'intéresser au large panel de rémunération périphérique qui existe en France: chèque emploi service, voiture de fonction, intéressement, épargne salariale ou prévoyance d'entreprise, etc."
Le etc. n’est pas de moi, mais j’applaudis. Encore trois lignes et je vomissais.
Impressionnant, aussi, cette petite vidéo trouvée chez Ibara.
Victor, lui, a publié cette bricole en 1869.
Dans la querelle déjà enterrée entre anciens et modernes, je vous offre le choix ; le mien est fait. Le premier ferait honte à une feuille de PQ, l'autre est un des plus beaux que j'ai jamais lu. Donc, j'ai un peu triché. L'intérêt du second est que c'est un texte prémonitoire et allégorique, au double sens micro et macrocosmique.
Moderne :
"Entre la conjoncture mondiale qui pousse à la compression des coûts et la nécessité de capter et de fidéliser des collaborateurs compétents, l'entreprise doit généralement faire le grand écart. D'où l'intérêt pour elle de mettre en place une politique de rémunération efficace. Une politique qui ne se limitera pas seulement au salaire. En effet, une augmentation de salaire ou l'octroi d'une prime engendre des charges sociales supplémentaires pour l'entreprise. Dans ce schéma, le salarié devra aussi déclarer davantage d'impôt sur le revenu. Mieux vaut donc alors, aussi bien dans l'intérêt de l'employeur que de ses collaborateurs, s'intéresser au large panel de rémunération périphérique qui existe en France: chèque emploi service, voiture de fonction, intéressement, épargne salariale ou prévoyance d'entreprise, etc."
Le etc. n’est pas de moi, mais j’applaudis. Encore trois lignes et je vomissais.
Impressionnant, aussi, cette petite vidéo trouvée chez Ibara.
Ancien (attention, c’est très long, tellement qu’Overblog a fait un arrêt cardiaque et que j’ai du saucissonner ce brave Victor, qui ne m’en voudra pas j’espère) :
VIII. NIX ET NOX
Ce qui caractérise la tempête de neige, c'est qu'elle est noire. L'aspect habituel de la nature dans l'orage, terre ou mer obscure, ciel blême, est renversé; le ciel est noir, l'océan est blanc. En bas écume, en haut ténèbres.
Un horizon muré de fumée, un zénith plafonné de crêpe. La tempête ressemble l'intérieur d'une cathédrale tendue de deuil. Mais aucun luminaire dans cette cathédrale. Pas de feux Saint-Elme aux pointes des vagues; pas de flammèches, pas de phosphores; rien qu'une immense ombre. Le cyclone polaire diffère du cyclone tropical en ceci que l'un allume toutes les lumières et que l'autre les éteint toutes. Le monde devient subitement une voûte de cave. De cette nuit tombe une poussière de taches pâles qui hésitent entre ce ciel et cette mer. Ces taches, qui sont les flocons de neige, glissent, errent et flottent. C'est quelque chose comme les larmes d'un suaire qui se mettraient à vivre et entreraient en mouvement. A cet ensemencement se mêle une bise forcenée. Une noirceur émiettée en blancheurs, le furieux dans l'obscur, tout le tumulte dont est capable le sépulcre, un ouragan sous un catafalque, telle est la tempête de neige.
Dessous tremble l'océan recouvrant de formidables approfondissements inconnus.
Dans le vent polaire, qui est électrique, les flocons se font tout de suite grêlons, et l'air s'emplit de projectiles.
L'eau pétille, mitraillée.
Pas de coups de tonnerre. L'éclair des tourmentes boréales est silencieux. Ce qu'on dit quelquefois du chat, «il jure», on peut le dire de cet éclair-là. C'est une menace de gueule entr'ouverte, étrangement inexorable. La tempête de neige, c'est la tempête aveugle et muette. Quand elle a passé, souvent les navires aussi sont aveugles, et les matelots muets.
Sortir d'un tel gouffre est malaisé.
On se tromperait pourtant de croire le naufrage absolument inévitable. Les pêcheurs danois de Disco et du Balesin, les chercheurs de baleines noires, Hearn allant vers le détroit de Behring reconnaître l'embouchure de la Rivière de la mine de cuivre, Hudson, Mackensie, Vancouver, Ross, Dumont d'Urville, ont subi, au pôle même, les plus inclémentes bourrasques de neige, et s'en sont échappés,
C'est dans cette espèce de tempête-là que l'ourque était entrée pleines voiles et avec triomphe. Frénésie
contre frénésie. Quand Montgomery, s'évadant de Rouen, précipita à toutes rames sa galère sur la chaîne barrant la Seine à la Bouille, il eut la même effronterie.
La Matutina courait. Son penchement sous voiles faisait par instants avec la mer un affreux angle de quinze degrés, mais sa bonne quille ventrue adhérait au flot comme à de la glu. La quille résistait à l'arrachement de l'ouragan. La cage à feu éclairait l'avant. Le nuage plein de souffles traînant sa tumeur sur l'océan, rétrécissait et rongeait de plus en plus la mer autour de l'ourque. Pas une mouette. Pas une hirondelle de falaise. Rien que la neige. Le champ des vagues était petit et épouvantable. On n'en voyait que trois ou quatre, démesurées.
De temps en temps un vaste éclair, couleur de cuivre rouge, apparaissait derrière les superpositions obscures de l'horizon et du zénith. Cet élargissement vermeil montrait l'horreur des nuées. Le brusque embrasement des profondeurs, sur lequel, pendant une seconde, se détachaient les premiers plans des nuages et les fuites lointaines du chaos céleste, mettait l'abîme en perspective. Sur ce fond de feu les flocons de neige devenaient noirs, et l'on eût dit des papillons sombres volant dans une fournaise. Puis tout s'éteignait.
La première explosion passée, la bourrasque, chassant toujours l'ourque, se mit à rugir en basse continue.
C'est la phase de grondement, redoutable diminution de fracas. Rien d'inquiétant comme ce monologue de la tempête. Ce récitatif morne ressemble un temps d'arrêt que prendraient les mystérieuses forces combattantes, et indique une sorte de guet dans l'inconnu.
L'ourque continuait éperdument sa course. Ses deux voiles majeures surtout faisaient une fonction effrayante.
Le ciel et la mer étaient d'encre, avec des jets de bave sautant plus haut que le mât. A chaque instant, des paquets d'eau traversaient le pont comme un déluge, et à toutes les inflexions du roulis, les écubiers, tantôt de tribord, tantôt de bâbord, devenaient autant de bouches ouvertes revomissant l'écume à la mer. Les femmes s'étaient réfugiées dans la cabine, mais les hommes demeuraient sur le pont. La neige aveuglante tourbillonnait. Les crachats de la houle s'y ajoutaient. Tout était furieux.
En ce moment, le chef de la bande, debout à l'arrière sur la barre d'arcasse, d'une main s'accrochant aux haubans, de l'autre arrachant sa pagne de tête qu'il secouait aux lueurs de la cage feu, arrogant, content, la face altière, les cheveux farouches, ivre de toute cette ombre, cria:
- Nous sommes libres!
- Libres! Libres! Libres! répétèrent les évadés.
Et toute la bande, saisissant des poings les agrès, se dressa sur le pont.
- Hurrah! cria le chef,
Et la bande hurla dans la tempête:
- Hurrah!
A l'instant où cette clameur s'éteignait parmi les rafales, une voix grave et haute s'éleva à l'autre extrémité du navire, et dit : Silence!
Toutes les têtes se retournèrent.
Ils venaient de reconnaître la voix du docteur. L'obscurité était épaisse; le docteur était adossé au mât avec lequel sa maigreur se confondait, on ne le voyait pas.
La voix reprit:
- Écoutez!
Tous se turent.
Alors on entendit distinctement dans les ténèbres le tintement d'une cloche.
IX. SOIN CONFIÉ A LA MER FURIEUSE
Le patron de la barque, qui tenait la barre, éclata de rire.
- Une cloche! C'est bon. Nous chassons à bâbord. Que prouve cette cloche? Que nous avons la terre à dextribord.
La voix ferme et lente du docteur répondit:
- Vous n'avez pas la terre à tribord.
- Mais si! cria le patron.
- Non.
- Mais cette cloche vient de la terre.
- Cette cloche, dit le docteur, vient de la mer.
Il y eut un frisson parmi ces hommes hardis. Les faces hagardes des deux femmes apparurent dans le carré du capot de cabine comme deux larves évoquées. Le docteur fit un pas, et sa longue forme noire se détacha du mât. On entendait la cloche tinter au fond de la nuit.
Le docteur reprit:
- Il y a, au milieu de la mer, à moitié chemin entre Portland et l'archipel de la Manche, une bouée, qui est là pour avertir. Cette bouée est amarrée avec des chaînes aux bas-fonds et flotte à fleur d'eau. Sur cette bouée est fixé un tréteau de fer, et la traverse de ce tréteau est suspendue une cloche. Dans le gros temps, la mer, secouée, secoue la bouée, et la cloche sonne. Cette cloche, vous l'entendez.
Le docteur laissa passer un redoublement de la bise, attendit que le son de la cloche eût repris le dessus, et poursuivit:
- Entendre celte cloche dans la tempête, quand le noroit souffle, c'est être perdu. Pourquoi? le voici. Si vous entendez le bruit de cette cloche, c'est que le vent vous l'apporte. Or le vent vient de l'ouest et les brisants d'Aurigny sont à l'est. Vous ne pouvez entendre la cloche que parce que vous êtes entre la bouée et les brisants. C'est sur ces brisants que le vent vous pousse. Vous êtes du mauvais côté de la bouée. Si vous étiez du bon, vous seriez au large, en haute mer, en route sûre, et vous n'entendriez pas la cloche. Le vent n'en porterait pas le bruit vers vous. Vous passeriez, près de la bouée sans savoir qu'elle est là. Nous avons dévié.
Cette cloche, c'est le naufrage qui sonne le tocsin. Maintenant, avisez!
La cloche, pendant que le docteur parlait, apaisée par une baisse de brise, sonnait lentement, un coup après l'autre, et ce tintement intermittent semblait prendre acte des paroles du vieillard. On eût dit le glas de l'abîme.
Tous écoutaient, haletants, tantôt cette voix, tantôt cette cloche.
X. LA GRANDE SAUVAGE. C'EST LA TEMPÊTE
Cependant le patron avait saisi son porte-voix.
- Cargate todo, hombres! Débordez les écoutes, halez les cale-bas, affalez les itaques et les cagues des basses voiles! Mordons à l'ouest! Reprenons de la mer! Le cap sur la bouée! Le cap sur la cloche! Il y a du large là-bas. Tout n'est pas désespéré.
- Essayez, dit le docteur.
Disons ici, en passant, que cette bouée à sonnerie, sorte de clocher de la mer, a été supprimée en 1802. De très vieux navigateurs se souviennent encore de l'avoir entendue. Elle avertissait, mais un peu tard.
L'ordre du patron fut obéi. Le languedocien fit un troisième matelot. Tous aidèrent. On fit mieux que carguer, on ferla; on sangla tous les rabans, on noua les cargue-points, les cargue-fonds et les cargue-boulines; on mit des pataras sur les estropes qui purent ainsi servir de haubans de travers; on jumela le mât; on cloua les mantelets de sabord, ce qui est une façon de murer le navire. La manoeuvre, quoique exécutée en pantenne, n'en fut pas moins correcte. L'ourque fut ramenée à la simplification de détresse. Mais à mesure que le bâtiment, serrant tout, s'amoindrissait, le bouleversement de l'air et de l'eau croissait sur lui. La hauteur des houles atteignait presque la dimension polaire.
L'ouragan, comme un bourreau pressé, se mit à écarteler le navire. Ce fut, en un clin d'oeil, un arrachement effroyable, les huniers déralingués, le bordage rasé, les dogues d'amures déboîtés, les haubans saccagés, le mât brisé, tout le fracas du désastre volant en éclats. Les gros câbles cédèrent, bien qu'ils eussent quatre brasses d'étalingure.
La tension magnétique propre aux orages de neige aidait à la rupture des cordages. Ils cassaient autant sous l'effluve que sous le vent. Diverses chaînes sorties de leurs poulies ne manoeuvraient plus. A l'avant, les joues, et à l'arrière, les hanches, ployaient sous des pressions à outrance. Une lame emporta la boussole avec l'habitacle. Une autre lame emporta le canot, amarré en porte−manteau au beaupré, selon la bizarre coutume asturienne. Une autre lame emporta la vergue civadière. Une autre lame emporta la Notre-Dame de proue et la cage à feu.
Il ne restait que le gouvernail.
On suppléa au fanal manquant au moyen d'une grosse grenade brûlot pleine d'étoupe flambante et de goudron allumé, qu'on suspendit à l'étrave.
Le mât, cassé en deux, tout hérissé de haillons frissonnants, de cordes, de moufles et de vergues, encombrait le pont. En tombant, il avait brisé un pan de la muraille de tribord.
Le patron, toujours à la barre, cria:
- Tant que nous pouvons gouverner, rien n'est perdu. Les oeuvres vives tiennent bon. Des haches! Des haches! Le mât à la mer! Dégagez le pont.
Équipage et passagers avaient la fièvre des batailles suprêmes. Ce fut l'affaire de quelques coups de cognée.
On poussa le mât par-dessus le bord. Le pont fut débarrassé.
- Maintenant, reprit le patron, prenez une drisse et amarrez- moi à la barre.
On le lia au timon.
Pendant qu'on l'attachait, il riait. Il cria à la mer:
- Beugle, la vieille! Beugle! J'en ai vu de pires au cap Machichaco.
Et quand il fut garrotté, il empoigna le timon à deux poings avec cette joie étrange que donne le danger.
- Tout est bien, camarades! Vive Notre-Dame de Buglose! Gouvernons à l'ouest!
Une lame de travers, colossale, vint, et s'abattit sur l'arrière. Il y a toujours dans les tempêtes une sorte de vague tigre, flot féroce et définitif, qui arrive à point nommé, rampe quelque temps comme à plat ventre sur la mer, puis bondit, rugit, grince, fond sur le navire en détresse, et le démembre. Un engloutissement d'écume couvrit toute la poupe de la Matutina, on entendit dans cette mêlée d'eau et de nuit une dislocation. Quand l'écume se dissipa, quand l'arrière reparut, il n'y avait plus ni patron, ni gouvernail.
Tout avait été arraché.
La barre et l'homme qu'on venait d'y lier s'en étaient allés avec la vague dans le pêle−mêle hennissant de la tempête.
Le chef de la bande regarda fixement l'ombre et cria:
- Te burlas de nosotros (Te moques-tu de nous)?
A ce cri de révolte succéda un autre cri:
- Jetons l'ancre! Sauvons le patron.
On courut au cabestan. On mouilla l'ancre. Les ourques n'en avaient qu'une. Ceci n'aboutit qu'à la perdre. Le fond était de roc vif, la houle forcenée. Le câble cassa comme un cheveu.
L'ancre demeura au fond de la mer.
Du taille-mer il ne restait que l'ange regardant dans sa lunette.
A dater de ce moment, l'ourque ne fut plus qu'une épave. La Matutina était irrémédiablement désemparée. Ce navire, tout l'heure ailé, et presque terrible dans sa course, était maintenant impotent. Pas une manoeuvre qui ne fût tronqué et désarticulée. Il obéissait, ankylosé et passif, aux furies bizarres de la flottaison. Qu'en quelques minutes, à la place d'un aigle, il y ait un cul-de-jatte, cela ne se voit qu'à la mer.
Le soufflement de l'espace était de plus en plus monstrueux. La tempête est un poumon épouvantable. Elle ajoute sans cesse de lugubres aggravations à ce qui n'a point de nuances, le noir. La cloche du milieu de la mer sonnait désespérément, comme secouée par une main farouche.
La Matutina s'en allait au hasard des vagues; un bouchon de liège a de ces ondulations; elle ne voguait plus, elle surnageait; elle semblait à chaque instant prête à se retourner le ventre à fleur d'eau comme un poisson mort. Ce qui la sauvait de cette perdition, c'était la bonne conservation de la coque, parfaitement étanche.
Aucune vaigre n'avait cédé sous la flottaison. Il n'y avait ni fissure, ni crevasse, et pas une goutte d'eau n'entrait dans la cale. Heureusement, car une avarie avait atteint la pompe et l'avait mise hors de service.
L'ourque dansait hideusement dans l'angoisse des flots. Le pont avait les convulsions d'un diaphragme qui cherche à vomir. On eût dit qu'il faisait effort pour rejeter les naufragés. Eux, inertes, se cramponnaient aux manoeuvres dormantes, au bordage, au traversin, au serre-bosse, aux garcettes, aux cassures du franc-bord embouffeté dont les clous leur déchiraient les mains, aux porques déjetées, à tous les reliefs misérables du délabrement. De temps en temps ils prêtaient l'oreille. Le bruit de la cloche allait s'affaiblissant. On eût dit qu'elle aussi agonisait. Son tintement n'était plus qu'un râle intermittent. Puis ce râle s'éteignit. Où étaient-ils donc? Et à quelle distance étaient-ils de la bouée? Le bruit de la cloche les avait effrayés, son silence les terrifia. Le noroit leur faisait faire un chemin peut-être irréparable. Ils se sentaient emportés par une frénétique reprise d'haleine. L'épave courait dans le noir. Une vitesse aveuglée, rien n'est plus affreux. Ils sentaient du précipice devant eux, sous eux, sur eux. Ce n'était plus une course, c'était une chute.
Brusquement, dans l'énorme tumulte du brouillard de neige, une rougeur apparut.
- Un phare! crièrent les naufragés.
Vu ici
Lire un si long texre en noir sur fond gris, bonjour les yeux...le clair obscur est donc aussi dans la police (de caractères).
RépondreSupprimerIl faut dire qu'avec ce début, c'est prometteur :
"Ce qui caractérise la tempête de neige, c'est qu'elle est noire"
Allez, on peut rire un peu.
L'ami Pierrot
Merci VH.
RépondreSupprimerSon oeuvre est pleine d'enseignements.
Edouard
Des textes comme cela (la tempête de l'Homme qui Rit), combien y en a-t-il ? Ça se dévore et ça se savoure en même temps. On est en plein dedans. Chaque mot a une charge explosive. Si VH dit que la tempête de neige est noire en mer, c'est sûrement vrai. Il a passé des hivers à Guernesey, à Hauteville House, et comme le petit bateau, a beaucoup navigué. Ça traduit la tempête intérieure (comparable en cela aux tempêtes intérieures de Jean Valjean) et le chaos des éléments. J'adore. Je publie en 5 ou 6 épisodes tous ces chapîtres prodigieux, du naufrage de la Matutina et de son drôle d'équipage.
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