16 janvier 2012

Nuit d'enfer


Le Costa Concordia samedi après le naufrage (AFP FILIPPO MONTEFORTE)
 
Olivier et Jessyca, deux Girondins qui figuraient parmi les passagers, témoignent du drame.
[...]
Il est 21 h 30, vendredi, près de l'île du Giglio, en Toscane. À bord du paquebot « Costa Concordia », la plupart des passagers dînent au douzième étage. Jessyca Quintane et Olivier Carrasco, deux Mérignacais en voyage d'entreprise, sortent fumer une cigarette. « Nous sommes passés très près de l'île. On avait l'impression qu'elle était sur le pont », explique Jessyca.


Le couple se penche au-dessus du bastingage. Et aperçoit un rocher. « Il arrivait à la hauteur du quatrième étage. » Puis un bruit sourd pendant plusieurs secondes. « Nous avons été projetés en arrière », témoigne la jeune femme. « Le bateau s'est penché immédiatement. Nous avons compris que nous l'avions heurté », continue Olivier.

Le couple se précipite à l'intérieur du restaurant. Des messages rassurants font état d'un « problème technique ». Des coupures d'électricité se succèdent. « La vaisselle tombait, le piano a traversé la pièce », raconte Jessyca. Olivier décide de descendre dans la cabine, au deuxième étage. À pied. La panique gagne le navire. « Des gens étaient coincés dans l'ascenseur. Il n'y avait aucune information. L'équipage semblait perdu », poursuivent les deux rescapés. « Le bateau a commencé à pencher sur la gauche. Puis, bizarrement, il a tourné, puis il a commencé à se coucher sur la droite », explique Jessyca.

Comme les 4 227 autres passagers, les deux Girondins se dirigent vers les chaloupes. « L'équipage peinait à les mettre à la mer. Lorsqu'on les décrochait, certaines tapaient la coque du navire, une autre s'est même écrasée contre un rocher. Nous avons décidé de partir de l'autre côté, celui où le bateau penchait. Au quatrième étage, j'ai cru mourir. L'eau arrivait à nos pieds », se souvient Jessyca. Selon la jeune femme, faute de chaloupes suffisantes en état de transporter les passagers, celles-ci effectuent des allers-retours depuis la côte.

« Ceux qui nous ont aidés, ce sont les cuisiniers, les femmes de ménage, tous philippins. Ils se sont encordés pour nous aider à descendre dans les chaloupes. Nous avons pu monter au dernier moment, avant que le bateau ne se couche. Des gens ont sauté directement à l'eau, d'autres ont réussi à se hisser sur la coque et ont été hélitreuillés ensuite, d'autres encore cherchaient leurs enfants, c'était la bousculade », relate encore Jessyca.

Ils vont passer la nuit sur la petite île. Certains dans l'église. Beaucoup dehors. Des habitants proposent du café. Des bateaux de plaisance se portent au secours des autres rescapés. « Certains ont déchiré les gilets de sauvetage pour se tenir chaud. Nous n'avons presque rien pu emporter », confie Olivier.

Le matin, ils sont pris en charge et ramenés en bateau sur le continent. « Nous ne savions même pas où nous étions. C'était très désorganisé », explique encore le jeune homme. Ensuite, un bus les conduit en France, direction Marseille, le point de départ de la croisière. « Dès la frontière, nous avons été pris en charge par une cellule psychologique », dit Olivier. Le couple devrait retrouver les terres girondines cet après-midi.

Le capitaine arrêté

Le premier bilan faisait état hier de trois morts - dont deux touristes français - et une quarantaine de blessés. « J'ai peur qu'il y en ait plus. Le navire a heurté le rocher au niveau des cabines de l'équipage et de la salle des machines », explique Jessyca.

Hier soir, sur les 4 229 personnes présentes sur le bateau (dont 3 000 touristes et 462 Français), une quarantaine de personnes étaient toujours portées disparues. Selon les autorités italiennes, il pourrait s'agir de personnes n'ayant pas été enregistrées lors de leur arrivée à terre.

Le parquet de Grossetto a annoncé hier en fin d'après-midi l'arrestation de Francesco Schettino, le commandant du navire, après un interrogatoire de plusieurs heures. Selon le procureur, le commandant « s'est approché de manière très maladroite de l'île de Giglio, a heurté un rocher qui s'est encastré dans son flanc gauche ». La justice italienne le mettrait en cause pour « homicides multiples, naufrage, abandon de navire alors que plusieurs personnes devaient encore être sauvées », selon des sources judiciaires citées par l'AFP. Stéphane, un Bayonnais également sur le navire, confie : « On n'a jamais vu un officier de Costa, c'est pas normal, le personnel disait "on n'est pas préparés à ça" ». « On n'a même pas pu aller chercher les gilets de sauvetage », ajoute sa compagne Virginie.

Les boîtes noires ont été placées sous scellés. Elles indiqueraient que « l'impact s'est produit à 21 h 45, mais que la capitainerie n'a pas été avertie immédiatement ».

1 commentaire:

  1. Naufrage de ce "Titanic" le VENDREDI 13; Le "Costa Concordia" = Côte de Concorde fait penser à une organisation multi-culturelle. Toujours ce VENDREDI 13 : l'agence de notation Financière, téléguidée par Wall Street, assassine le "TRIPLE A" de la France et Autriche, et dégrade de nombreux pays de l'Euro-zone = Zone de concorde monétaire.
    Ceci ressemble à un "False Flag" symbolique, à la fois le "naufrage du paquebot multi-culturel et celui de la zone économique Euopéenne multi-culturelle.
    Le PLAN, toujours le PLAN.
    La "suite" ne devrait guère tarder...l'étranglement financier et économique de l'Iran + campagnes d'assassinats par les services secrets risquent de conduire ce pays à étrangler le détroit d'Ormouz.
    Alors c'est l'ASIE qui sera asphyxiée à son tour, faute de pétrole...
    Sabns parler de la possibilité de déclaration de la guerre "chaude", la 3° guerre mondiale, prévue dans le PLAN d'Albert Pike.

    Mais le "pire" n'est pas forcément ce qui arrivera. Les évènements symboliques peuvent être des aveux d'impuissance des "puissances obscures" qui cherchent à coaguler le chaos.

    L'ami Pierrot

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