31 janvier 2013

Et si. . . Vercingétorix était un traître ?

Son nom ne devint populaire en France qu'en 1870, pour galvaniser les français humiliés par la défaite de la Prusse.
S'il a vraiment existé, on peut se poser certaines questions. . . dont :
Et si. . . Vercingétorix était un traître ?


Vers 60 avant J. C, la Gaule compte déjà 15 millions d'habitants divisés en une centaine de tribus indépendantes. Les plus puissantes étaient les Bituriges, les Carnutes, les Eduens, les Vénètes, les Pictones, les Nitiobriges et surtout les Arvernes.
Les Romains occupaient déjà le sud de la Gaule et en avaient fait une province.
Une incroyable pagaille régnait entre tribus et même au sein de celles-ci. Aussi Celtill, le chef des Arvernes, périt sur le bûcher, suite à une émeute menée par son propre frère Gobannito. Le fils de Celtill, Vercingétorix fut épargné mais surveillé de près par son oncle.
Avec ses riches terres à blé et ses divisions internes, la Gaule semblait une proie facile pour ses voisins. Ainsi, en 58 avant J. C, les Helvètes, pressés par les Germains, décident de gagner l'ouest de la Gaule.
Sous prétexte de protéger les Eduens, alliés de Rome, César pénètre en Gaule : il bat les Helvètes et les repousse au-delà du Rhin. César s'attache la reconnaissance de la noblesse gauloise qui l'accueille en libérateur et accepte de servir dans l'armée romaine avec la création d'une cavalerie auxiliaire gauloise.
Vercingétorix lui même va servir dans l'armée de César !... (tiens, tiens...)
Mais au bout de six ans de présence en Gaule, César apparaît comme un conquérant tyrannique et cupide.
Durant cette période, César fut confronté à une guérilla constante de la part de chacune des nombreuses tribus gauloises. Harcèlement continuel des lignes arrières, saccage systématique des approvisionnements, incendies des stocks de fourrage. . . Le but de ces guérillas est de couper les vivres aux romains en brûlant les villages, les fermes et les greniers pour les contraindre à de longues marches harassantes en pays hostiles.
Il ne faisait pas bon d'être romain ou leur allié à cette époque.
Vercingétorix, dans l'hiver de l'année 52 avant J. C, âgé de vingt ans, quitte la cavalerie romaine, lève une armée de mécontents et entre dans Gergovie où ses partisans le proclame roi des Arvernes. Il va prêcher, alors, l'unification des tribus face aux romains. Les Carnutes donneront le signal de la révolte générale en se ralliant à Vercingétorix, nommé à l'unanimité, leur chef suprême.
Il adopte, à compter de l'unité des gaulois, une nouvelle tactique de combat : soit organiser la résistance sur des oppida (citadelles construites sur des hauteurs, singulier oppidum) imprenables, soit défier la cavalerie et l'infanterie romaine, en batailles rangées, en plaine.
Résultats ?
Victoire de César devant Genabum, en pays Arverne et devant Avaricum, capitale des Bituriges où il fait égorger plus de 40 000 de ses défenseurs.
César vise, après ces victoires, Gergovie, la capitale Arverne, la capitale des rebelles.
Là, Vercingétorix fut victorieux, seule victoire de son épopée. Il ne dut son succès qu'au ralliement des Eduens, alliés traditionnels des romains (note : leur territoire sur la Bourgogne actuelle, capitale Augustodunum, Autun actuellement).
Devant la menace que représente ce ralliement des Eduens à la coalition gauloise, César rejoint son lieutenant Labienus, plus au nord vers Sens. Vercingétorix, trop confiant, attaque en rase campagne. Le plan semble réussir. L'avant-garde romaine, attaquée, cède. Mais la cavalerie germanique, dont les gaulois ne soupçonnaient pas l'existence, vient à la rescousse des légionnaires romains.
Les gaulois sont en déroute. Ils se réfugient à Alésia qu'ils fortifient.
On connaît la suite. . .
Vercingétorix se rend à César, ses hommes sont, curieusement, réduits en esclavage et non égorgés comme de coutume et lui-même est emmené à Rome, au lieu d'être exécuté.
Et il survit six ans !!!
Dans quelles conditions se passe son séjour à Rome ?
Villa ou cachot doré ?
Avec bobonne(s) ?
Epargné pour services rendus ?
Pour avoir offert une armée gauloise unie, facile à battre, en place d'une guérilla redoutable et incontrôlable ?
Il faut savoir que César connaissait d'énormes difficultés pour s'imposer comme le maître incontestable de la république romaine. Ses rivaux étaient nombreux et il dut s'emparer de force des principales provinces romaines.
Offrir la Gaule sur un plateau à la république confortait son pouvoir et une victoire falsifiée avec un petit chef gaulois qui avait des comptes à régler avec les assassins de son père est tout à fait possible. . .
Et pourquoi l'assassinat de Vercingétorix ?
Pour étouffer leurs accords secrets ?
Alors, collabo, le beau blond ?

Sources historiques : Vercingétorix de Jaques Marseille, Hachette

4 commentaires:

  1. Vercingetorix fut pendant plusieurs annees le minie (ortographe hesitante) de Jules Cesar. Les amours socratiques etaient deja a la mode.

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  2. L'hypothèse tient la route...l'Empire de l'époque (Romain) pratiquait la guerre impitoyable, la ruse et les alliances secrètes, comme l'Empire actuel.

    Si Vercingétorix eut la vie sauve, il n'y a pas d'explication en dehors d'une "collaboration". Wikipedia prétend qu'il fut étranglé, 6 ans après sa défaite, lorsqu'il était à Rome :
    "Jules César exhibe Vercingétorix comme trophée symbole de sa longue campagne militaire en Gaule, en vue de son triomphe à Rome. Il est maintenu prisonnier vraisemblablement dans les geôles du Tullianum, jusqu'au triomphe de Jules César, entre Août et Septembre -46. Il est exhibé à l'occasion de celui-ci et est probablement étranglé, à la suite de celui-ci."

    Mais parfois les traîtres sont supprimés...

    Le mythe de Vercingétorix fut fabriqué après la défaite cuisante de 1870, lorsque l'Empire de Napoléon III fut écrabouillé en quelques semaines par l'Empire Prussien.

    Batailles d'empires, et propagande. Les peuples sont des pions. Et le Empires finissent toujours mal, pour une RAZ du jeu afin que le cycle recommence. Les seuls qui en profitent sont les tireurs de ficelles...les maîtres du jeu cachés (cf la film Petgoat, d'Heliophant).

    L'ami Pierrot

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  3. J'avoue que je suis perplexe sur le but d'un tel article!
    Après les attaques sur les nations, les peuples, la famille, on s'attaque aux mythes. C'est ça?
    Déjà que Louis xiv et Napoléon sont relégués aux seconds rôles en cours d'histoire....

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