19 décembre 2012

LE LAIT : une soupe d’hormones suspecte

Le lait de vache renferme de nombreuses hormones et facteurs de croissance. Une consommation importante pourrait favoriser les cancers de la prostate et des ovaires.

Des hormones femelles en brique

Les estrogènes peuvent alimenter la croissance de nombreuses tumeurs, y compris dans la prostate, et ils peuvent le faire à des concentrations infimes.
Les chercheurs ont trouvé que les teneurs et le type d’estrogènes varient largement selon les laits étudiés. Les laits vendus dans nos supermarchés proviennent de vaches qui sont traites environ 10 mois par an, y compris pendant la gestation, ce qui explique des taux hormonaux élevés. Par contraste, le lait des vaches de tribus nomades, qui ne sont traites que 6 mois par an et seulement au début de la gestation, renferment moins d’estrogènes.

Le lait entier, meilleur que l’écrémé

Globalement, le lait entier contient le moins d’estrogènes, le lait écrémé le plus.
Selon les analyses, c’est le lait écrémé qui contient le moins d’estrogènes libres. Mais la forme conjuguée qu’on y trouve, la 2-hydroxyestrone, est « connue pour être le produit de dégradation des estrogènes le plus réactif et le plus toxique », note Xia Xu, un toxicologue à l’Institut National du Cancer des Etats-Unis.

Des hormones mâles en prime

Le lait renferme aussi des hormones mâles (androgènes), rapporte le Pr William Danby (Ecole de médecine de Dartmouth). Des analyses conduites par son laboratoire ont notamment révélé la présence dans le lait de 5-alpha-pregnanedione, le précurseur d’une hormone appelée dihydrotestostérone, impliquée dans le cancer de la prostate et l’hypertrophie bénigne de la prostate. « Alors que les estrogènes peuvent favoriser la croissance des tumeurs dans les tissus des organes reproductifs, dit le Pr Danby, certains androgènes comme la 5-alpha-pregnanedione ont le pouvoir d’augmenter le nombre de récepteurs aux estrogènes. Plus de récepteurs, ajoute-t-il, cela permet à plus d’estrogènes – y compris ceux présents dans le lait – d’activer la machinerie cellulaire qui peut aider une tumeur à se développer. Dans d’autres conditions, le corps sait diminuer sa production d’hormones lorsque celles-ci sont en excès. Mais, ajoute Danby, dans le cas de la 5-alpha-pregnanedione, ce système de régulation ne fonctionne pas parce que l’être humain n’a pas eu suffisamment de temps pour s’adapter aux sources alimentaires de cette hormone. »

Et des hormones de croissance

Une autre substance du lait intéresse les cancérologues, c’est un facteur de croissance appelé IGF-1 (insulin-like growth factor-1). De nombreuses études ont trouvé une association entre l’IGF-1 et le risque de cancer. Or, le lait est une source importante d’IGF-1 et les gens qui boivent du lait voient leurs taux d’IGF-1 s’élever de manière significative.
Normalement, la production d’IGF-1 est mise en route lorsque l’hormone de croissance produite par l’hypophyse atteint les tissus. L’IGF-1 est le bras armé qu’utilise l’hormone de croissance pour déclencher la croissance des cellules. (…) l’IGF-1 peut provoquer la croissance des cellules sans aucune intervention. Pour le Pr Kleinberg, les estrogènes favorisent le développement des tissus mammaires, mais seulement en présence d’IGF-1. Son équipe a montré que les estrogènes peuvent, quant à eux, amplifier les effets proliférateurs de l’IGF-1, aussi bien dans le sein que dans la prostate.

Pas tous égaux devant les IGF-1

« La production naturelle d’IGF-1 varie beaucoup d’une personne à l’autre », dit Michael Pollack (université MCGill à Montréal), et même si vous êtes certain qu’en buvant du lait, vous augmentez votre IGF-1, le lait n’explique qu’une partie des variations du niveau d’IGF-1 entre les individus. Les personnes dont l’IGF-1 est naturellement parmi les plus élevés et qui ne boivent pas de lait ont des taux supérieurs aux personnes dont l’IGF-1 est naturellement bas et qui boivent du lait. Il existe encore de nombreuses zones d’ombre sur les composants du lait et leurs effets sur la santé et Michael Pollack conseille d’employer le principe de précaution (…)

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1 commentaire:

  1. L'espèce humaine - qui quelques millions d'années d'existence - ne consommait pas "naturellement" du lait (en dehors des nourrissons allaités) à l'époque des cueilleurs-chasseurs, puis des agriculteurs traditionnels (le lait servait à nourrir les jeunes animaux pour renouveler les troupeaux).

    La consommation de lait est somme toute récente, moins de 1 siècle ! et a nécessité les "progrès" que sont la pasteurisation puis la stérilisation (à cause des risques de lait contaminé) et la chaîne du froid. Le frigo ménager notamment ! Enfant, je me rappelle qu'on allait chercher le lait à la ferme dans un bidon, et qu'on le faisait bouillir. Il fallait surveiller que le lait ne déborde pas...

    Le fromage a été une invention très ancienne pour stocker le lait sans qu'il s'altère, par la fermentation de microbes choisis et inoffensifs.

    Depuis la 2° guerre mondiale surtout, l'élevage est devenu "industriel" : forçage des animaux, nourris d'OGM (faites une enquête, sur ce qu'ils mangent, quand c'est du soja ou du maïs...) et autres aliments riches en énergie : touteaux, mélasse, ensilage (peu d'herbe ou de foin...) et surtout un cycle de reproduction considérablement industrialisé et médicalisé :

    piqûres à gogo, des antibiotiques aux œstrogènes, insémination artificielle (loin est le temps où la vache laitière était saillie par le taureau).

    Cycles de production laitière rallongés au maximum, réduction du délai entre 2 gestations...

    Aux E-U, (et Canada...) l'hormone de croissance est même administrée aux veaux pour qu'ils grossissent plus vite. Le scandale du veau (et du poulet ?) aux hormones a défrayé la chronique, avant que cela ne soit interdit en France.

    L'élevage laitier industriel, ultra-compétitif, s'est développé sous la demande des lobbies de l'Or blanc (des multinationales comme Danone, Nestlé, des fromagers comme Bongrain, Besnier etc).
    La consommation des "produits laitiers", tant vantée sur nos pubs au profit des lobbies de l'Or blanc, n'a pas investigué les risques pour la santé humaine, en particulier pour les adultes et seniors qui consomment du lait de plus en plus.

    A bouffer des hormones présentes dans le lait, conséquence en effet du mode de production intensif, il est logique et plus que probable que nous déréglons nos systèmes endocriniens et immunitaires.

    D'où ces cancers qui sont foudroyants (prostate, sein...) mais aussi certainement, une atteinte aux gonades et à la production des spermatozoïdes. En effet, on mesure que la fécondité des hommes baisse inexorablement, la concentration en spermatozoïdes baisse, tandis qu'on bouffe de plus en plus de lait et dérivés (desserts pas chers, pratiques, variés).

    L'affaire du "Bisphénol A" qui utilisé dans les tétines et dans les biberons et emballages de produits infantiles, montre que des substances imitant des hormones féminines, perturbent gravement le développement sexuel mâle , d'où suspicion de diminuer la virilité des garçons...

    - peut-être des effets aussi sur les régulations endocrines, féminisé, d'où des tendances homosexuelles accrues ? un garçon exposé aux "simili hormones" femelles risque d'être plus féminin et attiré par les garçons ?

    Bref, entre Hormones femelles et autres dans le lait et nos produits laitiers favoris, entre Bisphénol A administré à nos bébés et petits enfants, et sans doute aussi les hormones utilisées dans la contraception orale standard, tout ce cocktail a des effets ravageurs sur l'humanité des pays dits "développés".

    Est-ce que cet aveuglement sur les risques a été "fortuit" ou bien sciemment étouffé, on peut se le demander. Dans le cas du Bisphénol A, en tout cas, les lobbies du "plastique" ont retardé son interdiction, qui vient juste d'être votée pour...2013 dans les articles plastiques utilisés pour les enfants.

    L'ami Pierrot

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