25 septembre 2011

Assez !


Je me suis souvent demandé s'il existait une relation entre les racines SAT*, désignant en sanscrit l'existence, la réalité, la vérité,

le SATIS latin, racine de mots indiquant la satiété, assez, saoul (de satullus), saturé, et le sémitique SHAITAN, l'adversaire, Satan pour les intimes.
 
A dire vrai, je crois que je me pose cette question depuis le "Satisfaction", de Their Satanic Majesties, les Rolling Stones.
 
Ça date.
 
"I can get no satisfaction", qu'est-ce que ça veut dire, au fond ?
 
Rien (nulla res, nulle chose) ne me satisfait, je suis un tube, un esprit vorace jamais plein, comme l'estomac, ou comme les couilles, jamais vides ?
 
Ou je ne parviens pas à trouver le calme de l'assise ?
 
Même si les racines divergent, le sens est bien le même : résoudre la question de la voracité, du besoin, du manque mène à la paix.
 
C'est sûrement un chemin étroit, mais certains s'y essaient :

 
Evidemment, ça suscite de la résistance. C'est totalement inacceptable pour un monde matérialiste qui a érigé la consommation en dogme suprême et se fonde sur un principe hiérarchisé dans lequel les plus avides et les plus forts dominent. L'empire du mal est bâti sur cette base qu'on ne peut vivre sans manger.
 
Un parallèle intéressant avec la sexualité obligée. 
 
Mais, et peut-être est-ce un signe que les temps changent vraiment, c'est totalement nouveau qu'un tel sujet soit soudain, en quelques années, aussi débattu. La forte résistance est la preuve qu'ici se tient l'orée d'un autre chemin. On ne garde pas les choses sans intérêt.
 
Mais le sujet est ancien : sur le tympan de l'église de Saint-Pierre de Jaca (Espagne), on peut lire la phrase suivante :
 
"VIVERE SI QVERIS QVI MORTIS LEGE TENERIS,
HVC SVPLICANDO VENI RENVENS FOMENTA VENENI,
COR VICIIS MVNDA, PEREAS NE MORTE SECVNDA"
 
Si tu veux vivre, toi qui es soumis à la loi de la mort,
viens ici en suppliant, renonçant aux aliments empoisonnés.
Purifie ton cœur de ses vices  afin de ne pas mourir par la seconde mort.
 
 
* SAT : "Sat est notre Vrai Soi - la conscience bienheureuse qui a toujours existé, qui existe et qui existera toujours. Cette conscience est au-delà du temps, les marées du temps ne pourront jamais l'anéantir. En fait sat est présent en chaque objet asat, il en est la part essentielle" (dans le texte en lien). 
 
PS : le sujet de la faim, de l'incoercible faim me préoccupe depuis toujours. Une partie de moi tend vers l' inédie * alors qu'une autre se jette sur la bouffe et le pinard. C'est pourquoi un jour j'ai lancé ce blog dont c'était l'unique sujet.
 
* dont un exemple connu est le foutrebaleur Zidane ; qui n'a entendu causer de l'inédie de Zidane ? 

3 commentaires:

  1. C'est peut-être un peu rapide mais si on part d'une analyse en mode langage des oiseaux, on peut aussi lire :

    Sat = conscience

    An = dieu suprême des annunakis

    Satan = la conscience de An... cette fausse conscience que le prédateur a mise en nous (cf Castaneda) elle est programmée pour la non satisfaction... sans quoi elle mourrait de sa belle mort.

    Sat is faction : sat est faction

    Renoncer aux aliments empoisonnés : ne plus nourrir la fausse conscience en jouant le jeu de l'insatisfaction.

    Mourir de la seconde mort est mourir en tant que cette fausse conscience en croyant qu'elle est nous. C'est mourir dans la mort, comme de rêver dans un rêve.

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  2. Ce qui me semble évident, c'est que le "désir" (insatisfaction tant que pas satisfait) est le fondement de l'attachement de l'humain au monde matériel, à l'illusion dont les "maîtres" sont les "puissances obscures".

    Le "désir" est ce qui nous pousse à "agir" et en cela il est un moteur d'évolution ou d'involution.

    Même le "désir" de paix ou d'harmonie de notre âme peut nous pousser à "tuer tout désir" charnel ou terrestre, par le détachement de l'illusion. Le détachement suprême, fruit du désir suprême de tuer tout désir, aboutit au Nirvana...et à la fin du cycles des ré-incarnations.

    Les canaux New age, mais aussi les religions, et la philosophie Bouddhiste, décrivent le "monde céleste" (par essence immatériel) comme celui de l'Abondance (comblant instantanément tout désir) et de la Félicité (une joie et une extase permanentes). Au fond, le désir n'y existe plus puisque le désir caractérise le "manque" et donc l'effort à accomplir pour le combler.

    Ce qui me paraît certain, c'est que les maîtres du monde matériel nous "tiennent" dans l'esclavage par le désir; désirs sans cesses suscités par la "société de consommation" (moribonde), et à l'inverse, désirs qui proviennent de la "peur de manquer" et de la "pénurie" savamment organisée, comme le plan du NWO le prévoit, pour le peuple bien sûr, pas pour les Elites.

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  3. Le "manque" est structurel à l'humain. Sur cette terre, je ne pense pas qu'il puisse être comblé par quoi que ce soit. Cela parait logique, c'est de lui qu'émane toute motivation, c'est donc un moteur indispensable pour nous faire jouer nos rôles dans cette vaste pièce de théâtre.

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