09 août 2024

Datation au Carbone 14 : pas fiable !

Ken W. d’Australie a questionné CMI par courrier électronique au sujet de la datation au carbone dans le récent article de Gavin Cox, portant sur la découverte récente du cercle de Durrington, près de Stonehenge à Salisbury, au Royaume-Uni.

Dans les laboratoires [de datation], tous les tests […] utilisent des standards ou des témoins, sous peine d’échouer très rapidement. La radiochronologie n’a jamais utilisé d’échantillons témoins […] excepté des soi-disant «standards» faussement estampillés comme tels, soumis aux mêmes hypothèses que celles utilisées dans les calculs de datation eux-mêmes. Cet article montre que, de même, la datation au carbone 14 ne peut être fiable – à moins que des témoins d’âge connu soient découverts au même endroit que les échantillons à dater. Peut-être les scientifiques devraient-ils dire que si toutes leurs hypothèses sont correctes, alors tel est l’âge des échantillons. Merci pour ce regard rafraîchissant sur l’analyse scientifique de l’âge de pierre.
Depuis maintenant des décennies, la littérature sur le carbone radioactif est remplie d’exemples de quantités mesurables de carbone radioactif dans des échantillons que l’on suppose très «anciens» («vieux de millions d’années»).

Voici la réponse de  :

Bonjour Ken,

Merci pour votre question. Je suis heureux de voir que vous avez apprécié mon article sur la découverte récente du cercle de fosses à Durrington, à proximité du monument mondialement connu de Stonehenge.

Comme vous l’avez remarqué, les dates fournies par la radiochronologie d’échantillons de coquillages et d’os extraits des fosses soulignent les problèmes que pose la datation au carbone 14 (14C) [article en anglais]. Vous faites allusion à un «secret de fabrication» bien gardé des laboratoires de datation au 14C concernant leurs procédures. En théorie, il n’est pas possible d’obtenir des datations au 14C à partir de spécimens supposés «anciens», comme du pétrole, du gaz, des os de dinosaure fossilisés, du charbon, des diamants, etc. On les croit tous vieux de millions d’années, on s’attendrait donc à ce qu’il n’y ait plus aucune trace d’activité due au radiocarbone (c’est-à-dire que tout le 14C devrait s’être désintégré en azote). Cependant, depuis maintenant des décennies, la littérature sur le carbone radioactif est remplie d’exemples de quantités mesurables de carbone radioactif dans des échantillons que l’on suppose très «anciens» («vieux de millions d’années»). C’est pourquoi la «contamination» est devenue le maître mot pour expliquer de telles «anomalies».

Spectromètre de masse par accélérateur utilisé pour dater des substances contenant du carbone 14.

Cependant, les chercheurs qui utilisent les méthodes modernes de laboratoire au spectromètre de masse par accélérateur (SMA) ont de nombreux moyens pour déterminer et prendre en compte la contamination dans leurs échantillons. La méthode est incroyablement efficace et peut détecter et dénombrer chaque atome de 14C et de carbone 12 dans n’importe quel échantillon. Comme n’importe quel équipement de laboratoire, le SMA a besoin d’être calibré. Ils le font en recourant à des témoins dépourvus d’activité radioactive («procedural blanks»), qui sont généralement du granit précambrien, de la calcite ou tout autre matériau «ancien» dont on s’attend à ce qu’il ne contienne pas de 14C. Mais en raison de la précision croissante de la méthode SMA, même leurs «blancs» ne se sont pas trouvés être d’authentiques «blancs» : ils se sont avérés contenir du 14C intrinsèque à l’échantillon, sans que l’on puisse envisager une quelconque contamination récente. Un tel état de fait signifie que tous leurs résultats seront biaisés, faisant apparaître les échantillons testés bien plus vieux qu’ils ne le sont en réalité. (Combiné avec les hypothèses uniformitaristes d’une Terre très ancienne et d’absence de changements brutaux, qui supposent un taux de carbone resté constant dans la biosphère, cela fait de la datation au 14C une méthode extrêmement problématique, et ce d’autant plus que l’on remonte loin dans le passé. Pour plus de détails, voir le chapitre 4 du livre The Creation Answers Book [livre en anglais] sur la datation au carbone radioactif.)

 

Le groupe de recherche RATE s’est réuni à San Diego les 27-28 juillet 2001 pour sa cinquième réunion annuelle. De gauche à droite : Bill Hoesch, Stephen Boyd, Donald DeYoung, Steven Austin, John Baumgardner, Russell Humpreys, Andrew Snelling, Eugene Chaffin, John Morris. Devant: Larry Vardiman, président.

Un groupe de scientifiques créationnistes s’est penché sur tout ceci (projet RATE, pour Radioisotopes and the Age of The Earth (Radio-isotopes et âge de la terre)). Ils ont confirmé de manière indépendante (et ont publié leurs découvertes en 2005) que le 14C se trouve de manière omniprésente dans des échantillons admis comme anciens (comme le charbon), et même supposés dater de plusieurs millions d’années.1 Ils ont même testé des diamants présumés «anciens», pour lesquels il est pratiquement impossible qu’ils aient pu être contaminés en raison de la structure cristalline très dure de leur maille ; même ceux-ci se sont avérés contenir des quantités mesurables de 14C. (Ces échantillons ont été envoyés à des laboratoires de datation indépendants et réputés.)

Il existe même des études révélant que des tissus mous de dinosaure contiennent du 14C [article en anglais]. L’ensemble de ces données expérimentales permet de démontrer que les âges attribués comme très anciens sont en fait illusoires, car basés sur de nombreuses hypothèses. C’est pourquoi on ne devrait pas accepter ces datations au 14C donnant des «âges anciens» allant jusqu’à des dizaines ou des centaines de milliers d’années, bien au-delà de l’histoire biblique. L’âge des coquillages retrouvés dans les fosses du cercle de Durrington (7179 ± 28 ans av. J.-C.), étant supérieur à l’âge biblique de la terre, doit être écarté, de même que les hypothèses sur lesquelles repose la méthode.

Références

  1. Baumgardner, J.R., 14C Evidence for a Recent Global Flood and a Young Earth (Preuve par le 14C d’un déluge mondial récent et d’une terre jeune), pp. 596–597, dans RATE II : Radioisotopes and the Age of The Earth: Results of a Young-Earth Creationist Research Initiative (Volume II) (RATE II: Radio-isotopes et âge de la terre: résultats d’une initiative de recherche créationniste pour une terre jeune (Volume II)), Vardiman, L. et al. (eds.), San Diego, CA, Institute for Creation Research et Creation Research Society, 2005.

Traduit par Timothy Smith

Source

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