On parle souvent de réseaux pédophiles ici, mais au pluriel, et le terme n’est pas approprié. De plus en plus, il semble qu’il n’y ait qu’un seul, vaste réseau. Qui trafique les gosses comme on trafique la coke. Et cela, pour plusieurs raisons que je préfère ne pas expliquer ici, je ne veux pas finir à l’HP tout de suite.
Mais il faut comprendre que la
France, l’Europe ne sont pas les seules à être confrontées à ce fléau, à
cette industrie dont la matière première sont les enfants.
On a déjà
abordé le cas de la maternelle McMartin
aux Etats Unis, regardons cette fois du côté des charniers d’enfants au
Canada. Et de l’histoire d’un peuple bafoué, fort pratique pour servir
de terrain de jeux à nos élites.
Il s’est trouvé un bouquin qu’on m’a conseillé récemment, « Hidden no longer »,
écrit par Kevin Annett, un ancien pasteur à la recherche de la vérité
sur toutes ces disparitions d’enfants. Il ne voulait pas y croire, mais
finalement lui non plus n’a pas eu le choix : la vérité prend à la
gorge. Je vais reprendre de manière extensive certains passages. En
gras, des éléments que je vous invite à retenir et qui révèlent
l’existence de processus opérés à l’échelle mondiale.
1. Quelques dates de crimes contre le peuple amérindien
1859 :
le jésuite Paul Durieu, installé en Colombie Britannique, prévoit
d’exterminer tous les chefs indiens non chrétiens. Un modèle qui a eu
cours ensuite dans les Indian Residential School, des pensionnats pour
les enfants indiens dont on va longuement reparler.
1862-63 : épidémie de variole introduite par un missionnaire anglican, futur évêque, John Sheepshanks,
qui a inoculé le virus à des enfants amérindiens. Cela, sous la
couverture du gouvernement provincial et le commerce de fourrures de la
compagnie Hudson Bay, qui parraine les premières missions protestantes
chez les indiens. C’est aussi la première guerre bactériologique connue
de l’histoire, et elle a permis à des chercheurs d’or de piller les
terres de ces milliers d’indiens assassinés.
1870 : la couronne anglaise file les terres des indiens aux anglicans et autres missionnaires catholiques.
1873 : on établit une
force armée (la police montée) qui a parmi ses attributions de refouler
tous les indiens dans des réserves, et cela tout le long de la voie
ferrée qui traverse le pays.
1876 : l’Indian Act
retire aux indiens le statut de citoyens. Ils ne peuvent pas voter,
sont considérés comme mineurs et ne peuvent aller en justice, ce qui est
toujours le cas.
1886 : les cérémonies indiennes sont interdites.
1889 : les écoles indiennes sont interdites, les enfants doivent aller dans pensionnats destinés aux autochtones.
1891 : premiers décès en masse d’enfants indiens dans les pensionnats à cause de tuberculose non soignée. Le gouvernement s’en fiche.
1905 : plus d’une centaine de ces pensionnats sont actifs au Canada.
1907 : le Dr Peter
Bryce qui est médecin chef aux Affaires Indiennes, fait une étude de la
santé des enfants dans ces pensionnats. Il en ressort que plus de la
moitié (entre 35 et 60%) des enfants meurent à cause de tuberculose qui y
est introduite délibérément par le personnel. Bryce parlait d’un « crime national »[1].
En parallèle, le chef des affaires indiennes Duncan Scott, cherchait
une solution finale au « problème indien », ce peuple vu par lui comme
une sous race.
C’est d’ailleurs lui qui a fait passer le rapport Bryce à la trappe. Tout cela était donc intentionnel, et le virus était introduit exprès,
afin d’éradiquer les indiens. Peut-on imaginer qu’un tel système se
poursuive aujourd’hui, par exemple avec le H5N1, le sida, la grippe
aviaire, ou les prochains virus qu’on va nous envoyer ? Non bien sûr…
1910 : Duncan Scott confie par contrat la gestion des pensionnats aux cathos, anglicans, presbytériens et méthodistes.
1919 : fin des examens médicaux dans les residential schools.
1920 : tous les enfants
de plus de 7 ans doivent être envoyés dans les pensionnats sinon les
parents vont en prion et prennent une amende[2]. Là, la moitié de leurs enfants mouraient.
1925 : création de
l’Eglise unie du Canada pour christianiser tout le monde, financée par
la couronne d’angleterre. Elle hérite de tous les pensionnats et des
terres volées par les méthodistes et les presbytériens.
1928 : loi sur la
stérilisation en Alberta, qui permet de stériliser les enfants des
pensionnats à leur insu sur décision d’un curé. Au moins 2.800 enfants
ont ainsi été mutilés. Une loi similaire est adoptée en 1933 en Colombie
Britannique. Dans les années 30, c’est le boom des pensionnats, il y en aurait environ 130 dans le pays.
Janvier 1939 : les enfants Cowichan servent de cobayes à des expériences menées par des médecins allemands
au pensionnat Kuper Island à l’ile de Vancouver. Le foyer était tenu
par des catholiques allemands. Dans les années qui suivent, un futur
premier ministre canadien s’est occupé de définir le génocide de manière
à ce que le génocide des amérindiens ne rentre pas dans ce cadre.
1946-1952 : des centaines de médecins nazis et SS obtiennent la nationalité canadienne (projet Paperclip,
dont les archives commencent à peine à sortir). Et beaucoup ont mené
leurs expériences dans les pensionnats d’indiens, centres militaires et
autres cliniques comme celle du Dr Ewen Cameron, qui a travaillé sur les projets de manipulation mentale de la CIA MK ultra et Monarch. Sur les patients, on teste l’usage de drogues, les électrochocs, la privation de sommeil, les chocs traumatiques, cela pour développer la manipulation mentale.
1956 : un survivant de
la Lincoln Royal Canadian Air Base à Calgary (Alberta) dit qu’un médecin
qui avait un tatouage SS a torturé des enfants à mort, dont des enfants
indiens amenés par les flics du RMMP (la police montée canadienne
royale), venant des pensionnats catholiques. Des survivants des bases
militaires de Suffield en Alberta, de Nanaimo en Colombie Britannique, de l’hôpital psychiatrique Lakehead en Ontario évoquent des faits similaires.
1962 – 1971 : des milliers d’enfants indiens sont enlevés à leurs familles dans le cadre du programme « sixties scoop » qui aurait concerné officiellement 20.000 enfants. Etrangement, on observe que le programme actuel d’adoptions forcées aux Etats-Unis ressemble beaucoup à « Sixties Scoop », ces rafles d’enfants qui pourraient n’avoir été qu’un test. Beaucoup de ces enfants sont morts et les circonstances ont été dissimulées.
1970 : suite à des
révoltes, le gouvernement cède l’éducation des enfants indiens aux
communautés indiennes, petit à petit. En 1972, les affaires indiennes
ordonnent la destruction de tous les dossiers personnels des indiens, y
compris l’origine et les documents de propriété. En 1975, la majorité
des pensionnats étaient sortis de l’orbite des catholiques. Pourtant,
les abus ont continué dans de nombreux établissements passés aux
autochtones, à savoir des écoles maternelles. Le dernier pensionnat
ferme en 1996.
1980 : suite à la
pression des indiens, le gouvernement établit une assemblée fantoche de
chefs non élus, qui ne cherche pas à enquêter sur les abus commis contre
les indiens, ni à demander la souveraineté du peuple indien.
1986: l'église unie du Canada demande "pardon". Mais elle ne veut pas indemniser ses victimes.
1989 : Nora Bernard,
qui a survécu au pensionnat de New Brunswick, démarre les poursuites
contre l’église catholique canadienne et le gouvernement. Elle a été
assassinée en décembre 2007[3], juste avant les « excuses » du gouvernement
pour les pensionnats. Nora Bernard a quand-même été à l’origine de la
plus grosse ‘class action’ du Canada, représentant 79.000 survivants[4].
1993 – 1995 : des
indiens parlent publiquement de meurtres d’enfants à l’école St Andrews
de Port Alberni, qui était gérée par l’Eglise catholique du Canada.
C’est là qu’officie Kevin Annett, ce pasteur qui est tombé sur une
transaction foncière entre le gouvernement et l’église qui achetait,
concernant des terres volées aux indiens. Annett est viré à la suite de
son indignation publique au sujet de cette magouille. Puis un autre parle d’enfants battus à mort dans un autre pensionnat.
1996 – 1998 : Annett
rend publics des centaines de témoignages rapportant des crimes dans les
pensionnats. A partir de là, il a plein d’ennuis (divorce, procès…).
Des procès intentés par des survivants suivent malgré tout. Des
indemnités commencent à tomber pour les 86.000 survivants, écœurés de
voir qu’on tente d’acheter leur mémoire. Et des millions de dollars de subventions diverses
et variées pleuvent sur les réserves indiennes. Mais l’argent a été
très mal réparti, et souvent accaparé par les chefs tribaux et autres
administrations.
2000 : comme 10.000 survivants avaient porté plainte,
l’église du Canada a demandé au gouvernement de restreindre le cadre
des poursuites et d’assumer la responsabilité première pour les crimes
commis dans les pensionnats. De nombreux tribunaux refuseront d’ailleurs
aux indiens le droit de poursuivre l’Eglise.
2002 : l’Eglise mène
une campagne de propagande pour dire qu’elle sera ruinée si elle doit
assumer les conséquences des poursuites. Du coup, le gouvernement a pris
l’entière responsabilité des crimes, y compris les compensations
financières.
2005 : des survivants
désignent à Annett des lieux de sépultures de masse, autrement dit des
charniers, proches d’anciens pensionnats de Colombie Britannique. On
monte alors « Friends and relatives of the disappeared » (amis et
proches des disparus). Le film Unrepentant est réalisé à partir des travaux d’Annett.
2007 : le gouvernement met en place une commission de réconciliation et de vérité, qui refuse de dédommager plus de la moitié des sruvivants.
Juin 2008 : sous la
pression, le gouvernement « s’excuse » pour les crimes, tout en
cherchant à les minimiser. Il n’est toujours pas question de faire payer
l’Eglise.
2009 : un témoin de meurtre d’enfant, Johnny “Bingo” Dawson, est assassiné par la police, qui l’avait menacé au cas où il parlait.
2010 : les contacts
entre les survivants de l’Eglise canadiens, irlandais, italiens,
allemands et anglais se nouent. Il apparaît clairement que Ratzinger, le
pape, a œuvré toute sa vie pour dissimuler ces abus au public.
2012 : pendant que le gouvernement fait encore mine de faire de la « réconciliation » et de la « vérité », les actions en Justice vont démarrer sérieusement. Au passage, précisons que les survivants des résidential school conchient littéralement la « Truth and reconciliation commission » qui tente de les enfumer depuis quelques années déjà, à grands coups de subventions.
Et aujourd’hui, on ne connait toujours pas le nombre d’enfants qui sont
passés dans ces pensionnats. On parle officiellement de 100.000 à 200.000 enfants.
2. Le génocide
On peut parler de génocide par bien des aspects.
Notamment parce qu’on retrouve dans celui des indiens du Canada les
trois phases habituelles : conquête, confinement, destruction. Mais
celui des indiens a duré longtemps et a fonctionné par vagues
successives, sous le couvert de la religion et de l’éducation. Les
survivants parlent de camps de concentration chrétiens.
En 1910, la plupart de la centaine de pensionnats (les residential school) dans lesquels sont envoyés les enfants indiens du Canada est dans le giron de l’Eglise catholique romaine. Ces pensionnats étaient de véritables mouroirs,
où le taux de décès était encore pire que dans les camps de
concentration nazis : d’après les chiffres disponibles, il apparaît que
plus de la moitié des enfants y mouraient chaque année, et cela durant
un bon demi siècle (contre 15 à 20% par an dans les camps de
concentration). Duncan Scott l’a écrit en 1910 : les décès massifs de
ces enfants indiens dans les pensionnats sont « en accord avec la politique du ministère, qui est orientée vers la Solution Finale du problème Indien ».
Et cette Solution Finale a été assez efficace :
entre 1900 et 1960, le taux de mortalité des enfants indiens de ces
pensionnats oscillait entre 40 et 60% par an. Pendant soixante ans, ce
taux est resté le même, malgré les « progrès de la médecine » et la
fertilité des terres sur lesquelles étaient installées ces « écoles ».
Bien sûr, l’Etat a tout fait pour dissimuler cette réalité. Quelques années plus tard, ce concept de « Solution Finale » a été repris par les Nazis.
De plus, de 1920 à 1930, en plein cœur
du massacre, les inspections médicales ont carrément été suspendues dans
les pensionnats. Au total, entre 1890 et 1996, ce sont de 50 à 100.000
enfants qui sont morts dans ces endroits lugubres.
Et puis, il y a eu cette politique de stérilisation[5].
Des centres de stérilisation ont existé, dans lesquels les jeunes gens
étaient drogués et stérilisés, surtout s’ils n’étaient pas chrétiens.
Mais tous les registres concernant ces stérilisations ont été détruits à
partir de 1995, quand l’enquête de l’Etat a démarré. Les garçons
étaient parfois mis devant des rayons X intensifs afin d’être rendus
stériles, ou bien on leur faisait boire des poisons.
Et quand les bébés, souvent le fruit de viols par les pasteurs et compagnie, naissaient quand-même, on les tuait.
Toutefois, ce processus de stérilisation n’a pas pris fin avec les écoles résidentielles. Royce White Calf, un ancien Lakhota qui a été juge au Tribunal concernant ces pensionnats en juin 1998 à Vancouver, estime
qu'entre un tiers et la moitié de toutes les femmes aborigènes du
Canada Ouest et de l'Alaska ont été stérilisées par des méthodes
intrusives physiques ou chimiques autour de 1980.
Le taux de stérilisations chimiques
administrées sous couvert de vaccins parmi les indigènes a en fait
augmenté depuis cette époque, particulièrement dans le tiers monde, sous
des programmes relativement secrets conduits par l'OMS et les Nations
Unies. Même après 1980, les stérilisations ont continué, mais de manière plus cachée encore.
Aujourd’hui, on « vaccine ». Mais dans le vaccin, il n’y a parfois que du produit stérilisant. Annett explique « En
2004, on a découvert que l'Organisation Mondiale de la Santé a
administré pendant des années des substances stérilisantes en même temps
que les vaccins contre la grippe et la polio, aux femmes indigènes des
Philippines et de nombreux pays d'Afrique. De la même façon, plus de
40.000 hommes et femmes Inuits ont été rendus infertiles par le
Département de la Santé des USA (US Health Department) entre 1986 et
1993 après qu'on leur ait administré un sérum nommé Heptavax, une drogue
de stérilisation interdite dans la plupart des pays du monde ».
Accessoirement, la définition du génocide, révisée par le canadien Raphael Lemkin,
a fini par insister sur la notion d’intention : pas de génocide si
l’intention de faire un génocide n’est pas clairement prouvée. Ce qui
permettait à celui des indiens de passer à la trappe de l’histoire. Même
la dernière loi concernant le crime de génocide passée en 2000 au
canada interdit toute poursuite contre l’Etat canadien si le génocide
imputé date d’avant 2000. Si bien qu’avant 2000, le génocide était légal
au Canada, comme sous le IIIe Reich.
3. L’intention était claire
Le
délire de la suprématie chrétienne et occidentale, de l’élimination des
hérétiques, n’est pas nouveau chez les cathos. Et le caractère durable
de cette philosophie ressemble à un véritable credo, un véritable
objectif.
Les chiffres sont clairs : si on estime
la population indienne de Colombie Britannique de un à deux millions de
personnes avant l’arrivée des colons, ils n’étaient plus que 20.000 en
1910. Et pendant ce temps là, l’Eglise revendait les terres des indiens
massacrés aux compagnies du bois, du chemin de fer, etc. Mais, surtout,
la suprématie chrétienne pouvait s’imposer.
Des études montraient déjà dans les
années 20 que le nombre d’indiens n’avait pas augmenté entre 1920, date à
laquelle tous les enfants indiens sont obligés d’intégrer les
pensionnats cathos, et 1929, alors que la population totale ne cessait
de croitre. Et on savait que le taux de mortalité des pensionnats
d’indiens était catastrophique. Evidemment, on n’a rien fait pour
arranger les choses, au contraire on forçait des enfants non malades à
dormir entre deux autres en train de mourir de la tuberculose, par
exemple. D’autres enfants malades étaient renvoyés chez eux pour y
contaminer toute leur famille. Et puis en 1928 on commence à stériliser les indiens en masse en Alberta. Et bien sûr, les enfants indiens qui étaient malades n’allaient jamais à l’hôpital.
Un tel système ne peut se faire au grand
jour, et bien sûr il convient de présenter les choses favorablement. Ce
qui commence par déshumaniser l’ennemi, en l’occurrence les Indiens.
Annette cite une victime de la Christie Catholic residential school,
Harry Lucas : « Je n'ai jamais compris pourquoi les religieuses et
les prêtres nous haïssaient tellement. En tant qu’enfant, vous savez,
vous avez juste peur après que quelqu’un vous ait frappé pour la
première fois. Votre esprit s'éteint et vous commencez à mourir de
l'intérieur : vos espoirs meurent, vos souvenirs meurent, et puis tout
en vous commence à mourir. C’est ce que tout cela était : un meurtre de
l’âme. Les meurtres n’étaient qu’une partie de cela ».
Quand les chiffres de la mortalité des
enfants indiens dans les pensionnats ont été révélés publiquement en
2008, un chercheur a déclaré que ce n’était pas intentionnel, mais du à
un sous financement de ces établissements. Selon lui, laisser mourir en
masse ces enfants parce qu’on ne veut pas y mettre un seul dollar, et
bien qu’on sache que la situation est catastrophique, n’est pas
intentionnel.
En outre, Bryce, en 1907, avait écrit que « les conditions sont délibérément créées pour diffuser les maladies infectieuses ».
De fait, une étude de 1913 sur les
dépenses du gouvernement fédéral concernant la lutte contre la
tuberculose a révélé que les habitants d’origine caucasienne avaient
droit à 3,39 $ par tête et par an, contre 6 cents pour les indiens.
Mais, il y a aussi ces histoires, racontées par des survivants.
Par exemple, celle-ci qui remonte aux années 30, en Alberta : le
révérend Pitt a donné de la viande en conserve à huit gamins, dont sept
sont morts de la tuberculose. Le huitième, qui raconte cela, a été sauvé
parce que son père l’a sorti de l’infirmerie de force, et l’a amené
avec lui pour qu’il soit soigné par son grand-père. Le fils de ce
révérend, devenu médecin, a ensuite cautionné les crimes qui se
déroulaient dans ces pensionnats.
Apparemment, le coup de la nourriture
empoisonnée était courant dans les pensionnats pour enfants indiens,
dans plusieurs provinces du pays. De même que la pratique de faire
dormir et vivre ensemble les enfants malades et les enfants contaminés
par la tuberculose, alors que la quarantaine était la règle pour les
Blancs. Et cela, durant des dizaines d’années.
N’oublions pas les théories nazies
fumeuses, à commencer par l’eugénisme, initié par Rockefeller en 1912,
quand il finance l’Eugenics Foundation. Et sur ce sujet, nazis allemands
et américains travaillaient main dans la main, que ce soit avant ou
après la guerre.
4. La torture au quotidien
Le
premier témoin qui a parlé de ces meurtres d’enfants était Harriett
Nahanee, de Vancouver Island. En 1995, elle a expliqué avoir vu une
fille de 14 ans, pensionnaire de l’United Church Alberni residential
school, frappée par le principal Caldwell et tuée en tombant dans les
escaliers, lors du noël 1946. On a ensuite dit aux parents que leur
fille était passée sous un train, mais les flics ont dit qu’elle était
morte d’une pneumonie.
Ajoutons qu’Harriett Nahanee est morte en 2007, dans une prison où elle avait été envoyée pour deux semaines à l’âge de 72 ans. Elle avait seulement cherché à défendre les terres volées aux Indiens.
Elle venait de Clo-ose appelé depuis
Vancouver, où la population est passée de 3.400 personnes en 1861 à 44
personnes en 1980, cela notamment grâce aux couvertures à la variole. « Ensuite, ils ont pris les enfants survivants et ont tenté de les achever dans les pensionnats »,
disait-elle (il ne restait plus que 5 ou 6 enfants de ce village). Là,
c’étaient des coups, des viols, de la nourriture pleine d’asticots, des
insultes, de la violences tout le temps. Là, « On nous a tous rasé
la tête à l'arrivée de l'école résidentielle ce matin-là, tous jusqu'au
dernier. Trois cents petites têtes chauves. Et on a tous été battus et
violés. Essayez donc de trouver quelqu'un qui a été à l'école d'Alberni
et à qui ce n'est pas arrivé », ajoutait la victime, devenue une vieille dame.
Un second meurtre est imputé au
principal Caldwell : deux témoins ont parlé d’un gamin frappé à mort
pour avoir volé une prune. Ensuite, Caldwell a demandé à deux autres
gamins d’aller brûler le corps dans les bois. On sait aussi que les
enfants étaient drogués au luminol par Caldwell et d’autres membres du personnel. Cette drogue était un peu l’ancêtre du GHB, et entraînait des pertes de mémoire.
Lors d’un procès, un autre survivant raconte au sujet du pensionnat de Kupper Island « Les
enfants mouraient comme des mouches à l'école et le cimetière était
rempli, alors ils ont commencé à enterrer les enfants dans tous les
sens. Il y avait beaucoup de tombes anonymes. Mon propre frère John a
été frappé à la tête avec une chaîne de fer par un prêtre et il est mort
le même jour ». Là aussi, on l’a laissé mourir après l’avoir battu.
Un
jeune homme qui allait sortir le lendemain de son pensionnat, est
décédé juste après avoir appelé sa sœur en lui disant qu’il lui dirait
tout ce qu’il s’y passe dès qu’il sortirait. Durant la nuit, des
camarades ont vu le principal accrocher l’élève mort à une corde pour
faire croire qu’il s’était pendu.
Le personnel a aussi parlé, comme cette surveillante de dortoir au début des années60, qui explique en 1998 : « Nous
devions tous porter une ceinture de cuir, et l'utiliser dès qu’un
enfant parlait dans sa langue. Si nous n’avions pas fait assez de sang,
nous étions réprimandés. Souvent, je voyais des enfants de cinq ou six
ans battus jusqu'à perdre connaissance, puis jetés dans les placards
pendant des jours sans nourriture ni eau. On devait rouvrir la porte et
parfois on trouvait un petit cadavre. Ensuite, nous demandions aux
concierges se débarrasser du corps, généralement à l'arrière dans les
collines. Il ya des centaines de corps là-bas ».
Quand une ado tombait enceinte suite aux viols commis par le personnel ou les curés, les bonnes sœurs s’occupaient de la faire avorter. Les jeunes mères mourraient souvent des suites de ces avortements forcés.
D’autres parlent de tunnels, de chambres
froides sous les pensionnats, dans lesquels on amenait les enfants
morts. Mais les chefs de tribus semblaient menacer les témoins au cas où
ils parlaient. L’un d’eux explique que les chefs lui ont dit de ne
jamais aller voir dans les bois derrière le pensionnat, sous peine de
perdre son emploi.
En fait, ces pensionnats fonctionnaient comme le goulag,
comme les camps de concentration, mais là il n’y avait que des enfants.
On a tout fait pour leur faire oublier leur identité, la richesse de
leur culture, leur Histoire. On en a fait des robots apeurés, mal
nourris, mal soignés, mal éduqués, sans droits. Les enfants étaient
dressés les uns contre les autres… La broyeuse a fonctionné à plein dans
ces « écoles », et les brimades et tortures y étaient nombreuses et
variées. Les séquelles sont encore prégnantes aujourd’hui.
Les viols collectifs semblaient monnaie
courante également, comme le montre le témoignage d’Harry Lucas, de la
nation Nuu-Chah-Nulth à Port Alberni : « Les religieuses allaient me
chercher et me préparaient pour les prêtres. Pour un usage sexuel, vous
comprenez. Ça a duré pendant des mois. Elles m'habillaient avec des
vêtements de filles et m'enfonçaient un bâton fait d'un manche de balai à
l'intérieur de l'anus. Ensuite on me faisait passer de prêtre en prêtre ».
Parmi
les tortures racontées par les survivants à partir de 1996 :
emprisonnement dans des placards ou des cages pendant des jours sans eau
ni nourriture, être tenu au-dessus de tombeaux ouverts et menacé d'être
enterré vivant, être forcé à manger de la nourriture vomie ou pourrie,
être déshabillé et battu ou violé devant les autres élèves, être immergé
dans de l'eau glacée ou obligé de rester debout nu dans la neige, être
forcé de dormir dans les endroits non chauffés en plein hiver, arrachage
de cheveux, tête cognée contre des surfaces dures, décharges
électriques appliquées à la tête, aux organes génitaux et aux membres,
extraction de dents sans anesthésie, viol collectif, être forcé de
regarder la mise à mort de petits animaux, être forcé de regarder le
corps des enfants morts, devoir courir nu devant une ligne d'autres
enfants, eux-mêmes forcés à frapper la victime à coup de bâton et de
ceinture, être forcé à s'attaquer et à se molester les uns les autres…
Et ce n’est bien sûr pas une liste exhaustive.
La torture était institutionnalisée,
au point que souvent, une pièce entière était dévolue à cette pratique
dans les pensionnats. Un des instruments de torture les plus courants,
et très en vogue à l’époque, était la chaise électrique, utilisée dans
au moins cinq écoles en 1920 et 1960. On peut se demander s’il ne
s’agissait pas d’expérimentations, car il semblait courant de montrer
cette « attraction » aux visiteurs de l’Eglise et du gouvernement.
On retrouve ici toute la panoplie du trauma, basée sur les chocs émotionnels et physiques.
Parmi 287 survivants interrogés, 97%
avaient été frappés, 89% avaient été violés, 77% avaient du regarder ou
participer à des tortures sur les autres, 71% avaient été confinés, 67%
avaient été fouettés… Dans le même genre, tous les enfants étaient
opérés des dents sans anesthésie, ce qui était un ordre donné aux
dentistes de ces centres.
Aujourd’hui, la « Justice » cherche à montrer qu’elle s’occupe de ces morts suspectes. En Ontario, plus d’une centaine de cas seraient étudiés
par les tribunaux, concernant des décès dans les pensionnats. Pas de
chance, ces enfants ne sont pas identifiés. En fait, 5.000 décès[6]
ont été observés, et seulement 120 cas semblent suspects à la
« Justice » ! Et il faut noter que ces procédures n’ont vraiment démarré
qu’à la mi 2012…
5. Des meurtres aux charniers
Ethel Wilson de la Nation Heiltsuk à Bella Bella, a dit qu’en 1969 elle a vu « des rangées et des rangées de minuscules squelettes » dans les fondations de l'ancien pensionnat anglican de St. Michael, à Alert Bay, en Colombie-Britannique : « Il
y avait plusieurs rangées d'entre eux, tous alignés. Aucun d'eux ne
faisait plus de deux pieds de long. Ils étaient en train de détruire
l'ancienne aile de l'Hôpital St. Michael, et j'ai pu voir tous ces
squelettes, juste à côté de l'ancien mur. Je me souviens de la façon
dont les autres filles m'ont dit comment leurs bébés ont été emmenés et
tués. Ce devait être eux ».
En avril 2008, Annett a distribué aux médias du monde entier une liste de 28 charniers
contenant les restes des enfants qui sont morts dans ces pensionnats
indiens. De fait, les enfants à avoir vu le personnel des pensionnats
enterrer des camarades, ou à avoir vu des cadavres, sont nombreux. Un
des hommes de dieu qui a frappé à mort et enterré un gamin inuit battu à
mort finissait toujours ses sermons du dimanche par « souviens-toi : le seul bon indien est un indien mort ».
A la fin des années 1950, un jeune
garçon, Doug Wilson la nation Haïda évoque les enterrements au
pensionnat de l’église unie d’Edmonton en Alberta et à l'hôpital Charles
Camsell situé juste à côté : « Je ne sais pas comment autant
d’enfants sont morts, mais je sais que nous avons creusé un grand nombre
de tombes. La plupart d'entre eux étaient du pensionnat, mais beaucoup
sont aussi morts à l’hôpital Camsell. Nous devions rouler les corps dans
une charrette et ensuite les enterrer, et on nous a dit que nous ne
pouvions le dire à personne. Puis nous devions le signaler à l'hôpital
pour un traitement ». Quel traitement ? Eh bien Doug Wilson ajoute, dans sa discussion avec Annett : « Je
ne pouvais pas me souvenir de ce qui m'était arrivé là-bas jusqu'à ce
que j'ai lu votre livre, où il a parlé sur un traitement de choc. Puis
je me suis rappelé comment ils nous donnaient des chocs électriques à la
tête après que nous ayons enterré les enfants, je pense que pour nous
faire oublier ».
Virginia Baptiste était une survivante du pensionnat de Cranbrook, dirigée par l'Eglise Catholique Romaine. Jusqu'à sa mort survenue soudainement et inexplicablement en 2003, Virginia était à la tête de la lutte pour obtenir les aveux de l'Eglise et de l'Etat concernant les crimes dans le sud de la Colombie Britannique.
Elle expliquait : « Mon frère Bugs a
renoncé à la vie, il y a quelques années, car il ne pouvait plus
composer avec ses souvenirs et ses cauchemars de l'école de Cranbrook.
Lui et d'autres gars devaient régulièrement s'aligner en rang devant un
prêtre, Frère McDonald, qui leur appliquait à chacun une décharge
électrique au pénis à l'aide d'un équipement pour les clôtures
électriques. (…) Les enfants entraient dans cette école et n'en
ressortaient jamais. C'était une sentence de mort d'être envoyé ici. Je
connais beaucoup d'enfants qui étaient tués à l'école de Cranbrook et
enterrés en bordure de la ville, dans une grande fosse ne contenant que
des Indiens. On appelait l'endroit la "colline de la botte". Mais quand
on a commencé à parler de notre poursuite judiciaire contre l'Eglise
Catholique, devinez ce qui s'est passé? La Ville de Cranbrook a exhumé
la fosse et a construit un terrain de golf sur l’endroit ».
Kevin Annett a recueilli tous ces
témoignages. Il a rencontré un couple, Annie et Pierre Kruger, membres
d’une tribu de Penticton, qui ont localisé une vingtaine de charniers en
Colombie Britannique du Sud, dont les plus anciens remontent milieu du
XIXe siècle. Et les questions posées par les Kruger pour savoir ce qui
est arrivé à leurs ancêtres ne plaisent pas à certains de leurs
congénères : Pierre a été frappé, on a tenté de le sortir de la route,
on le met à l’écart. Pierre Kruger ajoute « J'ai appris plein de
choses auprès des anciens, des choses que personne d'autre ne sait. Pour
une raison quelconque, j'étais là lorsqu'ils ont engagé un archéologue
pour creuser autour d'Arrow Lakes, pour trouver des fosses d'enterrement
des gens de notre peuple. Il a trouvé une grande tombe, peut-être de 30
mètres de long. Il a dit qu'il devait y avoir les restes de 20.000
personnes là-dedans ». Autour de certaines écoles, il y avait tellement de cadavres que les squelettes revenaient à la surface.
Face
à de telles accusations, on se dit que l’Etat ne peut que s’empresser
de prouver que tout est faux, de creuser aux endroits désignés et de
montrer de manière éclatante qu’il n’y a aucun cadavre. Mais non, il ne
se passe rien, à part la fuite et la tentative de tuer le mouvement qui
réclame la vérité. Mais, qui a peur de la vérité ? Pourquoi nier le
débat, pourquoi ne pas mettre les choses à plat une bonne fois pour
toutes ? Quelqu’un aurait-il peur ?
Et puis, il est toujours possible
d’avouer, de s’excuser et de passer à la suite. C’est ce qui s’est
toujours fait. Les victimes des barbaries d’Etat doivent toujours
s’asseoir sur leur revanche. On l’a vu avec les collabos des Nazis, de
Pinochet, de Pol Pot, des colonels… la « réconciliation nationale »,
c’est beau non ?
Alors pourquoi ne pas admettre que oui,
on a laissé mourir les enfants indiens en masse, qu’on les a confiés à
des barbares, mais-après-tout-c’était-il-y-a-longtemps ?
Et même s’il s’agit d’un système de
pompe à fric pour les religieux, destiné à prendre les subventions du
gouvernement, y compris pour les enfants morts, pourquoi l’Etat prend-il
des mesures aussi risquées pour éviter les problèmes au Vatican et à la
couronne d’angleterre ?
Y aurait-il autre chose ?
On dirait : Pierre Kruger précise qu’il a
signalé en 1992 l’existence de ces charniers au gouvernement, réclamant
une sépulture décente. Oui, mais : « nous avons rencontré des membres du gouvernement un vendredi de l'été 1992 », dit-il, « et,
devinez quelles étaient les nouvelles, le dimanche suivant? Ils avaient
envoyé des pelleteuses et des bulldozers et avaient éventré tout le
site, en détruisant tout. Bien sûr, ils voulaient nettoyer toutes traces
de preuves, pour de bon. Depuis, on n’a plus rien dit à personne ».
Nous sommes alors en 1992, pas en 1902
ou en 1950… Pourquoi autant de moyens pour supprimer des preuves qui
n’impliqueraient que des gens probablement déjà morts eux aussi ?
6. Qu’y avait-il d’autre ?
A quoi servaient ces pensionnats, ces hôpitaux ?
Les enfants du Mohawk institute, par
exemple, ont été enterrés juste avant la fermeture de cet établissement
pour enfants Mohawks, en 1970, afin de camoufler les trop nombreuses
tombes. Des instruments de torture ont été retrouvés dans ce pensionnat.
Des survivants ont dit y avoir vu des prêtres en robe rouge torturer
des enfants de manière rituelle.
Il y avait un aspect « mind control »,
c’est presque certain. A l’époque, on l’a dit, la CIA travaillait, via
divers « médecins », sur le contrôle mental. Ce sont des projets tels
que MK Ultra, ou Monarch, qui visent à programmer les gens après avoir
fractionné leur personnalité par des chocs traumatiques de type viol,
tortures, doublés d’une prise de diverses drogues par exemple. Cela,
pour ensuite « programmer » chaque personnalité d’une certaine manière :
on en fait une prostituée, une formatrice, une meurtrière, une
messagère…
Ce travail s’est poursuivi d’Allemagne aux Etats Unis et au Canada avec le transfert des scientifiques nazis à l’ouest, via la rats road, la route des rats : les monastères et autres établissements religieux italiens.
Sara Hunter (pseudo) est une fille
d’officier canadien, qui a été victime d’expériences avec 25 autres
enfants et autant d’adultes, au Lincoln Park air Force de Calgary en
Alberta, entre 1956 et 1958[7].
C’est un docteur nazi qui avait un pseudonyme et le numéro 091374SS
tatoué sur le bras. Sara Hunter dit avoir été la seule à survivre à ces
deux ans de torture. La plupart des enfants tués étaient indiens,
dit-elle, mais d’autres étaient des fugueurs ou des orphelins. Et on
sait qu’en Ontario, les flics vendaient des enfants indiens à des
laboratoires.
Le pensionnat de Kuper Island a été dirigé par l’ordre catholique allemand des Montfort depuis 1906 et jusqu’à la guerre. Des médecins nazis y officiaient déjà en 1939,
d’après plusieurs victimes. Mais les expériences ont cessé quand les
flics du coin ont commencé à regarder ce qu’il se passait.
Un ancien militaire a expliqué à Annett comment les choses se passaient : « Un
accord tacite a été mis en place au cours de ces années, disons à
partir de 1950: l'Eglise fournissait des enfants de leurs pensionnats,
et la police montée les amenait à quiconque avait besoin d'un nouveau
lot de sujets: la plupart étaient des médecins, parfois du ministère de
la Défense nationale), il y avait presque toujours des Américains.
C'était la guerre froide: beaucoup là-bas recherchaient de l’argent du
Pentagone, si vous aviez une nouvelle idée sur comment créer le tueur
parfait sans esprit. Les Indiens, ils étaient déjà sous clé. Vous
pouviez faire tout ce que vous vouliez avec eux. Les églises étaient
plus qu’heureuses de les faire partir, tant qu’ils avaient leur argent
de ceux d'Ottawa. C'est pourquoi cela a duré si longtemps, même avec ce
taux de mortalité énorme: il y avait beaucoup d'argent à faire. Et c'est
pourquoi ce ne sera jamais reconnu officiellement ».
Et finalement, ce qu’ont vécu les
indiens du Canada était une expérience de ce qu’il se passe aujourd’hui
dans la société entière : des gens de plus en plus lobotomisés, coupés
de leur humanité, souvent drogués aux médocs, à l’alcool, à la télé…
De plus en plus soumis et incapables de prendre de la distance.
Le trafic d’organes semblait être un des
moyens de se faire de l’argent avec les petits indiens. Ainsi, Esther
Morris, qui a été enlevée à six ans, en 1950, par une infirmière pour
être emmenée au Nanaimo Indian Hospital, construit sur un terrain de
l’armée. Là, elle passe six ans sanglée à un lit, subissant de
nombreuses injections et autres décoctions. Elle ne bougeait qu’une fois
par semaine pour être lavée. Elle raconte : « Il y avait des
enfants Indiens de tout le Canada dans cet hôpital, mais on nous disait
que nous ne devrions jamais dire pourquoi nous étions là, à personne. Je
ne savais pas que mon propre frère Ivan était là avec moi, jusqu'à ce
que je le voie un jour. Il avait eu cette bizarre opération qu'avaient
beaucoup d'enfants: ça lui laissait une énorme et longue cicatrice qui
allait à travers son dos et remontait sous son bras gauche vers
sa
poitrine. Ils lui avaient pris un de ses poumons, alors qu'il était en
bonne santé. Beaucoup de gens que je connais ont eu la même opération.
Ils avaient la même cicatrice dans le dos. Le Docteur Campbell avait
fait cette opération sur lui, et aussi le Docteur Gamble ».
Marion McFarlane, qui a quitté le pensionnat d’Alberni en 1964, explique à Kevin Annett : « Nous avons utilisé le surnom de ‘maison blanche’ pour l’école à cause de tous
les gros bonnets qui se présentaient pour prendre les petits garçons et
filles. Parfois, j'ai reconnu des juges locaux et des flics, des
ecclésiastiques. Tout le monde était tranquille, comme ils
savaient qu'ils n'auraient jamais à répondre de rien. Ils alignaient
tous les enfants pour l'inspection, comme une vente aux enchères normale
d’esclaves. C’était si triste. Ils prenaient un enfant et ils s'en
allaient, et la plupart du temps vous ne revoyiez plus jamais l’enfant.
Parfois, les filles revenaient enceintes, et elles étaient envoyées dans
un hôpital de la côte ouest dans West Coast pour un avortement. Si la
fille parlait, ils s’en occupaient. Si vous passez derrière le pipeline
d’eau dans les collines derrière l’école, vous trouverez beaucoup de ces
filles, et même certains de leurs bébés ». Quelques années plus
tard, une autre victime subissait des électrochocs quotidiens (en plus
des drogues) dans cet hôpital, et toutes les femmes y étaient
stérilisées. Le dossier médical de cette femme serait trop sensible pour
lui être communiqué, d’après son médecin.
Irène Starr, qui a survécu à six années passées au pensionnat d’Alberni, raconte que « Beaucoup de filles tombaient enceintes à Alberni. Les pères étaient les hommes qui travaillaient là, y compris le prêtre, et aussi les grosses légumes qui passaient par là et voulaient des filles pour la nuit.
Des types du gouvernement ou de l'église. On n'a jamais su ce qui
arrivait aux bébés, mais ils disparaissaient toujours. Les filles
enceintes étaient emmenées à l'hôpital du coin (note: le "West Coast
General Hospital de Port Alberni") et elles revenaient sans leur bébé.
Je peux encore les entendre pleurer toute la nuit leur petit qu'elles
avaient perdu ». Et parmi ces « grosses légumes », y en a-t-il qui
sont toujours au gouvernement ? Ou qui sont encore vivants et pourraient
avoir à répondre de leurs actes ?
L’école
d’Alberni, elle, était surnommée le « club des dignitaires », comme le
dit un ancien employé du début des années soixante, « à cause de tous
ces messieurs importants qu’on voyait arriver pour emmener une fille ou
un garçon pour la nuit ». L’employé en question a reconnu des juges et
des flics parmi le gratin qui passait en revue les enfants, alignés en
rang. Les filles qui tombaient enceintes étaient liquidées, on
retrouvait parfois leurs corps dans un champ, un peu plus loin.
Clairement, Annett explique que des réseaux pédophiles opéraient à partir des pensionnats
(d’où la fréquence des avortements alors que les filles et les garçons
étaient séparés strictement, justement pour ne pas se reproduire). De
nombreux survivants, et d’autres témoins ont décrit la connexion étroite
entre les églises qui géraient ces établissements, et les réseaux de
pédophilie.
Il semble qu’à partir des années 50,
beaucoup de pensionnats se sont mis aussi à l’activité lucrative d’
« élevage sexuel », comme l’écrit Annett. Et en Colombie Britannique, ce
business semble avoir prospéré avec la collaboration du très sélect Vancouver Club où les enfants (surtout des garçons) étaient livrés, et cela durant des années, au réseau pédophile qui régnait là[8].
Et qui semble y régner toujours, d’après certains. Ensuite, personne ne
revoyait les enfants qui avaient été amenés au Vancouver Club.
Ainsi, on louait les enfants aux
amateurs de chair fraîche. Annett dit que ces réseaux existent toujours,
mais passent désormais par les chefs des conseils tribaux, ces Indiens
–baptisés évidemment- mis en place par le gouvernement pour gérer les
communautés après avoir massacré les familles d’anciens. Aujourd’hui,
nombre d’indiens expliquent que les chefs les obligent à se taire au
sujet des abus commis dans les pensionnats. Mais, les fonctionnaires du
gouvernement, associations pour l’enfance liées aux flics et tribunaux
sont aussi, aujourd’hui, de gros pourvoyeurs d’enfants.
Un
autre témoin et ancien pensionnaire de ces residential schools, William
Combes, avait déclaré en 2010 qu’à la mi octobre 1964 (il avait alors
12 ans), il a vu Elisabeth Windsor, reine d’Angleterre (chef d’Etat du
Canada et de l’Eglise anglicane), accompagnée de son mari le prince
Philippe, alors qu’ils visitaient un pensionnat d’enfants indiens où il se trouvait, à Kamloops en Colombie Britannique. Les tortures et meurtres habituels avaient lieu dans cette « école ».
Quelques enfants dont William Combes ont
été amenés pour pique niquer près d’un lac avec la Reine. Il se
souvient que tous les enfants ont du lui baiser les pieds, ce qui
'lavait beaucoup surpris à l'époque. Au bout d’un moment, la reine a
choisi dix enfants, sept garçons et trois filles âgés de 6 à 14 ans,
qu’elle a emmenés. Personne ne les a jamais revus ensuite.
Quant à William Combes, âgé de 59 ans et en bonne santé, est mort subitement en 2011. Il était le dernier d’un groupe de trois
garçons indiens qui avaient assisté à la même scène. Aujourd'hui, plus
aucun de ces témoins, qui avaient gardé le silence durant des dizaines
d'années, ne pourra plus parler.
7. Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, les exactions continuent. Personne n’a été puni, ou si peu.
On constate des enlèvements et meurtres de jeunes
femmes natives, comme on en voit depuis la même époque à Ciudad
Juarez. Selon Annett, ou Georges Brown, un indien retraité de la police,
le long de « l’autoroute des larmes », l’autoroute 16, plus de 500 femmes souvent très jeunes ont disparu depuis 1989. Dont une grande majorité d’indiennes.
Etrangement, la police, qui se montre « très réticente » à enquêter sur le sujet[9], déclare qu’il n’y a eu que neuf disparitions. Et les médias en sont à 18 voir 40 au maximum. Pourtant, chaque année une marche est organisée pour rappeler l’ampleur du massacre.
On va probablement arrêter des types, à qui on mettra sur le dos un meurtre,
voir plus. Mais cela n’expliquera jamais 500 disparitions, à moins que
tous les serial killers du pays ne se soient donné rendez-vous le long
de la Highway 16.
Le profil de ces jeunes femmes est souvent le même : natives ou d’origine indienne, pauvres, parfois droguées, prostituées et violées depuis leur plus tendre enfance. Pour certaines, il a fallu des mois voir même des années pour que la police ne daigne porter ces femmes disparues ou réagir[10].
Un indien qui a mené sa petite enquête, Les Guerin, explique que personne ne veut de ses preuves, y compris les flics : « Aucun
d'entre eux veut se pencher sur cela parce que les flics et les
fédéraux sont impliqués dans ces disparitions. Dix des douze dernières
femmes à disparaître ont été aperçues alors qu’elles étaient prises par
la police montée hors de la ferme à tuer de Pickton[11].
Pickton était le bouc émissaire d'une grosse opération, impliquant de
la drogue, du trafic d'enfants, des snuffs movies, même du trafic
d’organes. Ce sont les ragots. Nous savons que cinquante ou cent femmes
et quelques hommes sont portés disparus chaque année dans les rues de
Vancouver. Probablement plus. Quatre-vingt pour cent d'entre eux sont
des autochtones »
Des flics, mais aussi des politiciens,
des chefs de rédactions dans divers médias, des militaires et des
‘hommes d’affaires’ seraient impliqués dans ces enlèvements. Picton
travaillait avec les flics pour trouver les femmes et les quelques
hommes à livrer aux tarés qui les commandaient.
Deux des frères Pickton, Dave Et Willy, étaient chargés de nettoyer après les orgies
aussi macabres que sanguinolentes de ces messieurs. Evidemment, les
Pickton sont tous des tueurs isolés. Dans leur ferme porcine, les
Pickton pouvaient faire disparaître quantité de cadavres.
Un témoin explique ainsi le « jeu de la pute », que les flics de Vancouver semblent adorer : « Les
flics ramassent des filles dans la rue, les droguent avec de la
scopolamine et les filment pendant qu’ils les baisent, dans un club de
flics du centre-ville sur la Georgia Street. Puis parfois ils tuent les
filles et les filment aussi, et ça se vend pour 25.000 $ en tant que
snuff ».
Quand Annett lui demande ce qu’il se passe ensuite avec les organes, la jeune femme poursuit « C'est
l'une des spécialités de Steve Picton. J'ai rencontré tous les Pictons.
Steve dirige une opération de snuff movie à Coquitlam, puis il vide le
corps dans un camp de chasse à environ dix miles de Horseshoe Bay, près
de l'autoroute Sea to Sky. Il s'agit d'un lieu de sépulture particulière
là-bas avec des contenants hermétiques dans une citerne métallique.
J'ai été là-bas, je l'ai vu. Il est surveillé par la police montée ».
En 1999, l’UNESCO aurait cité Vancouver,
en Colombie Britannique, comme l’une des trois principales villes du
monde pour les réseaux pédocriminels et la prostitution enfantine. On
parle du Canada, pas de la Thaïlande… Et les « élites » du Vancouver
Club étaient bien pointées du doigt. C’était il y a 13 ans… De fait, à
cette époque, certains parlaient d’un véritable « pipeline de la prostitution » entre Vancouver et la Californie.
Aujourd’hui, les disparitions suspectes de jeunes indiens continuent : même la Justice trouve que sept disparitions entre 2000 et 2011
à Thunder Bay en Ontario sont anormales. D’autant qu’on a retrouvé la
plupart des corps dans une rivière. Ces sept jeunes avaient été forcés
de quitter leur famille pour aller dans une école hors de leur réserve.
Six d’entre eux allaient à la Dennis Franklin Cromaty School, le dernier
au Marawa Learning center, gérée par un conseil tribal.
A Vancouver aujourd’hui, un jeune enfant
se loue pour 1.500$ à des pervers qui en feront ce qu’ils voudront.
Quand on ne les place pas directement chez des pédophiles notoires.
D’après des travailleurs sociaux dans des villages indiens comme Bella
Bella expliquent que les chefs tribaux prostituent les enfants à des américains bien portants, ou à des militaires canadiens, au vu et au su de la police et des autorités.
Il y aurait aussi du trafic d’organes.
Au moins une douzaine de personnes disparaitraient chaque mois à
Vancouver. Leurs corps sont enterrés dans un endroit sécurisé, et on
envoie leurs organes de l’autre côté du Pacifique.
Là encore, il peut être intéressant de se demander à quoi sont reliés ces crimes et à qui ils profitent. Mais, nous aurons l’occasion d’y revenir.
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La pédophilie est aujourd’hui un fléau
aussi important que l’alcoolisme et la drogue dans les communautés
indiennes. Tant de victimes ! et si peu ont été reconnues.
Pour conclure, laissons la parole à l’un de ces survivants, Dennis Tallio : « C'est
comme ça: on se déteste les uns les autres de s'être tenus bien
tranquilles pendant ces années, d'avoir eu trop peur pour donner un nom à
ce qui s'est passé, trop peur pour désigner ceux qui nous ont violés et
qui ont tué tous ces enfants, ces tueurs qui pouvaient même être des
nôtres. Et maintenant on continue de se tenir tranquilles quand
aujourd'hui nos propres chefs violent et sodomisent nos enfants, et s'en
tirent sans histoires. Mais on a été entraînés à agir comme ça dans les
écoles résidentielles. Nous ne savons plus qui nous sommes: des Blancs
ou des Indiens? Dites-le moi ».
Je ne trouve pas de mots pour commenter cette horreur !!!
RépondreSupprimer... des 'pédophiles notoires' (qui ne sont nullement inquétés !) Mais c'est quoi, ce monde dans lequel nous vivons ?
Certains vivent dans ce monde, qui a l'air de leur convenir, ce sont les élites de tous niveaux qui nous gouvernent, avec des complices à tous les étages, en particulier les fournisseurs de chaire fraiche qui sont souvent des personnes du peuple !
Supprimermoi je me demande si la pédocriminalité est une sorte de stratégie sataniste de surcroit pour entretenir des générations de pédophiles.... une manière de souiller son âme d'enfant ? de tuer cette lumière intérieure ? Quand un bébé nait, il nait avec sa lumière intérieure, sa vraie nature, sa propre divinité...
RépondreSupprimerTous les moyens leur sont bons pour souiller notre source divine, que l'on soit indien, blanc, noir, jaune....
j'ai beaucoup de mal à tolérer ce genre de pratique sous prétexte que l'humanité à intérêt à acquérir la compassion ...
Je ne donne ni raison, ni excuses à ceux qui sont de ce camps mais je trouve que cela est triste de devoir en arriver là pour faire bouger les conscience :(
Bélibulle
C'est une des dérives du rituel kabbalistes sabbatéen proprement sataniste, car inverseur de valeur. Dans le texte de leur magie noir il s'agit de payer les esprits maléfiques qu'on invoque pour accroître sa puissance et affaiblir ses ennemis avec le sang de jeunes enfants (en subversion du sacrifice avorté d'abraham), dans la pratique c'est le moyen ultime, après avoir appâté les avides dans le dépassement de toute morale rejeté comme faiblesse, pour les tenir en laisse et s'assurer de leur solidarité à toute épreuve tant ils sont mouillés. Quand le phénomène persiste il devient indépendant des acteurs et fait prospèrer dans le coeur de la civilisation un cancer rattaché aux démons qu'il convoque.
SupprimerJ'ai peu d'espoir qu'on se sorte de tout ça, trop peu nombreux à être conscients. Mais si on s'en sort, j'espère qu'on en tirera les leçons. Satanisme certes mais surtout et avant tout société patriarcale ! Un monde fait par les hommes, pour les hommes !
RépondreSupprimeroui tu fais bien de le préciser, un monde fait par les hommes pour les hommes et c'est bien pour ça que la donne est en train de changer, c'est le retour du féminin sacré et ça, même ces violeurs d'enfants, n'y échapperont pas et là, ils auront des comptes à rendre.
SupprimerChaque chose en son temps, le principe féminin est sur le point de faire son grand retour, un peu de patience car cela ne durera pas et ne peut durer selon le Plan .
Gardons espoire, un autre chemin est possible ...
Bélibulle
Si le vice du patriarcat est la guerre fratricide, celui du matriarcat est le contrôle des croissances. Opposer hommes et femmes fait partie du plan des satanistes, en bon païens qu'ils sont, maçons s'en référant à la veuve, ils placent Ishtar en tête de leur panthéon pour berner la masse dans le consumérisme avant de dévoiler leur vrai visage de Baphomet. Le pouvoir intégral aux femmes et l'attisement de leur frustration est justement leur dernière carte dans la totale soumission des individus délités.
Supprimerj'ai vomi...
RépondreSupprimerLà, je pète un plomb.
RépondreSupprimerPlus je m'informe et plus je me sent complice, lâche, comme un ver rampant.
Mais un jour, à la moindre occasion, je me transformerais en bête immonde et d'une cruauté sans nom à l'égard de ces gens.
ps: J’essaye d'en parler autour de moi mais personne ne veut l'entendre. Alors, avec la complicité de tout le monde, ces réseaux infanticides on encore de beaux jours devant eux.
Joachim
tout à fait d'accord..... avec toi... j'ai même pas réussi à finir l'article tellement j'ai la gorge nouée et la rage... P.d.M....
SupprimerC'est la première fois que j'ai connaissance de cette affaire dans le détail. J'ai su qu'il y avait eu des abus mais là, il s'agit d'une organisation minutieuse au plus haut niveau.
RépondreSupprimerJ'ai des amis amérindiens qui vivent à Montréal, je n'ose leur faire parvenir ce texte tant la nausée me submerge.
Merci Paul, je fais suivre
Edouard
je pense changer de religion ,,,,
RépondreSupprimerDe retour encore.
RépondreSupprimerJ'ai adressé cet article à une liste d'amis souvent très bien informés.
En retour une amie m'a signalé qu'elle connaissait personnellement Dominique RANKIN ex chef Algonquin. Il raconte la même histoire, la déchéance qui a suivi et la rédemption, le pardon ensuite.
http://www.zlv.lu/spip/spip.php?article7956
Et :
http://www.ebanza.org/index.php/comptes-rendus/savoirs-amerindiens
La vérité est difficile à entendre et surtout à comprendre. Comment une partie de l'humanité peut-elle se conduire de la sorte avec des enfants et de façon aussi systématique ?
Une portion de ce monde est en train de pourrir, la terre et les éléments se manifestent tous les jours un peu plus. Rien ne pourra les arrêter. C'est un nettoyage qui s'annonce.
Paix dans les coeurs,
Edouard
Merci, Edouard. J'ai appris certaines choses avec les liens que tu nous as donnés.
RépondreSupprimerEt je me dis que petit à petit l'homme détruit toutes les richesses qu'il possède : entre autres, la diversité. C'était un grand trésor, et nous n'avons pas su la préserver.
Tout tend à devenir uniforme dans le monde. C'est trop moche.
Mais je garde espoir malgré tout. Et je sais que je ne suis pas la seule. Je n'oublierai pas cette histoire de Kapiteotak [je préfère l'appeler par son vrai nom] avec tout ce qu'il a pu endurer, et surtout je conserverai le souvenir de ce qu'il est devenu malgré tout ça. C'est une belle personne.
Bonne nuit.
La nature du christianisme apparait dans toute sa vérité crue : une religion au service du mal.
RépondreSupprimerN'associez pas les chretiens dans cet immonde génocide. dans l'apocalypce, l'église catholique est surnommée la grande prostituée, couverte du sang des saints. Ces gens sont de la synagogue de satan. Crimes rituels, orgies, génocide, rien de chrétien tout ça.
RépondreSupprimerC'est dégueulasse!
RépondreSupprimerIl m'a fallu quelques jours pour finir l'article vraiment dur.
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