27 octobre 2011

Lâcher prise

Je pense qu'actuellement nous vivons une convergence vers un choc occidental hyper explosif..
la liste serait bien trop longue à énumérer dans chaque secteur, mais en bon lecteur attentif de l'actualité, on voit tous bien qu' économiquement, culturellement, médicalement, mentalement, spirituellement, [et autres - ment] tout est rendu à l'extrême, élastique tendu au max, en place pour une explosion et une confontation (intérieure et extérieure ) de peurs ...

Peur des pertes matérielles si durement acquises selon des règles édictées par ceux qui maintenant reprennent ces biens, peur de la mort, peur de perdre ce corps en santé, peur de la douleur, peur de perdre quoi que ce soit concernant ce monde en fait, dépendant comment chacun a défini son monde, son quotidien, selon son chemin et les conditionnements/valises qu'il/elle traîne là dedans, peur affective et de la solitude, peur de l'Inconnu, de l'abandon, des conséquences d'un lâcher prise quand enfin conscient des limites du système ....

On en traîne des valises hein ?

Et si l'effondrement de toute cette merde ambiante permettait justement de poser ces valises et repartir sur du neuf , individuellement et collectivement ?

Un poisson rouge vit dans un bocal au fond de l'océan. Il y est depuis si longtemps qu'il est très habitué à son bocal, il en connaît les limites, les contours, il sait que l'eau dont il a besoin est contenue à l'intérieur. En dehors du bocal, il ne sait pas. Il y pense parfois, et oublie bien vite.

Un jour, il apprend que le bocal va inévitablement se briser et qu'il devra abandonner cette existence délimitée par le périmètre du bocal. On lui dit que cela s'appelle "mourir". Son destin, après la fin du bocal, lui est tout à fait inconnu. Il a très peur.


Y a-t-il de l'eau dans l'océan hors de son bocal ? Il craint bien que non. Va t-il survivre à la destruction du bocal ? Il est persuadé que non.

 Et surtout, il est très attaché à ses mouvements dans le bocal, à la vue qu'il a depuis le bocal et qu'il n'échangerait pour rien au monde contre autre chose, contre un inconnu, malgré les souffrances que lui cause souvent l'enfermement dans le bocal.

Il n'existe dans sa mémoire rien de comparable à l'univers de son bocal. Il ne veut rien d'autre.Quand le bocal vient à se briser, le poisson est rendu à l'océan, il réalise que l'eau est présente hors du bocal, que l'espace y est infini et que son attachement au bocal ne venait que de l'oubli de la nature de l'océan dont il provient, à l'origine.


Quand le bocal se brise, rien ne se passe. L'eau retourne à l'eau, l'univers réduit du poisson rouge subit une expansion soudaine. Il est libre. (Thierry Vissac)
 

1 commentaire:

  1. Poisson rouge dans son bocal, ou prisonnier dans la caverne, dans l'allégorie de Platon...
    Peut-être bien qu'il faut que cela saute pour que le bocal se brise ou que la caverne soit évacuée. Mais cela sera donc après le 28/10.

    Ou peut-être jamais, parce qu'au fond, les prisonniers (du bocal, de la caverne) veulent rester dans leur petit monde...

    et peut-être que ce qui pourrait faire sauter tout cela, ce qui est un "espoir" (Dieu, le Messie, les Extra-terrestres, voire Gaia ?), n'existe pas. Alors il n'y a que les prisonniers (poissons rouges ou humains) pour casser leur prison, mais il semble que cela ne soit pas leur intention. Il sont déjà des zombies. Ils se réveilleront peut-être esclaves encore plus enchaînés bientôt.

    A moins...qu'ils ne soient enfin désespérés, n'ayant plus rien à perdre. Le but des Oligarques est que ce désespoir n'arrive pas à la masse critique, comme dans la fable de la grenouille dans la casserole posée sur le feu et qui se laissera mourir sans réagir.

    L'ami Pierrot

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