Le gouvernement conservateur du premier ministre hongrois Viktor Orban n'en finit pas de défrayer la chronique. Après s'être attaqué à la liberté de la presse, aux populations Roms et au système démocratique de son pays, le parti majoritaire, le Fidesz, s'en prend désormais aux plus démunis.
La chasse aux SDF continue dans les rues de Budapest. Depuis le début du mois de décembre, les personnes qui dorment dans les rues de la capitale peuvent en effet recevoir une amende de 150 000 forints (480 euros) ou écoper de 60 jours de prison. Les membres du Fidesz, le parti majoritaire du premier ministre conservateur Viktor Orban, se défendent en arguant vouloir donner un toit à chacun, particulièrement en cette dure période hivernale. Manque d'hébergement pour les SDF
Problème, d'après l'ONG Hungarian Civil Liberies Union (HCLU - TASZ), il y aurait 5.500 lits disponibles dans la capitale pour les sans-abris, alors que leur population, dans les estimations les plus basses, serait de 8.000 personnes. Les autorités ne sont donc pas en mesure de loger tous les sans-abris, qui se voient ainsi obligés de dormir dehors. Le 21 décembre, HCLU publiait sur son site cette vidéo intitulée "Ils harcèlent les sans-abris !" dans laquelle on peut voir le sort réservé aux SDF de Budapest.
Malgré les protestations de plusieurs associations, dont A Város Mindenkié ("Ville pour tous" - AVM) et le collectif Börtön helyett lakhatást ! ("Un logement plutôt que la prison"), qui dénoncent une criminalisation de la pauvreté, la loi a été adoptée sans difficulté et la police hongroise procède aux arrestations. Vendredi 16 décembre, les associations lancaient une nouvelle action de soutien aux SDF forcés de fuir la ville et se retrouvant ainsi dans des endroits où les travailleurs sociaux n'accèdent pas.
Les militants dénoncent également l'absurdité d'une loi qui puni d'une amende de 150 000 forints (480 euros) le fait de dormir dans la rue des personnes qui, de manière bien évidente, ne dispose pas d'une telle somme. Le salaire moyen des Hongrois est par ailleurs de 137 000 forints (soit 450 euros environ).
Dans une autre vidéo réalisée par ses membres, HCLU a fait la comparaison d'une nuit dans les principaux grands hôtels de Budapest et du prix de l'amende ... Résultat, les SDF sont ceux qui peuvent potentiellement payer le plus cher leur nuit pour un simple bout de carton ou un banc dans un parc public.
Les militants dénoncent également l'absurdité d'une loi qui puni d'une amende de 150 000 forints (480 euros) le fait de dormir dans la rue des personnes qui, de manière bien évidente, ne dispose pas d'une telle somme. Le salaire moyen des Hongrois est par ailleurs de 137 000 forints (soit 450 euros environ).
Dans une autre vidéo réalisée par ses membres, HCLU a fait la comparaison d'une nuit dans les principaux grands hôtels de Budapest et du prix de l'amende ... Résultat, les SDF sont ceux qui peuvent potentiellement payer le plus cher leur nuit pour un simple bout de carton ou un banc dans un parc public.
" ...SDF forcés de fuir la ville et se retrouvant ainsi dans des endroits où les travailleurs sociaux n'accèdent pas."
RépondreSupprimerJe ne comprends pas bien la phrase sus-citée.
"Après s'être attaqué à la liberté de la presse, aux populations Roms et au système démocratique de son pays, le parti majoritaire, le Fidesz, s'en prend désormais aux plus démunis." ... Tiens donc... Les hongrois prendraient-ils modèle sur notre propre gouvernement ? (gloups !)
Chez eux également il va bientôt y avoir un problème comme ici : il va falloir que le gouvernement investisse pour construire plus de prisons !
... Et nos gouvernements respectifs vont peut-être devoir faire comme en Chine ou au japon -je ne sais plus où exactement- où les prisons sont 'équipées' de services gériatriques, car apparemment là-bas les personnes âgées préfèrent commettre des délits pour avoir 'un toit' (prison) plutôt que de dormir dans la rue.
...Le meilleur des mondes, quoi !