Depuis le début du mois de mars, la région du Rif, au nord du Maroc, est secouée par une vague de manifestations, les protestataires réclamant plus de justice sociale. Des manifestations violemment réprimées par les forces de l’ordre, qui ont profité de leur intervention dans la région pour piller des commerces.
Les manifestations sont parties de la localité de Beni Bouayach, village de la province d’al-Hoceima. Les habitants sont descendus dans la rue pour protester contre la marginalisation de leur région. Les conditions de vie de la zone rifaine seraient parmi les plus indigentes à l’échelle nationale.
Le mouvement a pris de l’ampleur lorsqu’un manifestant militant du Mouvement du 20-février - principale force à avoir mené la contestation contre le pouvoir en place l’année dernière - a été arrêté lundi 12 mars. La vague de contestation s’est ensuite propagée aux villages voisins d’Imzouren et de Boukidan.
Selon les témoignages des manifestants et le rapport d’une ONG locale, les forces de police auraient fait un usage disproportionné de la force pour mater cette contestation. Une violence également dénoncée par le parti islamiste au pouvoir Justice et Développement (PJD) qui a demandé l’ouverture d’une enquête. Les responsables locaux du parti ont par ailleurs signalé plusieurs actes de pillages et d’effractions perpétrés par les force de l’ordre au cours de leurs interventions.
En 1958, la région du Rif s’était déjà soulevée contre la politique inégalitaire du pouvoir royal. Cette insurrection a été
violemment réprimée par les forces armées royales. Depuis ces événements, et durant toute la période du règne de Hassan II (1961-1999), le père du monarque actuel, cette région est restée isolée du pays que ce soit du point de vue des transports ou des politiques de développement. Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, Mohammed VI a lancé plusieurs projets pour désenclaver la région.
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S'il s'agit de la révolte des pauvres et des miséreux contre la "monarchie" et les "classes dirigeantes corrompues" soutenues par les E-U et l'Occident en général, on peut penser qu'il s'agit d'un mouvement style "Occupy", peut-être, et non pas une de ces "révolutions" téléguidées depuis Tel Aviv, Londres ou Washington...
RépondreSupprimerDe manière analogue aux malheureux sauvagement réprimés au Bahrein ou en Arabie Saoudite, parce qu'ils veulent un peu de démocratie dans des monarchies absolues...
L'ami Pierrot
je n'ai pas vu beaucoup de policier dans ce vidéo
RépondreSupprimerCe sont les policiers qui filment !
SupprimerNos féministes si prompt à défendre l'islam se réjouirons de la présence massive des femmes à ces manifestations...
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