Il fait bon vivre à la mairie de Paris, dont le dernier rapport social dévoile un taux d'absentéisme de 39,6 jours par an. Un chiffre qui tranche nettement avec les moyennes nationales, soit 14,5 jours pour les agents publics en général et 11,6 jours dans le privé.
Lors du dernier Conseil de Paris, cette donnée est devenue symbole d’un problème de gestion dont les contribuables parisiens font les frais, à hauteur de 250 millions d’euros par an. Une somme qui alourdit encore un budget en déficit, avec une dette municipale qui grimpe à 8,8 milliards d’euros en 2024.
Comme le rapporte le JDD, la mairie déplore chaque jour 135 absent sur les 400 agents des ressources humaines. Pour Olivia Polski, adjointe en charge des ressources humaines à la mairie de Paris, ce niveau d’absentéisme est toutefois un « signe de vitalité et de solidarité ». La prise de congés de paternité atteint désormais 100 %, tandis que les congés d’adoption et de solidarité ont respectivement doublé et explosé en quelques années. Si ces augmentations relèvent des avancées sociales, elles sont néanmoins symptomatiques d’une gestion qui coûte cher aux Parisiens, dont la taxe foncière avait déjà été augmentée de 52% en 2022.
Le poids budgétaire de l'absentéisme suscite ainsi des critiques de plus en plus vives. Alors que la Ville essaie de maintenir son allure après les Jeux Olympiques de 2024, le débat sur la soutenabilité des services publics de la capitale et la gestion de ses finances est plus que jamais d’actualité.
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