"Le voyage a été dans l’ensemble extrêmement agréable et certainement de loin le plus intéressant que j’ai jamais accompli — mes dessins, me semble-t-il, non seulement sont bons, mais du plus grand intérêt, indépendamment du fait qu’ils sont de simples images. Je suis le premier artiste, au moins de nationalité anglaise, à avoir fait ce périple et cela est déjà beaucoup."
J. 20 déc. 1838
Quand David Roberts (1796-1864) trace, de son crayon à mine de plomb, ces propos dans son journal de bord, il vient d’accomplir le voyage de trois mois qui l’a conduit d’Alexandrie au temple d’Abou Simbel en Nubie, sur plus de quinze cents kilomètres. Affichant la satisfaction du travail bien fait, sûr de lui — il y a de quoi ! —, il se frotte les mains comme un habile commerçant venant de conclure une bonne affaire. Certain de son originalité, il ouvre une page brillamment et savamment colorée, insurpassée de nos jours, d’une Égypte qui n’est plus.
Rien n’attire votre attention sur ces aquarelles de grande qualité réalisées en 1838 ?
Des peintures réalisées sur des structures en pierre, exposées au soleil, aux vents, aux pluies, aux sables, étaient encore visibles après au moins 2000 à 3000 ans, alors que les peintures des portails des cathédrales, réalisées entre le XII et XIX siècle, ont disparues !
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