Le siècle des ténèbres...
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! (…)
Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
(Baudelaire – Les fleurs du Mal)
Et que la lumière ne soit pas !
Voilà comment je débute, chaque matin, une journée bien sombre en pestant contre ma lampe de chevet qui s’obstine à ne m’offrir, au sortir de mes nuits noires, que l’éclairage livide et déprimant diffusé par les nouvelles ampoules économiques. L’ « obscure clarté qui tombe des étoiles », poétique et naturelle, est plus lumineuse que ces globes barbares et blafards diffusant un maigre faisceau mortuaire, pour ne pas oser « mortifère » !
Eh oui, les ampoules à incandescence viennent de s’éteindre définitivement le mois dernier dans la résignation générale et sans espoir de réanimation…
On nous dit : c’est plus écologique et c’est ce que réclame l’Europe. Faux ! Elles contiennent du mercure et en cas de casse, on nous recommande d’aérer la pièce pendant plus de 24 heures (Pour le chauffage, bonjour les économies d’énergie !)
On nous dit : c’est plus économique. Faux, archi-faux ! Outre qu’elles représentent pour le consommateur un surcoût important d’environ 50 %, leur durée de vie plus longue devant compenser cette dépense ajoutée est encore loin d’avoir été prouvée.
Force est de constater que ces ampoules « magiques » ont été créées dans le seul but d’enrichir un peu plus les multinationales en surfant sur la vague de l’écolo à tout prix (c’est la cas de le dire !). Comme on n’a plus d’autre choix, et que c’est un produit dont personne ne peut se passer, ils auraient eu bien tort de se priver !
J’ai sûrement l’esprit très mal tourné, mais je ne peux m’empêcher d’y voir le symbole d’un obscurantisme latent et parfaitement programmé : on ne VEUT pas nous éclairer. On nous laisse dans le noir, avec plein de joujoux pour nous distraire (salut, l’i-phone 5 !), que l’on paie au prix fort d’un esclavage librement consenti.
J’en veux pour preuve cette noire actualité d’Octobre qui vient de nous asséner coup sur coup de bien funestes décisions (votes ???) qui nous frappent de terreur autant que de stupeur…
Le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance : un superbe cadeau pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes, joliment emballé et entouré dans la faveur du Mécanisme Européen de Stabilité, et bienvenue chez les Bisounours ! Les français ont eu bien raison de ne pas s’y intéresser : c’est comme la vie sentimentale du président, ça ne les regarde pas ! Ca n’est que la version hexagonale de ces mémorandums qui sont en train d’affamer la Grèce et de pousser toute l’Espagne dans la rue, mais ça n’aura aucune implication sur leur vie quotidienne…
Si demain votre bureau de poste ferme, votre enfant n’a pas de place à l’école ou en crèche, si vous n’avez plus de bus pour aller travailler, et plus de lit à l’hôpital pour vous faire opérer, c’est pas grave : juste de petits problèmes passagers, légers dégâts collatéraux de la TSCG, mais ne vous inquiétez pas, ça va s’arranger, patientez juste un petit peu ! Jusqu’à ce que votre enfant se retrouve sans diplôme sur un marché du travail sans emploi, et que vous soyez au chômage sans pouvoir vous faire soigner, bof, rien que des broutilles dont il est inutile de se préoccuper n’est-ce-pas ?
« Indignez-vous ! » crie Stéphane Hessel.
« Réveillez-vous ! » je lui réponds – et même si ça fait Témoins de Jehovah, ça dit bien ce que ça veut dire…
Le Prix Nobel de la Paix à l’Europe, c’est vraiment la cerise sur le gâteau de dupes, la dernière danse du bal des nases, le sommet de la manipulation ! Pour applaudir à cette farce immonde, faut être aussi décérébré qu’une grenouille de Galvani et aussi conditionné qu’un chien de Pavlov !
Toutes les preuves de la belligérance obstinée de l’Europe sont dans l’Histoire – si du moins l’Histoire ne s’est pas transformée en Cassandre victime de la malédiction du mensonge. Et si ce prix voulait récompenser par avance une volonté d’amendement annoncé, il a bien mal choisi son moment…
L’Europe, c’est l’incarnation absolue de la guerre – au point que l’on est en droit de se demander si la sémillante princesse n’a pas fauté avec Mars !
La guerre franche ou froide mais perpétuelle entre ses peuples prétendument « frères ». Les exemples sont si criants, si nombreux et si actuels qu’on pourrait en écrire des milliers de pages.
Mais aussi la guerre exportée vers d’autres continents où elle n’avait rien à faire. Rappelez-moi d’où venaient ces fiers et braves soldats qui n’ont aucunement hésité à massacrer tous les « Native Americans » et ont osé, en plus, en faire le fond de commerce principal de leur prestigieuse vitrine Hollywoodienne ?
La guerre des marchands d’armes « made in Europa », la guerre des coups de force offertes aux dictateurs sanguinaires, la guerre des maintiens de l’ordre dont elle n’avait pas à se mêler, la guerre économique de l’Euro contre ses propres membres accusés de ne pas jouer le jeu, la guerre des ressources naturelles, des matières premières, des récoltes et de la faim contre les pays lâchement colonisés et dont les ressortissants, essayant par désespoir de récupérer une petite part du gâteau, sont maintenant accusés par elle de tous les maux de la société.
L’effarante statistique d’un enfant mourant de faim toutes les 9 secondes alors qu’il y a sur terre de quoi le nourrir (hélas merci Jean Ziegler…) est la conséquence « pacifique » de la présence gourmande de l’Europe sur les continents qui n’avaient rien demandé à personne et s’en seraient beaucoup mieux sortis tout seuls !
Je me suis beaucoup moquée des paroles d’ « Imagine » qui me semblaient nager au ras des pâquerettes. Pardon, John Lennon, vous aviez raison : la pluie ça mouille, et la guerre c’est mal. Jusqu’où faudra-t-il enfoncer le clou pour qu’enfin ils comprennent ?
Qui donc avait prédit un 21ème siècle empreint de spiritualité ? Le même sans doute qui voyait le 20ème sous le signe de la joie et la bonne humeur : la grande fête attendue a quand même mis 14 ans avant de balancer ses feux d’artifice !
Allez, faut que ça pète !
Chaque changement de civilisation a été précédé d’une période de barbarie et d’obscurantisme. Mais cette fois, ces nouveaux barbares n’arriveront pas d’Asie Centrale sur leurs chevaux crottés en pillant tout sur leur passage et en faisant en sorte que l’herbe verte ne repousse jamais. Ils débarquent chaque jour en jet privé à Charles De Gaulle, en provenance de Wall Street, et squattent les palaces du 8ème. On ne les connait pas. Si l’on tape leurs noms sur Google, on n’obtient que le vide, et le silence….
L’effroi quoi !
Bon, tout ça pour une ampoule qui n’éclaire pas…
Quand même, le symbole est puissant !
Demain, j’installe des chandeliers partout.
Une note d’espoir fugace façon décroissance solidaire…
Source
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! (…)
Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
(Baudelaire – Les fleurs du Mal)
Et que la lumière ne soit pas !
Voilà comment je débute, chaque matin, une journée bien sombre en pestant contre ma lampe de chevet qui s’obstine à ne m’offrir, au sortir de mes nuits noires, que l’éclairage livide et déprimant diffusé par les nouvelles ampoules économiques. L’ « obscure clarté qui tombe des étoiles », poétique et naturelle, est plus lumineuse que ces globes barbares et blafards diffusant un maigre faisceau mortuaire, pour ne pas oser « mortifère » !
Eh oui, les ampoules à incandescence viennent de s’éteindre définitivement le mois dernier dans la résignation générale et sans espoir de réanimation…
On nous dit : c’est plus écologique et c’est ce que réclame l’Europe. Faux ! Elles contiennent du mercure et en cas de casse, on nous recommande d’aérer la pièce pendant plus de 24 heures (Pour le chauffage, bonjour les économies d’énergie !)
On nous dit : c’est plus économique. Faux, archi-faux ! Outre qu’elles représentent pour le consommateur un surcoût important d’environ 50 %, leur durée de vie plus longue devant compenser cette dépense ajoutée est encore loin d’avoir été prouvée.
Force est de constater que ces ampoules « magiques » ont été créées dans le seul but d’enrichir un peu plus les multinationales en surfant sur la vague de l’écolo à tout prix (c’est la cas de le dire !). Comme on n’a plus d’autre choix, et que c’est un produit dont personne ne peut se passer, ils auraient eu bien tort de se priver !
J’ai sûrement l’esprit très mal tourné, mais je ne peux m’empêcher d’y voir le symbole d’un obscurantisme latent et parfaitement programmé : on ne VEUT pas nous éclairer. On nous laisse dans le noir, avec plein de joujoux pour nous distraire (salut, l’i-phone 5 !), que l’on paie au prix fort d’un esclavage librement consenti.
J’en veux pour preuve cette noire actualité d’Octobre qui vient de nous asséner coup sur coup de bien funestes décisions (votes ???) qui nous frappent de terreur autant que de stupeur…
Le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance : un superbe cadeau pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes, joliment emballé et entouré dans la faveur du Mécanisme Européen de Stabilité, et bienvenue chez les Bisounours ! Les français ont eu bien raison de ne pas s’y intéresser : c’est comme la vie sentimentale du président, ça ne les regarde pas ! Ca n’est que la version hexagonale de ces mémorandums qui sont en train d’affamer la Grèce et de pousser toute l’Espagne dans la rue, mais ça n’aura aucune implication sur leur vie quotidienne…
Si demain votre bureau de poste ferme, votre enfant n’a pas de place à l’école ou en crèche, si vous n’avez plus de bus pour aller travailler, et plus de lit à l’hôpital pour vous faire opérer, c’est pas grave : juste de petits problèmes passagers, légers dégâts collatéraux de la TSCG, mais ne vous inquiétez pas, ça va s’arranger, patientez juste un petit peu ! Jusqu’à ce que votre enfant se retrouve sans diplôme sur un marché du travail sans emploi, et que vous soyez au chômage sans pouvoir vous faire soigner, bof, rien que des broutilles dont il est inutile de se préoccuper n’est-ce-pas ?
« Indignez-vous ! » crie Stéphane Hessel.
« Réveillez-vous ! » je lui réponds – et même si ça fait Témoins de Jehovah, ça dit bien ce que ça veut dire…
Le Prix Nobel de la Paix à l’Europe, c’est vraiment la cerise sur le gâteau de dupes, la dernière danse du bal des nases, le sommet de la manipulation ! Pour applaudir à cette farce immonde, faut être aussi décérébré qu’une grenouille de Galvani et aussi conditionné qu’un chien de Pavlov !
Toutes les preuves de la belligérance obstinée de l’Europe sont dans l’Histoire – si du moins l’Histoire ne s’est pas transformée en Cassandre victime de la malédiction du mensonge. Et si ce prix voulait récompenser par avance une volonté d’amendement annoncé, il a bien mal choisi son moment…
L’Europe, c’est l’incarnation absolue de la guerre – au point que l’on est en droit de se demander si la sémillante princesse n’a pas fauté avec Mars !
La guerre franche ou froide mais perpétuelle entre ses peuples prétendument « frères ». Les exemples sont si criants, si nombreux et si actuels qu’on pourrait en écrire des milliers de pages.
Mais aussi la guerre exportée vers d’autres continents où elle n’avait rien à faire. Rappelez-moi d’où venaient ces fiers et braves soldats qui n’ont aucunement hésité à massacrer tous les « Native Americans » et ont osé, en plus, en faire le fond de commerce principal de leur prestigieuse vitrine Hollywoodienne ?
La guerre des marchands d’armes « made in Europa », la guerre des coups de force offertes aux dictateurs sanguinaires, la guerre des maintiens de l’ordre dont elle n’avait pas à se mêler, la guerre économique de l’Euro contre ses propres membres accusés de ne pas jouer le jeu, la guerre des ressources naturelles, des matières premières, des récoltes et de la faim contre les pays lâchement colonisés et dont les ressortissants, essayant par désespoir de récupérer une petite part du gâteau, sont maintenant accusés par elle de tous les maux de la société.
L’effarante statistique d’un enfant mourant de faim toutes les 9 secondes alors qu’il y a sur terre de quoi le nourrir (hélas merci Jean Ziegler…) est la conséquence « pacifique » de la présence gourmande de l’Europe sur les continents qui n’avaient rien demandé à personne et s’en seraient beaucoup mieux sortis tout seuls !
Je me suis beaucoup moquée des paroles d’ « Imagine » qui me semblaient nager au ras des pâquerettes. Pardon, John Lennon, vous aviez raison : la pluie ça mouille, et la guerre c’est mal. Jusqu’où faudra-t-il enfoncer le clou pour qu’enfin ils comprennent ?
Qui donc avait prédit un 21ème siècle empreint de spiritualité ? Le même sans doute qui voyait le 20ème sous le signe de la joie et la bonne humeur : la grande fête attendue a quand même mis 14 ans avant de balancer ses feux d’artifice !
Allez, faut que ça pète !
Chaque changement de civilisation a été précédé d’une période de barbarie et d’obscurantisme. Mais cette fois, ces nouveaux barbares n’arriveront pas d’Asie Centrale sur leurs chevaux crottés en pillant tout sur leur passage et en faisant en sorte que l’herbe verte ne repousse jamais. Ils débarquent chaque jour en jet privé à Charles De Gaulle, en provenance de Wall Street, et squattent les palaces du 8ème. On ne les connait pas. Si l’on tape leurs noms sur Google, on n’obtient que le vide, et le silence….
L’effroi quoi !
Bon, tout ça pour une ampoule qui n’éclaire pas…
Quand même, le symbole est puissant !
Demain, j’installe des chandeliers partout.
Une note d’espoir fugace façon décroissance solidaire…
Source
Les ampoules fluo-compactes, outre leur caractère "polluant" à cause du mercure, de leur coût réel (car elles ne tiennent pas du tout autant qu'on vous le dit) on surtout un effet inconnu près de vos têtes (proches du plafond en principe) car elles émettent un champ électro-magnétique puissant.
RépondreSupprimerCe n'est qu'un petit cas particulier (éclairant...) de la tromperie généralisée qui règne sur cette planète...
l'ami Pierrot
Bien entendu que c'est un genre d'abus de pouvoir, ces nouvelles ampoules. D'autant plus que les dernières fabrications d'ampoules à incandescence étaient (volontairement) fabriquées avec des filaments qui duraient bien moins longtemps que par le passé.
RépondreSupprimerEt que l'on ne nous laisse pas le choix d'adopter l'une ou l'autre des différentes fabrications (et composants.) Privation de liberté !
... Et pas qu'à propos des ampoules, comme le dit si bien ce texte...
Quelle tristesse, tout cela !!
Billet d’humeur, mais ses derniers sont comme la soupape qui permettent de relâcher la pression, oui on peut s’interroger sur ce monde qui semble atteint par une démence latente, finalement on aura tout dit ou presque,c’est assez curieux j’ai cette image du type à la limite atmosphérique s’apprêtant dans sa combinaison de cosmonaute à faire ce saut en parachute de presque que quarante bornes, c’est une image hautement révélatrice à plus d’un titre et profondément pathétique, jusqu’à présent ceux qui étaient habillés de la sorte c’était pour aller en sens inverse, c’est à dire dans l’espace et là c’est tout le contraire, le type il ouvre le sas et il se laisse tomber , ce n’est plus la conquête de l’espace, ni le saut dans le vide, c’est la chute pure et simple comme un immense vertige, qui a d’ailleurs désorienté le « parachutiste de l’extrême » dans son saut puisqu’il a failli perdre connaissance en tournoyant comme un jouet dans les airs, cette chute vertigineuse qui semble t-il résonne comme un écho, dans nos sociétés percluses de dettes de toutes sortes, ce saut c’est aussi une image de l’humanité non plus tournée vers un destin, une histoire, un futur, mais une sorte de volte face sur elle –même comme si ce qui l’attendait était comme dans ce processus lorsque l’on franchit les « portes de la mort » et que l’on voit sa vie défiler, le saut de Baumgartner dans sa démesure en est la parfaite illustration puisque dans la vitesse de sa chute il aura franchit le mur du son. On ne sait pas ou ne sait plus au juste ce qui retiendra l’attention de cet exploit, si : cette image d’une silhouette humaine dans sa combinaison spatiale s’apprêtant à faire le « saut de l’extrême » de l’extrême ridicule surtout, puisque le tout étant sponsorisé par une certaine boisson (Redbull) on aura là, la confirmation que le « petit pas de l’homme » n’était en fait que cette marche que franchit Baumgartner pour se hisser hors de son habitacle et se laisser littéralement happer par l’attraction terrestre et que le « grand bond de l’humanité » n’est autre que l’empressement du même Baumgartner à rejoindre à la vitesse du son, le plancher des vaches de la planète Terre.
RépondreSupprimerJean.
Excellent billet, qui résume parfaitement "l'inversion" qui gagne toute la planète.
SupprimerBrazil !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brazil_%28film,_1985%29
ben dis donc...j'avais déjà pas trop le moral ....va falloir que je fasse une cure de chocolat noir ( bas de gamme bien sur ) pour récupérer ma relativisation ;
RépondreSupprimerPlan prévu, dans 10 ans les lumières froides arriveront dans toutes le chaumières, électromagnétisme en sus.
RépondreSupprimerBon ben va falloir se mettre à la lampe à kérozène comprimé... presque l'équivalent d'une lampe à incandescence