22 novembre 2011

Le génie humain réside dans la simplicité

Vu sur Au bout de la route
Je vous présente les ruines d'une ancienne bergerie du plateau de Lure dans le 04.
Je vous laisse apprécier le travail de la pose des pierres formant les arcs. (Paul : c'est fou la spiritualité qui se dégage de cette construction)

Paul :  Nous n'avons que faire de toute cette technologie, que l'on nous impose et dont l'acquisition devient le seul objectif de notre vie.
Comme si technologie rimait avec évolution. Le niveau d'évolution ne se mesure pas dans le nombre d'objet technologique détenu par habitant. L'évolution c'est la capacité de créer, avec les éléments simples qui nous entourent, des lieux de vie harmonieux, ou chaque objet, chaque construction, sont un reflet de la beauté de l'univers, vu par le filtre de notre humanité. Notre fuite désespérée dans la technologie reflète l'indigence de nos vies. Nous avons définitivement perdu notre lien avec le Ciel et la Terre. Nous sommes perdus...

5 commentaires:

  1. Assez d'accord dans le principe que l'humain a la capacité de s'adapter et de fabriquer ce dont il a besoin, avec des choses simples qui l'entourent. La facilité, la flemme est souvent un ennemi, pourquoi se faire chier à tailler une planche alors qu'il suffit de l'acheter ...

    Au final cette dépendance est un outil pour nous faire ramper plus bas et finalement nous ( en général ) rend serviles, n'ayant, pour une grande part, jamais développé notre capacité à créer, à imaginer, à être indépendant, et par là même, transmettre un savoir ou le mettre au servie d'autrui. Produire, ça on sait faire, mais on ne recolte rien de ces fruits, on nous gave de produits qui individualisent, mais ne nous affranchissent surement pas de la dépendance, au contraire.

    Par contre, je ne crois au coté définitif des choses. Bien que je pense qu'une majorité ne se réveillera pas à temps, ou n'en auront pas envie, il me parait salutaire de créer son propre monde de bien, du moins d'essayer, de se retirer d'un monde marchand, peu à peu, de moins en moins avoir à faire à l'argent, de s'instruire, de reprendre des bons vieux outils, à l'ancienne, de créer ce ont on a besoin, ou de fabriquer ce dont un autre à besoin pour l'échanger avec quelque chose que l'on a besoin, mais qu'on ne sait pas encore faire ou produire. En tout cas, c'est ce que je fais depuis quelques années et j'ai de moins en moins besoin d'argent, reste le toit et certaines denrées, sans terrain, c'est difficile, pour le moment.
    Nous ne sommes pas tous perdus, mais surement très peu.

    Asca.

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  2. Pour connaitre notre avenir il suffit de regarder les rayons jouets pour les fêtes. Cela donne une idée des capacités développées chez nos enfants.

    Des supers cadeaux pour Noël : des feuilles de papier et des crayons de couleur, de la pâte à modeler, du bois et des clous...

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  3. D'accord avec la spiritualité et la communion avec l'univers que l'on trouve dans ces constructions "primitives" ou "archaïques", c'est à dire restées au contact du cosmique.
    Je ne partage pas, comme d'habitude, la désespérance de Paul, et je n'estime pas que nous soyons perdus. S'estimer vaincu d'avance ne me sied pas.

    L'ami Pierrot

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  4. @Pierrot : Ce n'est pas une question que cela nous "sied" ou pas, ce n'est pas une histoire de "convenance personnelle", ce sont les faits qui parlent. On les constate ou pas, on les accepte ou on les refuse. Mais cela ne change rien à l'affaire, nous sommes allés trop loin, cela ne débouchera sur autre chose de plus positif, qu'après liquéfaction de nos sociétés, et je ne pense-pas que cela se fera dans la douceur. Tous les empires ont fini dans la douleur. Mais avant, le système en place devra atteindre son paroxysme. Je reste optimiste quand à la disparition de tout ce bins, et après une longue période de chaos, un monde nouveau renaitra. Ce sont des cycles, et notre avis personnel n'a aucun pouvoir d'infléchir l'ordre cosmique, dont les motivations nous resterons incompréhensibles à jamais.

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  5. Je connais très bien l'expression: "il faut arrêter de recréer la roue"

    En réalité, j'ai découvert simplement que les roues non circulaires existent, elle a été réinventée pour le funiculaire et c'est une roue polygonale. La roue carrée est tout à fait réalisable dans ce point de vue.

    Cette anecdote condamne immédiatement l'expression précédente.

    Je trouve surtout qu'on nous a fait oublier le bonheur de rechercher des solutions alternatives de par nous même.

    Autre anecdote: une variante de l'eau de javel est vendue sur le marché à madagascar et je me suis rendu compte que la quantité de chlore a diminué. lorsque je me suis plaint au commerçant, une personne d'âge appreciable a dit: 'mais c'est pourtant un produit agréé par le ministère de la santé' (donc vous devriez vous en satisfaire...)
    La confiance que nous avons en notre système nous a rendu tellement confiant voire aveugle que nous en avons oublié le plaisir de créer, le droit de douter.

    Peut être que cette situation de précarité dans le monde actuellement n'est pas une si mauvaise chose...

    J'apprécie énormément dans l'image que tu montres Paul la stabilisation de la clef de voûte des fermes dans la photo. On appelle aussi "ferme" la structure an arc autoportante et c'est une très belle construction. J'ai toujours été fasciné par le génie du travail manuel.

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