04 novembre 2024

Ce métier très recherché est payé environ 6.000 euros net en Suisse contre 2.500 euros en France

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Traverser la frontière peut permettre de doubler son salaire.

Plus de 6.000 emplois vacants et, d'ici cinq ans, près de 16.000 recrutements qui devront être effectués. Pays qui fait rêver bon nombre de travailleurs, tant par son cadre que ses rémunérations particulièrement attractives, la Suisse n'en est pas moins confrontée à la pénurie d'un certain nombre de professionnels, notamment dans des secteurs-clés.

Comme ses états voisins, elle peine à embaucher. Une opportunité de mieux gagner sa vie pour de nombreux Français, alors que 215.000 Hexagonaux traversent déjà la frontière plusieurs fois par semaine pour aller travailler.

Il faut dire que de l'autre côté des Alpes, l'appel d'un salaire bien plus élevé est attrayant. Du simple au double, pour le même métier, alors qu'il est en tension dans les deux pays, c'est-à-dire que les offres d'emplois sont plus nombreuses que le nombre de professionnels. Un phénomène notamment constaté dans un secteur très prisé et dont les perspectives de main d'œuvre tendent à la diminution dans les cinq années à venir.

Selon une étude réalisée par X28, une société suisse qui analyse le marché du travail, 25 métiers sont particulièrement recherchés dans le pays, dont six qui comptent plus de 3.000 offres d'emplois à pourvoir. Parmi lesquels, un qui est payé le double par rapport à la France, avec les mêmes qualifications : celui d'infirmier et infirmière. Les chiffres de X28 montrent que près de 6.400 personnes sont recherchées dans ce domaine et, selon un groupement d'associations, fédérations, ONG et syndicats suisses, le pays aura besoin de 15.900 infirmiers et infirmières supplémentaires d'ici 2029.

Une aubaine pour les travailleurs des pays frontaliers, notamment la France ? Possible. Côté salaire, Jobup, principalement plateforme de recherche d'emplois suisses, affiche un salaire médian de plus de 65.000€ nets par an, soit environ 5.500 euros. Naturellement, des propositions encore plus élevées existent. Une rémunération vertigineuse par rapport à celles pratiquées dans l'Hexagone où les professionnels du secteur ne perçoivent qu'un salaire autour de 2.000/2.500 euros nets par mois, soit entre 24.000 et 30.000 euros annuels. Il est ici question d'un emploi dans une hôpital public ou une structure privée, le libéral permettant de percevoir une paye encore bien plus élevée.

Si l'opportunité peut être tentante pour bon nombre de Français, cela entrainera indéniablement un effet de vases communicants. "Le recrutement par la Suisse à l'étranger est un point négatif pour les pays dont émanent les travailleurs, car ils perdent à leur tour du personnel qualifié", pointait Mathieu Grobéty, directeur du Créa, l'institut d'économie appliquée d'HEC Lausanne, auprès de Blick, tout en concédant que "la Suisse reste malgré tout très attractive en matière de qualité de vie et de conditions salariales."

Si la lecture de ces données peut évidemment inciter à chercher du travail de l'autre côté des Alpes, de nombreux éléments financiers sont à prendre en compte, notamment le niveau des dépenses du quotidien. Par exemple, une estimation faite par le Crédit Agricole suisse montre qu'une personne gagnant autour de 5.000 euros net par mois aura, environ, 4.000 à 4.500 euros de dépenses mensuelles (logement, assurances, impôts, transports, alimentation…). De quoi tout de même mettre de côté un petit pécule.

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