Alors que le nouveau Premier ministre grec vient de former un « gouvernement d’union nationale », la vie quotidienne des grecs continue d’être marquée par des augmentations des taxes sur les biens de première nécessité, la baisse des salaires et la hausse du chômage.
Dans un contexte où le nombre de suicides augmente, où l’exode des jeunes grecs s’intensifie, l’économiste Marica Frangakis, membre d’Attac Grèce, analyse pour Basta ! la situation politique interne et appelle à la solidarité des peuples d’Europe.
Basta ! : Les études montrent que la crise financière pourrait mener à une crise sanitaire. Dans quel état d’esprit est la population grecque face au plan d’austérité ?
Marica Frangakis : L’austérité en Grèce a un visage. Ce sont des rangées de boutiques fermées et qui affichent « à vendre »ou « à louer ». Des signes que l’on retrouve aussi sur les façades des appartements, alors que le marché immobilier est en chute libre. Ce sont les boutiques d’achat et de vente d’or qui, subitement, prolifèrent. Ce sont des lignes de taxis jaunes attendant les clients. Ce sont les conversations étouffés dans les autobus, les gens se racontant leurs problèmes.
Beaucoup sont gênés de dire qu’ils n’ont pas assez d’argent pour leurs besoins quotidiens. Ce sont des enfants qui s’évanouissent à l’école et admettent n’avoir pas eu de repas solide depuis plusieurs jours.
Ce sont les manifestations et les marches à travers le centre d’Athènes. Ce sont des grèves qui rendent la vie quotidienne difficile, mais auxquelles les gens font face sans se plaindre.
C’est le nombre croissant de suicides de pères au chômage qui ne peuvent pas nourrir leurs familles, d’hommes d’affaires qui ne peuvent pas payer leurs dettes. Athènes est devenu un endroit déprimant pour vivre en ce moment. La situation n’est pas si mauvaise dans d’autres endroits, notamment dans les villes plus petites où les réseaux sociaux sont plus resserrés. Cependant, à mesure que la crise s’aggrave, la Grèce entière est entrainée dans une spirale infernale.
Concrètement, en quoi consistent ces mesures d’austérité ?
Les mesures d’austérité ont changé la vie quotidienne des Grecs à bien des égards. Depuis 2009, le salaire nominal dans le secteur public a été réduit, tout comme les retraites, de 15 à 20 %. Dans le même temps, la taxe sur la valeur ajoutée a été augmentée à 19 % au début 2010, puis à 21 % et à 23 % à la mi-2010. Par ailleurs, les taxes sur les biens de première nécessité ont été revues à la hausse. Le taux d’inflation est donc dû à l’augmentation de la fiscalité. Comme l’OCDE l’a noté, si l’effet de l’augmentation de la fiscalité est retiré, la Grèce entre réellement en déflation, c’est à dire dans une chute persistante des salaires et des prix.
Et côté chômage ?
En raison de la contraction de la demande, le chômage est passé de 10 % à plus de 18 %, selon les statistiques officielles. Cela pourrait même être plus de 20 %. Le chômage touche particulièrement les jeunes (15-35 ans), les femmes et les immigrants, alors que le nombre de chômeurs longue durée (plus de 12 mois) ne cesse d’augmenter. La réduction prévue du nombre de fonctionnaires va venir gonfler encore le chômage.
On n’avait pas vu de tels chiffres depuis la première moitié du 20ème siècle ! A l’instar des années 1950 et 1960, la Grèce connait un exode des jeunes qui migrent vers d’autres pays. L’augmentation du chômage signifie aussi que les salaires et les conditions de travail dans le secteur privé se détériorent. Cela est particulièrement vrai pour les nombreuses petites entreprises qui sont la norme dans l’économie grecque.
Quel est l’impact de la crise sur le paysage politique ?
Depuis le milieu des années 1970 et la chute de la dictature, la politique grecque a été dominée par deux grands partis – la Nouvelle Démocratie (conservateur) et le Pasok (socialiste) – dirigeant en alternance et disposant de plus de 80 % des voix, dans un pays où le vote est obligatoire.
La Gauche grecque de son côté est fragmentée. Le Synaspismós actuel (Syn) est l’héritier de la coalition entre le Parti communiste grec et sa branche dissidente dite « de l’intérieur ». Le Syn est un des partis fondateurs de la SYRIZA, une large alliance de mouvements politiques de gauche. Au mieux, ces deux partis de l’aile gauche ont obtenu 12 à 14 % des voix.
Enfin, un parti de l’extrême-droite – LAOS (Alarme Populaire Orthodoxe) – est apparu au début des années 2000, et recueille aux environs de 5 % des voix.
Depuis 2009, la crise a agi comme un catalyseur pour le paysage politique. Selon les sondages, les deux grands partis sont soutenus par moins de 50 % de l’électorat, les deux partis de l’aile gauche par plus de 20 %, l’extrême-droite par environ 8 %, tandis qu’un peu moins de 10 % des votes vont à un certain nombre de nouveaux partis qui se sont établis à la fois au centre-gauche (Verts, Gauche démocratique) et à droite (Alliance démocratique). Ces changements marquent un processus rapide de radicalisation politique de la société grecque et la recherche de nouveaux acteurs dans la politique grecque.
Comment est perçu l’accord pour un gouvernement d’union nationale ?
C’est dans ce contexte de mécontentement à l’encontre de l’élite politique traditionnelle et la recherche de nouvelles forces politiques, que le gouvernement d’ « union nationale » doit être considéré. Il est à noter que tous les partis de l’aile gauche ont refusé de participer à ce nouveau gouvernement. En ce sens, ce n’est pas vraiment un gouvernement d’ « union nationale », car il ne se compose que de membres des deux grands partis et du LAOS. Le fait que la grande majorité des ministres soient les mêmes que dans le précédent gouvernement PASOK est une indication supplémentaire que ce n’est que la continuation du passé. Enfin, il est clair pour tout le monde que le nouveau Premier ministre, Lucas Papadémos, a été choisi en raison de ses liens avec les marchés financiers et les forces conservatrices de l’Union européenne, en tant qu’ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) et président de la Banque centrale de la Grèce.
Le gouvernement d’union nationale va-t-il apaiser le mécontentement social ?
La crédibilité des deux grands partis est très faible. Les « indignés » grecs sont des gens ordinaires de tous âges et ils expriment leur frustration à chaque occasion, de manière pas toujours pacifique – en lançant par exemple yaourts et œufs sur des ministres du gouvernement ! Cette tension a augmenté depuis fin 2009, alors que la crise de la dette publique s’étalait et que les banques grecques ont été généreusement soutenues par l’État du fait de la crise financière mondiale. Comme les mesures d’austérité introduites depuis 2009 sont très dures et socialement injustes, la tension sociale grandit.
En juin 2011, le ministre des Finances a été remplacé, pour calmer le conflit entre le gouvernement et la grande majorité de la société. En octobre 2011, comme ce conflit devenait de plus en plus vif, le gouvernement a démissionné et un nouveau a été nommé afin de signer le nouveau contrat de prêt et de tenir des élections début 2012. Il est peu probable que cette nouvelle manœuvre politique calme l’agitation sociale. En ce sens, les tensions politiques internes vont non seulement se poursuivre, mais vont aussi augmenter.
Quel est le niveau de mobilisation en Grèce ? Et qu’attendez-vous des peuples européens ?
La crise a été un catalyseur de mobilisations. Elle a fait sortir les gens dans les rues. Ces protestations sont croissantes et prennent des formes diverses au fil du temps. C’est une expression de mécontentement social qui évolue et qui n’est pas conforme aux idées préconçues traditionnelles. Il y a eu beaucoup de grèves générales en 2010 et 2011. À ces occasions, les rassemblements organisés par les syndicats ont attiré beaucoup de monde, même si les syndicats en Grèce sont très proches des deux grands partis politiques et dans ce sens, manquent de crédibilité. La gauche est fragmentée, ce qui est une grave faiblesse pour offrir une alternative. Le peuple grec est traditionnellement pro-européen. Ils espèrent trouver la solidarité des peuples d’Europe, alors qu’ils sont profondément déçus par les dirigeants européens.
Basta Mag
Vu sur Au bout de la route
Dans un contexte où le nombre de suicides augmente, où l’exode des jeunes grecs s’intensifie, l’économiste Marica Frangakis, membre d’Attac Grèce, analyse pour Basta ! la situation politique interne et appelle à la solidarité des peuples d’Europe.
Basta ! : Les études montrent que la crise financière pourrait mener à une crise sanitaire. Dans quel état d’esprit est la population grecque face au plan d’austérité ?
Marica Frangakis : L’austérité en Grèce a un visage. Ce sont des rangées de boutiques fermées et qui affichent « à vendre »ou « à louer ». Des signes que l’on retrouve aussi sur les façades des appartements, alors que le marché immobilier est en chute libre. Ce sont les boutiques d’achat et de vente d’or qui, subitement, prolifèrent. Ce sont des lignes de taxis jaunes attendant les clients. Ce sont les conversations étouffés dans les autobus, les gens se racontant leurs problèmes.
Beaucoup sont gênés de dire qu’ils n’ont pas assez d’argent pour leurs besoins quotidiens. Ce sont des enfants qui s’évanouissent à l’école et admettent n’avoir pas eu de repas solide depuis plusieurs jours.
Ce sont les manifestations et les marches à travers le centre d’Athènes. Ce sont des grèves qui rendent la vie quotidienne difficile, mais auxquelles les gens font face sans se plaindre.
C’est le nombre croissant de suicides de pères au chômage qui ne peuvent pas nourrir leurs familles, d’hommes d’affaires qui ne peuvent pas payer leurs dettes. Athènes est devenu un endroit déprimant pour vivre en ce moment. La situation n’est pas si mauvaise dans d’autres endroits, notamment dans les villes plus petites où les réseaux sociaux sont plus resserrés. Cependant, à mesure que la crise s’aggrave, la Grèce entière est entrainée dans une spirale infernale.
Concrètement, en quoi consistent ces mesures d’austérité ?
Les mesures d’austérité ont changé la vie quotidienne des Grecs à bien des égards. Depuis 2009, le salaire nominal dans le secteur public a été réduit, tout comme les retraites, de 15 à 20 %. Dans le même temps, la taxe sur la valeur ajoutée a été augmentée à 19 % au début 2010, puis à 21 % et à 23 % à la mi-2010. Par ailleurs, les taxes sur les biens de première nécessité ont été revues à la hausse. Le taux d’inflation est donc dû à l’augmentation de la fiscalité. Comme l’OCDE l’a noté, si l’effet de l’augmentation de la fiscalité est retiré, la Grèce entre réellement en déflation, c’est à dire dans une chute persistante des salaires et des prix.
Et côté chômage ?
En raison de la contraction de la demande, le chômage est passé de 10 % à plus de 18 %, selon les statistiques officielles. Cela pourrait même être plus de 20 %. Le chômage touche particulièrement les jeunes (15-35 ans), les femmes et les immigrants, alors que le nombre de chômeurs longue durée (plus de 12 mois) ne cesse d’augmenter. La réduction prévue du nombre de fonctionnaires va venir gonfler encore le chômage.
On n’avait pas vu de tels chiffres depuis la première moitié du 20ème siècle ! A l’instar des années 1950 et 1960, la Grèce connait un exode des jeunes qui migrent vers d’autres pays. L’augmentation du chômage signifie aussi que les salaires et les conditions de travail dans le secteur privé se détériorent. Cela est particulièrement vrai pour les nombreuses petites entreprises qui sont la norme dans l’économie grecque.
Quel est l’impact de la crise sur le paysage politique ?
Depuis le milieu des années 1970 et la chute de la dictature, la politique grecque a été dominée par deux grands partis – la Nouvelle Démocratie (conservateur) et le Pasok (socialiste) – dirigeant en alternance et disposant de plus de 80 % des voix, dans un pays où le vote est obligatoire.
La Gauche grecque de son côté est fragmentée. Le Synaspismós actuel (Syn) est l’héritier de la coalition entre le Parti communiste grec et sa branche dissidente dite « de l’intérieur ». Le Syn est un des partis fondateurs de la SYRIZA, une large alliance de mouvements politiques de gauche. Au mieux, ces deux partis de l’aile gauche ont obtenu 12 à 14 % des voix.
Enfin, un parti de l’extrême-droite – LAOS (Alarme Populaire Orthodoxe) – est apparu au début des années 2000, et recueille aux environs de 5 % des voix.
Depuis 2009, la crise a agi comme un catalyseur pour le paysage politique. Selon les sondages, les deux grands partis sont soutenus par moins de 50 % de l’électorat, les deux partis de l’aile gauche par plus de 20 %, l’extrême-droite par environ 8 %, tandis qu’un peu moins de 10 % des votes vont à un certain nombre de nouveaux partis qui se sont établis à la fois au centre-gauche (Verts, Gauche démocratique) et à droite (Alliance démocratique). Ces changements marquent un processus rapide de radicalisation politique de la société grecque et la recherche de nouveaux acteurs dans la politique grecque.
Comment est perçu l’accord pour un gouvernement d’union nationale ?
C’est dans ce contexte de mécontentement à l’encontre de l’élite politique traditionnelle et la recherche de nouvelles forces politiques, que le gouvernement d’ « union nationale » doit être considéré. Il est à noter que tous les partis de l’aile gauche ont refusé de participer à ce nouveau gouvernement. En ce sens, ce n’est pas vraiment un gouvernement d’ « union nationale », car il ne se compose que de membres des deux grands partis et du LAOS. Le fait que la grande majorité des ministres soient les mêmes que dans le précédent gouvernement PASOK est une indication supplémentaire que ce n’est que la continuation du passé. Enfin, il est clair pour tout le monde que le nouveau Premier ministre, Lucas Papadémos, a été choisi en raison de ses liens avec les marchés financiers et les forces conservatrices de l’Union européenne, en tant qu’ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) et président de la Banque centrale de la Grèce.
Le gouvernement d’union nationale va-t-il apaiser le mécontentement social ?
La crédibilité des deux grands partis est très faible. Les « indignés » grecs sont des gens ordinaires de tous âges et ils expriment leur frustration à chaque occasion, de manière pas toujours pacifique – en lançant par exemple yaourts et œufs sur des ministres du gouvernement ! Cette tension a augmenté depuis fin 2009, alors que la crise de la dette publique s’étalait et que les banques grecques ont été généreusement soutenues par l’État du fait de la crise financière mondiale. Comme les mesures d’austérité introduites depuis 2009 sont très dures et socialement injustes, la tension sociale grandit.
En juin 2011, le ministre des Finances a été remplacé, pour calmer le conflit entre le gouvernement et la grande majorité de la société. En octobre 2011, comme ce conflit devenait de plus en plus vif, le gouvernement a démissionné et un nouveau a été nommé afin de signer le nouveau contrat de prêt et de tenir des élections début 2012. Il est peu probable que cette nouvelle manœuvre politique calme l’agitation sociale. En ce sens, les tensions politiques internes vont non seulement se poursuivre, mais vont aussi augmenter.
Quel est le niveau de mobilisation en Grèce ? Et qu’attendez-vous des peuples européens ?
La crise a été un catalyseur de mobilisations. Elle a fait sortir les gens dans les rues. Ces protestations sont croissantes et prennent des formes diverses au fil du temps. C’est une expression de mécontentement social qui évolue et qui n’est pas conforme aux idées préconçues traditionnelles. Il y a eu beaucoup de grèves générales en 2010 et 2011. À ces occasions, les rassemblements organisés par les syndicats ont attiré beaucoup de monde, même si les syndicats en Grèce sont très proches des deux grands partis politiques et dans ce sens, manquent de crédibilité. La gauche est fragmentée, ce qui est une grave faiblesse pour offrir une alternative. Le peuple grec est traditionnellement pro-européen. Ils espèrent trouver la solidarité des peuples d’Europe, alors qu’ils sont profondément déçus par les dirigeants européens.
Basta Mag
Vu sur Au bout de la route
Le gouvernement de l'Eurocrate-banquier Papademos ne tiendra pas longtemps, les mêmes "marchés" qui ont permis sa "désignation" vont s'empresser de l'assassiner en refaisant grimper les taux d'intérêt.
RépondreSupprimerIl est à craindre que le chaos n'émerge, de plus en plus grave, et une reprise en mains par une dictature militaire...au fond, c'est le scénario de la mise en place du NWO. Une autre hypothèse est le déclenchement d'un conflit avec la Turquie, la Grèce ayant conclu récemment un accord de défense avec Israël.
Si on veut avoir une vision plus positive, le système financier Ponzi et truqué est fichu, quoi qu'il soit tenté pour le "sauver", et Papademos ne fera pas mieux que les autres.
Reste à savoir si l'effondrement promis, en dominos, se traduira par la "phase chaos" puis le NWO, ou si rapidement une nouvelle politique émergera, avec épuration (RAZ) des dettes bidon, et de nouvelles monnaies qui ne seront plus "papier" ou "informatiques", virtuelles donc et propices aux jeux d'écriture des Banksters. La nationalisation généralisée des banques corrompues et leur démantèlement, sont indispensables, et la reprise en mains de l'Economie doit être entreprise par de véritables serviteurs du bien public, par des "Hommes Politiques" et non pas des Politiciens-marionnettes. C'est une possibilité, quoique faible. Après la seconde guerre Mondiale, la France exsangue sut le faire, grâce à De Gaulle.
La conscience globale de l'humanité sur les ravages et l'étendue de la corruption peuvent être un terrain favorable au rejet radical des systèmes maffieux et à la ré-émergence du "Politique" au sens noble, la recherche du bien commun.
L'ami Pierrot
Jésus a bien dit que nous ne pouvions servir (grec, être l’esclave de) deux maîtres à la fois (Lu 16:13). Comme il est impossible de se rendre dans deux directions opposées en même temps, nous ne pouvons aimer et servir deux maîtres à la fois. Si nous choisissons de servir Mammon (l’argent), alors nous ne pouvons servir Dieu. Si nous décidons de servir Dieu, nous ne servirons pas Mammon. Jésus réclame de notre part une loyauté et une intégrité totales. C’est ainsi qu’il occupera la première place en toutes choses dans notre vie (Mt 6:33).
RépondreSupprimerSi Dieu est notre Maître, alors l’argent sera notre serviteur, et nous utiliserons nos ressources selon la volonté de Dieu.
Mais si Dieu n’est pas notre Maître, nous deviendrons les esclaves de l’argent, et l’argent est un terrible maître !
Il est donc impératif que nous gardions nos priorités en ordre. Nous pouvons posséder de l’argent, mais nous ne devons en aucun cas en être captifs. Car l’argent a le pouvoir de prendre la place de Dieu dans notre cœur. Il peut, petit à petit, devenir notre maître. Jésus nous prévient de l’importance de n’avoir qu’un seul maître. Le danger est bien réel, car nous vivons dans une société matérialiste et cupide où des multitudes de gens sont hélas, esclaves de l’argent en ayant fait de lui leur idole et leur dieu. Notre choix s’établit donc entre Dieu ou Mammon, entre deux systèmes, deux styles de vie. Les deux sont représentés non comme des employeurs, mais comme des maîtres en opposition l’un à l’égard de l’autre et dont les employés sont des esclaves. L’esclavage implique le fait d’être la propriété d’une personne et réclame un service à temps complet.
Zniavrou
Mais ce n'est plus l'argent le problème, c'est le comportement type prédateur qui est devenu une forme de névropathie de cette structure capitaliste, vous pourrez remplacer et mettre n'importe que type de monnaie, fut-elle même virtuelle, comme on dit les carottes sont cuites, ce n'est pas pour rien que l'époque que nous vivons a été appelé "la fin des temps" parce ce que l'être humain à atteint en quelque sorte ses limites, allez donc proproser à tout un chacun un nouveau paradigme ou l'argent ne peut plus être la valeur d'échange... il est à craindre justement que parce que ce système est à bout de souffle, que nos "oligarques" se transforment en administrateurs "terminators" métamorphosant notre société en un système anesthésié, une société sous contrôle, comme automatisé, intutile de faire un dessin, cette société là, n'aurait rien à envier aux "1984" ou "Meilleur des mondes", je pense que l'on risque de basculer vers ce genre de système plus ou moins rapidement, mais ça ne durera pas....
RépondreSupprimerEt pour pousser un peu la réflexion, nous n'avons aucun maître à servir. L'agent est intéressant dans la mesure où il permet d'exacerber notre condition humaine actuelle, nous caricaturer.
RépondreSupprimerCe monde nous le construisons depuis des lustres, nous avons probablement été, tour à tour, riches pauvres, dominants et dominés. Il faut sortir de tout cela, d'où cette période passionnante et terrible que nous vivons.
L'objectif qui nous est rendu abordable maintenant n'est rien de moins que l'ascension, le retour du fils prodigue...
Mais pour cela il faut le courage de se regarder dans la glace et ce n'est pas joli joli ! Après l'état des lieux, la perception du monde tel qu'il est, nous en remettre à nous même, pas le petit être étriqué que nous sommes devenu, mais le grand être dont nous sommes une émanation : le Père...