30 août 2011

Ce monde qui n'en finit plus de s'écrouler


Un jeune homme et une jeune femme de l'Illinois (États-Unis) ont passé deux ans à poursuivre leur mère en justice pour «mauvais soins maternels». 

Les a-t-elle battus? Affamés? Harcelés moralement? Non, elle a fait beaucoup plus grave: elle a dit à son fils lorsqu'il avait 7 ans d'attacher sa ceinture sans quoi elle appellerait la police, n'a pas emmené sa fille à un salon de l'auto, et l'a appelée à minuit pour lui demander de rentrer de soirée...

Les deux enfants, 23 et 20 ans aujourd'hui, élevés dans une demeure d'1,5 million de dollars, affirment que ces décisions maternelles leur ont causé de graves dommages, dont ils cherchent désormais réparation.

Cette histoire, que rapporte le Chicago Tribune, a commencé en 2009, quand les enfants, représentés aujourd'hui par trois avocats dont leur propre père (!), ont intenté une action civile contre leur mère, demandant plus de 50.000 dollars pour «détresse émotionnelle». Leur père et mère ont été mariés pendant 10 ans avant qu'elle demande le divorce en 1995.

Pour appuyer leur demande, les enfants ont apporté plusieurs preuves au dossier, dont une carte d'anniversaire envoyée par la mère au fils, carte qui était «inappropriée» et ne contenait ni argent liquide, ni chèque, se plaignent les enfants.

 La carte «inappropriée» montrait le dessin de tomates sur une table, dont une avait des yeux en plastique pour la transformer en petit personnage. La carte lisait:
«Mon fils, je t'ai achetée cette carte d'anniversaire parce qu'elle est exactement comme toi... Différente du reste! Passe une super journée! Bisous, maman.»
L'avocate de la mère a affirmé que cette «litanie de plaintes enfantines et d'ingratitude» qui formaient le dossier épais de 30 cm n'était qu'une tentative par son ancien mari de «chercher la vengeance ultime» de voir ses enfants accuser leur mère d'être «une mauvaise mère».
Un tribunal de l'Illinois a prononcé un non lieu sur l'affaire, estimant que la conduite de la mère n'était ni extrême ni scandaleuse, et que juger en faveur de ses enfants «pourrait potentiellement ouvrir la porte à une surveillance et une interférence juridique excessive dans l'éducation des enfants».
 

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