30 août 2011

La station spatiale désertée avant la fin de l’année ?


Mauvaise passe pour les vols spatiaux habités : deux échecs successifs des lanceurs russes repoussent le prochain départ vers la station spatiale internationale. Et pourrait contraindre la Nasa à laisser l'ISS vide.

Une fusée russe Soyouz en cours d'installation sur son pas de tir, le 8 juillet 2011 à Baïkonour.
 (c) Afp Une fusée russe Soyouz en cours d'installation sur son pas de tir, le 8 juillet 2011 à Baïkonour. (c) Afp
 
Le prochain vol habité d’un vaisseau russe Soyouz qui était programmé le 22 septembre est repoussé, suite à l’échec du lancement du cargo Progress le 24 août. Ce vol, qui devait emporter l’Américain Daniel Burbank et les Russes Anton Shkaplerov et Anatoly Ivanishin vers la station spatiale internationale ne partira pas avant la fin du mois d’octobre, ont annoncé des responsables russes à l’agence Interfax. Le temps de mener les investigations nécessaires pour comprendre pourquoi la fusée Soyouz est partie en morceaux quelques minutes après son lancement depuis Baïkonour, créant une pluie de débris au-dessus de l’Altaï, en Sibérie. Le lanceur utilisé pour envoyer vers l’ISS les ravitaillements est quasiment le même que pour lancer les capsules habitées.

Cet échec suit de peu le lancement raté d’une fusée Proton le 17 août, qui devait mettre en orbite un satellite de communication. Plusieurs échecs ont également marqués l’année 2010. Toute la flotte des lanceurs est donc clouée au sol jusqu’à nouvel ordre.


Pour la
station spatiale, les conséquences pourraient être dramatiques : un responsable de la Nasa a précisé que le laboratoire orbital serait vidé de ses habitants avant la fin de l’année si les fusées Soyouz ne pouvaient pas acheminer un nouvel équipage.

Sur les six astronautes présents sur l’ISS, la moitié doit revenir le 8 septembre, l’autre moitié le 16 novembre. Pour cela ils peuvent utiliser les deux vaisseaux Soyouz arrimés à la station. Ceux-ci sont prévus pour passer 210 jours dans l’espace. Pour la première équipe, la ‘date limite’ est fin octobre, leur séjour peut donc être un peu prolongé, explique Michael Suffredini, de la Nasa, dans une interview à Spaceflight Now.

Pour la seconde moitié de l’équipage, l’équation est plus complexe. Le Soyouz parti le 7 juillet doit revenir au plus tard début janvier. Cependant l’atterrissage dans les steppes kazakhes en plein hiver n’est pas souhaitable, précise Suffredini, l’opération de récupération des astronautes pourrait être compliquée par les conditions météorologiques. Autre contrainte : l’atterrissage doit se faire en plein jour et pour cela les créneaux courent jusqu’au 19 novembre et ne reprennent que fin décembre. Il est donc possible que la Nasa décide d’évacuer l’ISS à la mi-novembre et de la laisser vide jusqu’à la reprise des vols de Soyouz.  


C’est un coup dur pour les programmes de vols habités. Avec
le retour d’Atlantis sur Terre le 21 juillet dernier, les États-Unis ont définitivement tourné la page des navettes spatiales. En attendant d’avoir un nouveau lanceur spatial, les vols habités vers l’ISS dépendent des lanceurs russes.

C.D.

Sciences et Avenir.fr
29/08/11

Paul : Il serait intéressant de se poser la question de savoir pourquoi toutes ces coïncidences conduisant à laisser vide la station pour 2012 : Abandon des navettes US, fusées russes défectueuses, etc...
Tempête solaire en vue ?

1 commentaire:

  1. C'est préférable de perdre de l'argent que de perdre des vies humaines en créant des accidents?
    Ou simplement la station orbitale ne sera plus viable, ni utilisable après les tempêtes solaires?
    Cela veut simplement dire qu'il y a des personnes, des décideurs qui savent, qui connaissent notre réalité et une partie de ce qui va arriver.

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.