Voilà un mystère dont les causes m’échappent. Depuis quelque temps, les pouvoirs politiques et financiers se moquent totalement des citoyens.
Et comme si ces moqueries ne suffisaient pas, de plus, ils nous spolient à tour de bras, détruisant, un à un, les services publics par ailleurs si nécessaires à la vie quotidienne. Et, dans sa large majorité, le peuple reste les bras croisés, regardant passer les trains de mesures anti sociales et les plans de rigueur qui se succèdent, comme les vaches regardent passer les trains dans nos campagnes. Le pire, à mon sens, est que les politiciens, si liés aux mondes financiers ultralibéraux, détournent de plus en plus le sens de la vie de chaque individu. Nous ne sommes plus des humains, nous sommes des bouches à nourrir de trop, lorsque nous sommes chômeurs ou malades ou des outils de production à utiliser et user, avant de les jeter, selon la convenance, voire l’envie, du monde patronal. Je parle, là, essentiellement des entreprises de taille plutôt importante et des multinationales. Nous le savons depuis des années, les employés des entreprises, cette fois des petites aux gigantesques, dès qu’elles sont introduites en Bourse, ne sont plus que des « variables d’ajustement » selon les intérêts des spéculateurs de tous ordres. Par exemple Peugeot qui supprimerait environ 5000 postes de travail, mais va investir au Brésil et en Chine. Hormis quelques réactions plus ou moins violentes des personnes directement concernées, le peuple, lui, ne bouge pas. A la rigueur, il ronchonne un instant, histoire d’avoir bonne conscience, avant de repartir dormir dans son quotidien dont il ne se rend même plus compte de l’absence de sens.
Mais, que diable, pourquoi tant de gens acceptent cette vie absurde que quelques « puissants », politiques ou financiers, nous imposent, et de plus en plus lourdement ? Avoir le couteau sous la gorge est-il donc tellement plaisant ? Non, je ne comprends pas cette apathie généralisée… Sommes-nous donc devenus des peuples lâches ? Avons-nous donc oublié, nous, Français, que nous descendons de ce peuple fier qui fit la révolution et chassa du pouvoir les parasites et les rois ? Avons-nous également oublié que nombre de nos pères et grands-pères furent des résistants durant la dernière guerre ? Nous ne sommes tout de même pas tous les descendants de collabos !
Alors, pourquoi, par notre manque d’action, notre manque de révolte réelle et forte, collaborons-nous, désormais, à notre destruction par notre soutien aux politiciens qui n’ont que faire de notre pensée, de nos avis, et même de notre vie ?
Lorsque j’entends l’UMP affirmer que « L’éducation est devenue un enjeu de compétitivité, la guerre économique de demain », la colère me saisit en même temps que le dégoût. Cela vous plaît, vous qui me lisez, que vos enfants seront formés pour devenir, selon la volonté des « petits caporaux de Sarkozy », les soldats de la guerre qu’ils appellent de leurs vœux et des machines programmées pour la compétitivité ? Est-ce, là, la destinée dont vous rêviez et rêvez peut-être encore pour vos filles et vos garçons ? Acceptez-vous donc si facilement que l’âme de vos descendants ne devienne pas autre chose qu’outils d’enrichissement de quelques groupes sans morale ?
Mais comment ne vous révoltez-vous pas ? Comment se fait-il que vous ne vous leviez pas en masse pour crier votre dégoût et votre colère à la face de ces dirigeants indignes ?
Comment pouvez-vous accepter, sans rougir jusqu’au plus profond de votre âme « l’allégeance au drapeau », voulu par l’UMP, cette allégeance qui n’est rien d’autre que de vendre son âme et son corps pour servir de chair à canon lors des prochaines guerres, celles que le monde capitaliste plus dévoyé que jamais nous prépare pour sortir de son cinglant échec ?
La vie, notre vie, ne doit en aucun cas se résumer à être une « utilité » pour entretenir une économie dont nous ne profiterons pas ! Vivre, vivre vraiment, c’est tout autre chose. Vivre, c’est avoir la possibilité de nous exprimer librement, de créer et de résister, de toutes nos forces, contre ceux qui veulent faire de nous de minables instruments pour servir leurs intérêts ! Pourquoi nos politiciens au pouvoir veulent faire de nos écoliers et étudiants des « enjeux de compétitivité » et sacrifient l’essentiel de la part culturelle et créatrice qui seules peuvent faire de nos enfants de véritables humains ? La réponse est si simple. Nous devons être « utiles » ou crever ! Vivre vraiment, intensément, c’est être des citoyens debouts, jamais des esclaves d’un système totalement corrompu !
Rien d’autre n’explique, à l’heure actuelle, les attaques odieuses contre les chômeurs, les malades et les pauvres. (Voir l'infâme discours de Sarko à Bordeaux). Tous ceux-là, et dans notre pays on peut les estimer à environ huit millions de citoyens rien que pour les plus pauvres, ne rapportent rien ! N’est-ce pas horrible comme terme s’agissant d’humains ? Aux yeux du pouvoir, ce sont des bouches inutiles à nourrir, une charge pénible pour les intérêts qu’ils servent si fidèlement. Ne cherchez pas ailleurs les mesures proposées par la très mal nommée « droite sociale » : Réserver une large part des logements sociaux à ceux qui travaillent, comme si les chômeurs avaient choisi leur sort maudit ; obliger les même chômeurs à travailler pour rien ou presque, parce qu’ils ne rapportent rien et, par définition, dans l’esprit étriqué de la droite sociale, tous ceux-là sont des « flemmards » ; contrôler et verbaliser les malades que, bien entendu, on assimile automatiquement à des gens qui ne veulent pas travailler ; rétablir le STO (service du travail obligatoire) pour les bénéficiaires de la minable allocation RSA, peut-être pour faire plaisir à miss Merkel ! A quand les « stalags » pour pauvres, malades et chômeurs ?
En dépit de ces attaques plus qu’odieuses, je n’entends guère de citoyens s’élever contre ces mesures que je juge, pour ma part, criminelles. Qu’attendent-ils pour se révolter, qu’ils soient, à leur tour, touchés, jugés, condamnés ? Car c’est bien ce qui leur arrivera dans un délai plus ou moins bref. C’est incontournable. L’ogre financier a besoin de se nourrir au chômage dans les pays encore, et très provisoirement, riche, ce drame qui lui rapporte tant ! Il y a suffisamment d’humains, en Chine, en Inde, au Brésil, et dans tant d’autres pays dont les citoyens n’ont rien, pour que ceux-là acceptent l’esclavage et donc acceptent de nourrir pour rien les monstres qui nous gouvernent quitte à en mourir à force d’être abominablement exploités.
Une lueur d’espoir ?
Cette apathie du peuple me fait penser que la crise ne se situe pas seulement au niveau économique et politique. Après plusieurs décennies de société de consommation, de domination des esprits par la publicité, de propagande politicienne de plus en plus abusive, ceux qui ont sucé à ce biberon mortel, ne sont plus capables de se lever, de résister, ni même de réfléchir pour tenter d’être lucides.
Par contre, le mouvement des Indignés, qui s’est réveillé dans de nombreux pays, est à mes yeux une espérance. Comme lors de toutes les époques de crise de croissance de l’humanité, nombre, mais pas tous, de personnes un peu plus âgées, n’ont plus la force ou le courage de lutter. Il y a les « vieux humains » (dans le sens de l’esprit bien plus que du corps), ce groupe dans lequel je place la plupart des politiciens et spéculateurs, ces gens avides de pouvoirs et de fortunes, mais également les esprits gâtés par l’abus de consommation et l’ultra besoin de sécurité, et il y a les « jeunes humains » (encore une fois indépendamment de leur âge), tous ceux qui refusent les diktats du « vieux monde », les lois morales imposées, les lois du travail selon la vision des capitalistes les plus rétrogrades, tout ce système conçu pour l’écrasement de l’humain au bénéfice de quelques-uns.
Le mouvement des Indignés n’arrivera peut-être pas à changer le monde, pas tout de suite, en tout cas. Mais il est précieux par le fait qu’il est un exemple et plus encore parce que beaucoup de jeunes, dans un nombre important de pays, prennent conscience de l’absurdité folle qu’est la société qu’on nous impose. Je crois que ce réveil des « Indignés » correspond à une sorte de loi de nécessité de la vie. Ils peuvent, eux, changer l’ordre des choses. Ils peuvent devenir l’espérance du monde, pour autant qu’ils abandonnent, pour eux-mêmes déjà, les standards de la vie prétendue moderne. Ceux-là tiennent dans leurs mains l’avenir du monde, notre avenir, parce qu’ils se sont levés, parce qu’ils résistent. Ils peuvent ouvrir les yeux aux peuples endormis, déjà prêts à être livrés au fascisme des financiers.
Un immense besoin de liberté et de vérité souffle enfin sur le monde. Les excès du capitalisme financiarisé, on peut déjà parler de crimes contre l’humanité lorsque ces monstres spéculent sur l’alimentaire ou l’eau, précipitent ce besoin et le rendent nécessaire. Saurons-nous en ressentir les effets, nous aussi, en France ?
Que faire, à notre niveau si, pour toutes sortes de raisons réelles, nous n’avons pas la possibilité de participer aux résistances en cours ? Le plus urgent, je le crois puissamment, c’est d’avoir la volonté de s’écarter volontairement des sources d’informations officielles ; les journaux télévisés ; les émissions politiques avec leurs experts certifiés « conformes au système », nombre de quotidiens, comme par exemple la Pravda-Figaro. Il n’y aura aucun changement dans ce pays, tant qu’une dizaine de millions de Français écouteront les discours creux et les fanfaronnades de Nicolas Sarkozy ou de ses ministres. Ils savent endormir le peuple ! Cela fait partie de leur métier ! Ne vous laissez plus piéger ! Il existe, aujourd’hui, suffisamment de médias alternatifs en qui l’on peut avoir confiance pour se former politiquement et réacquérir une citoyenneté réelle et indépendante.
Casser, par refus de l’écouter, le système médiatique, est facile et d’une efficacité redoutable. Retrouver notre liberté et notre capacité d’esprit critique, passe obligatoirement par là. Il n’y aura pas de révolte réelle sans liberté, particulièrement la liberté de l’esprit.
Jean Dornac
Paris, le 16 novembre 2011
Paris, le 16 novembre 2011
Vu sur Au bout de la route
les peuples bougeront vraiment quand leur assiette sera vide ;
RépondreSupprimerMême-pas, ils n'en auront plus la force...
RépondreSupprimerEt pourquoi se révolter, puisque toutes les révolutions sont soit provoquées, soit récupérées ?
Et si il ne fallait rien faire, rien du tout. Et si le plan qui se déroule sous nos yeux devait s'écrouler de lui-même, comme un virus qui finit par détruire l'organisme qui le porte, le nourrit...
Tout compte fait; nous ne pouvons pas échapper à la loi du plus fort, la loi de la jungle...
RépondreSupprimerMais l'homme lui, n'est pas écologique!
L'homme pratique l'auto-prédation.
Une citation qui résume bien le problème :
RépondreSupprimer"La plupart des gens préfèrent croire que leurs dirigeants sont justes et équitables même en face de preuves du contraire, puisque lorsqu'un citoyen reconnaît que le gouvernement sous lequel il vit ment et est corrompu, il doit décider de ce qu'il compte faire. Poser des actions face à un gouvernement corrompu représente des risques d'atteintes à sa vie ou à celle d'êtres chers. D'un autre coté, choisir de ne rien faire implique de trahir toute idéologie personnelle de "défense de ses principes". La majorité des gens n'ont pas le courage de faire face à ce dilemme. Par conséquent, la plupart de la propagande n'est pas conçue pour tromper l'esprit critique, mais simplement pour donner aux lâches d'esprit une excuse pour ne pas penser du tout."
Michael Rivero, webmestre du site www.whatreallyhappened.com
Faut-il croire que les peuples sont capables d'avoir un idéal ? que nenni. Les révolutions sont le fait d'ultra-minorités, déterminées, formées, entraînées, armées et financées. Ce qui fait suivre le peuple, c'est la colère et notamment pour ses besoins les plus primaires : la faim ou la peur.
RépondreSupprimerOn le sait depuis bien longtemps : pour dominer les peuples, il faut du pain et des jeux. Tant que l'espoir de trouver un bout de pain reste présent, les gens sont capables de tout endurer. Ils ne se rendent compte de rien, ou plutôt, ils ne veulent pas le savoir, croyant que les psychopathes qui les dirigent sont "comme eux", donc capables de pitié et d'humanité.
Les Pathocraties ont encore de beaux jours devant elles...sauf s'ils décidaient de massacrer à tout va, auquel cas entre deux morts, celle organisée par le "régime" ou la "résistance", le peuple choisirait peut-être celle des armes à la main ?
Pour changer, il faudrait un "saut de conscience". C'est ce que nous allons voir, ou ne pas voir !
L'ami Pierrot
Arrêtez de vous lavez les dents avec du dentifrice au fluor sera déjà un bon début.
RépondreSupprimerInformez-vous sur les "bienfaits" du fluor, comment il annihile la volonté entre autres.
Coucou,
RépondreSupprimerJe passe ici presque quotidiennement et c'est ici mon premier commentaire.
Je considère comme possible que ceux qui ont une certaine conscience de ce qui se déroule sous nos yeux, dans la longue histoire humaine, ont déjà les pieds dans un autre monde, une autre réalité de vie.
Dans ce présent tellement navrant, certains ont tourné le dos et marchent sur un autre chemin.
Personne ne bouge car ils ne sont presque plus là... Peut on empêcher la nuit de venir ou précipiter l'aurore ? Il est évidement que non !
Ce qui doit être fait le sera en son heure et temps. Si nous marchons vraiment vers une nouvelle unité universelle, la dualité n'a plus sa place même si "matériellement" elle est encore active, l'esprit ne la soutien plus. Un feu que l'on alimente plus finit toujours par s'éteindre ... Nous avons décidé de lever le camp pour une autre terre, nomades comme notre terre dans l'espace.
Conclusion : Aime et fais ce que tu veux !
bravo ! tout a fait d'accord
RépondreSupprimerd'accord avec Anonyme aussi
le jour ou l'assiette sera vide ( si çà continue
çà va arriver très vite) ?
d'accord aussi : l'auto-prédation de l'homme !
bravo a tous les coms ! pour une fois !
il reste encore des gens lucides dans ce pays
maintenant je citerai Boris Vian : " il est épatant de voir , que des gens soi-disant instruit, prennent un malin plaisir à faire chier le monde ."
Je ne sais pas pourquoi les jeunes ne se révoltent pas ? qu'est-ce qu'ils ont à perdre..on est plus en 1958 et ce n'est pas le Général au pouvoir.
RépondreSupprimerCette révolution, si elle devait avoir lieu trouverait un écho dans le monde ouvrier, les agriculteurs, les femmes, les chômeurs etc..Il manque un leader.
La majorité des jeunes se fiche éperdument de tout ça. Ils n'ont pas de vision globale, ça ne les intéresse pas, ils ont fait leur deuil de cette société en perdition, ils n'y voient aucun avenir à part ramer dur pour ne rien gagner. Chacun pour soi, la démerde, s'éclater pour oublier le manque de sens de ce monde, et pour la suite on verra bien.
RépondreSupprimerPour le leader, je ne pense pas que ce soit une bonne chose, les leaders nous ont amenés ou nous en sommes. Ils sont téléguidés, récupérés à un moment ou a un autre ou éliminés. Regardez le triste spectacle de Cohn Bendit, ce qu'on a fait de Che Guevara, Lenine qui meurt des suites d'une balle dans le cou...
D'une manière ou d'une autre ce système disparaitra, comme toutes les civilisations avant nous...C'est peut-être le début de la fin ?
"C'est peut-être le début de la fin ? "
RépondreSupprimerComme tu le dis Paul, c'est certainement le début de la fin, que l'on peut attendre avec soit pessimisme soit optimisme selon l'humeur.
Ce système sociétal me fait penser à une maison bâtie sur de mauvaises fondations, où l'on continue à élever des niveaux, "pétassant" ça et là les fissures qui apparaissent, étayant ça et là ce qui manque de s'ébouler.
Mais au final, l'édifice se cassera quand même la gueule !
Pourquoi les jeunes ne bougent pas ? Ils ont été formatés depuis l'école par le système consumériste, ont l'envie de posséder tout le matériel qui est censé leur apporter le "bonheur" que leur promettait la publicité pervertie !
C'est un peu la "course à l'échalote" qui gère la société actuelle, où d'acquisition de biens en poursuite d'un mieux-être, on s'aperçoit que l'on n'est jamais satisfait de ce que l'on a !
Une révolution paisible ? Je doute vraiment de son avènement, les révolutions s'étant toujours déroulées dans le sang et la violence.
Par contre il me semble que nous ne sommes pas si loin d'une guerre civile qui opposerait de façon aveugle les moins nantis aux plus aisés, mais sans toucher les vrais "puissants" de ce royaume de la grande finance internationale.
Ceux qui prennent pour boucs-émissaires les politiques, ne se rendent pas compte que ce ne sont que des marionnettes manipulées par les financiers.
Remplacer un pion par un autre ne fait pas avancer le jeu !
Désespérance ? Oui et non (je ne suis pourtant pas normand).
Une unité dans l'action me parait tout aussi improbable du fait que chacun a ses propres billes à défendre et qui ne sont pas celles de son voisin !
Mon attitude actuelle ? Un individualisme humaniste, c'est à dire penser d'abord à soi, tout en ne fermant pas les yeux sur les aléas pouvant toucher son voisinage immédiat.
Voilà et pardon d'avoir fait un "pavé" !
Pat