J'appelle la caution des fidèles qui me lisent depuis l'aube de ce blog, et qui savent que je n'apporte, comme un pêcheur son poisson du petit matin, que mes révélations les plus récentes.
Si l'on admet, comme je le fais moi-même, subjugué par l'évidence, que OU / OU a fait son temps, on doit TOUT mettre ou remettre en question, et surtout les évidences passées.
Car souvent ces évidentes évidences ne sont que des implants conjoncturels et culturels, dont le seul et unique but est de permettre un déroulement paisible des contingences sociales, au bénéfice des maîtres de céans.
Foutre en l'air les implants est un impératif pour toute personne dont la destinée réelle est de franchir les barrières émotionnelles et mentales qui ont été posées en clôture de ce monde.
Je le redis pour que ce soit parfaitement clair : il est absolument (c'est le mot exact, c'est l'exigence de l'Absolu)indispensable de franchir ou de renverser toutes (TOUTES) les barrières qui ont été volontairement
érigées entre notre condition actuelle, que les anciens orphiques et cathares assimilaient à la mort, et la Vie, qui pour la plupart des humains débute à la mort du corps.
Le prénom René (Renatus)est un prénom initiatique qui signalait qu'un homme (ou une femme, Renata)était mort à l'illusion (du OU/OU, entre autres) pour naître DE SON VIVANT au monde bien plus vaste du ET/ET.
A ce stade, on peut tout - on DOIT tout remettre en cause. Rien ne doit échapper au regard brûlant de la conscience, et en particulier les plus évidentes des évidences, et, parmi ces choses particulièrement évidentes, celles qui nous ont peut-être servi à nous hisser jusqu'à ce niveau.
En bref, tout sonder, et, sans haine, sans quoi que ce soit d'émotionnel, zapper tout ce qui ne sert plus.
Un exemple : les mots d'ordre et slogans de 68, dont celui-ci : METRO - BOULOT - DODO.
Phrase choc qui a permis à des millions de gens de se rendre compte de l'aspect mécanique de leur existence, de leur aliénation, cette phrase qui semble libératrice est en fait une condamnation, car inextricablement liée au domaine du OU/OU.
L'enjeu, aujourd'hui, et c'est un pas en avant, c'est ET/ET.
METRO : c'est pas un cimetière, ça pue, c'est bruyant, chaud, humide, et plein de gens qui font la gueule. Pourquoi ? Ont peur. On voit sur le net un tas de vidéos de gens qui ont compris l'enjeu, et cherchent à transformer cet enfer en lieu de vie. Souvent, ça marche. Mais c'est dur, c'est lourd, c'est SOUS TERRE. Royaume des morts. Quel enjeu que de dire aux morts : vous êtes vivants, c'est au fond de vous, une étincelle, et vous êtes aussi le bois sec, allumez-vous les uns les autres, et le monde renaîtra de ses cendres éteintes...
BOULOT : l'occasion unique, irremplaçable de donner vraiment ce qui est en nous, en énergie comme en intention. Le boulot, même soumis à une hiérarchie, n'est pas une soumission. Seule la peur peut nous soumettre, pas le travail lui-même, qui a deux vrais objectifs : nous libérer de notre désir de passivité, et de notre peur d'affronter le koan du monde, d'une part, et servir le monde, d'autre part.
J'avoue que c'est difficile, très difficile de parvenir au terme de ces enjeux. Moi qui en parle, j'ai du mal à tout relier, tout prendre en compte. Mais l'enjeu est majeur : travailler, ce n'est pas succomber comme un rouage à la nécessité - là est la perdition - mais c'est mettre l'incroyable effort de sortir de la matière pure, la passivité pure - au service de sa liberté propre, et au service du monde.
DODO : pas un anéantissement. C'est peut-être là qu'on voit le plus clairement d'où émerge ce slogan, qui assimile le sommeil à la mort, et donc l'activité à la vie. Mais une activité qui serait libérée de cette fatalité que serait le travail. Le sommeil au contraire est fécond, nourrissant, salvateur, sage, et informe le côté diurne par lequel nous l'exprimons à l'extérieur.
OU / OU est mort. Qu'on l'enterre sans regret, pour faire enfin place à beaucoup plus grand : ET / ET.
Dans cet exemple - je vous laisse en découvrir mille - rien n'est fini ni déterminé une fois pour toutes : le métro est un immense champ de découverte et d'expérience de la diversité et de l'unicité de la famille humaine, le boulot l'occasion de sublimer son égoisme et sa crainte de la sanction hiérarchique ou du jugement de l'autre au profit de cette même famille, et en particulier des plus humbles, et l'ombre comme un immense réservoir de lumière et de courage.
L'aliénation, curieusement n'est pas dans le fait de vivre METRO-BOULOT-DODO, mais dans l'illusion que vivre cette vie n'est pas humain. Alors que tout au contraire c'est une possibilité de transcender et d'intégrer les aspects machinaux de l'existence pour les annexer à l'expérience et à la richesse spécifiquement humaines.
Noël approche. Nouveau Soleil, nouvelle lumière, nouveau message. Le message de ce temps, c'est le suivant :
Fini le temps du chantage : C'EST LUI (ELLE)OU MOI.
Vieilleries, poussière, échos du passé.
On vit dans un monde violent et pourri, et ce monde est beau. On a mal de toute la détresse de la nature et des humains, et quelle tendresse en naît...
Le suc du temps nouveau, c'est : AIME MOI COMME JE T'AIME, CAR NOUS SOMMES LE MÊME.
Tout ce qu'on m'inflige, je choisis de le vivre en conscience et de le faire mien. Il n'y a pas (plus) d'ennemi. Plus personne ne m'inflige plus rien. Tout est fait pour que je sorte de ma coquille.
Pas évident, mais ça viendra.
BLA BLA BLA!...
RépondreSupprimer@Anonyme : BLA BLA BLA...
RépondreSupprimerJe tiens a dire surtout, rappelez vous le jours ou vous avez entendu pour là première fois: "tagada tagada tsouin tsouin!!!"
RépondreSupprimerAutre par, a un moment extrême de son existence, lorsque la situation atteignit des sommets le jeunes marin observa sont homologue, puis déclara "c'est le pompom!"
c'est sur ces chemin expressifs qui paraissent sans rapport, en on un en fait, là première fut aussi dite dans sa primauté par un marin, alors je m’interroge sur une chose...
Est ce que le créateur de là fraise tagada fut marin un jour?
-----------°< Coa coa coa
Dans tous les cas merci Paul pour votre blog, qui change un peut des conspimachinchose monotone a force de relayer sur le même ton, afin de toujours démontré qu'il sont sérieux (pis de tte façon hein,,) au moins le votre a ce petit plus qui donne sa personnalité et ce n'est pas pour rien que nous somme surement quelques uns a le consulter très régulièrement, merci.
flo
Dur d'être humain. Obligé d'accepter notre prison, en faire un lieu de liberté, mais c'est ce qui rend la réussite de l'epreuve plus grande encore.
RépondreSupprimerJe te réduirai en poussière, dit la mer à la falaise.
RépondreSupprimerBla bla, dit la falaise.
...en tombant dans mer, recouverte par les flots...
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