18 décembre 2023

Le président de la Cop28 affirme que son entreprise continuera à investir dans le pétrole pour 150 milliards de dollars !

Le président de la Cop28 affirme que son entreprise continuera à investir dans le pétrole… voilà donc une COP dont le succès fait franchement plaisir à voir.

Là, tout de suite, on se dit que le monde va être sauvé de la souffrance climatique.

Évidemment, c’est ironique.

Logiquement, comme tout le monde va continuer à cramer du pétrole, à bruler du charbon, à faire des petits (et des gros) trous partout pour sortir des minerais nécessaires à la « transition » écologique qui fait rire, je suppose que l’on devrait demander encore plus d’efforts qui ne serviront à rien aux Français.

L’écologie est devenue une religion.

L’écologie est devenue une prison dont plus aucun homme politique n’a le courage de sortir.

Voici donc ce que nous raocnte le journal anglais The Guardian.

Exclusif : le sultan Al Jaber affirme qu’Adnoc doit répondre à la demande de combustibles fossiles et salue l’accord « sans précédent » avec la Cop

« Le président de la Cop28 poursuivra l’investissement record de sa compagnie pétrolière dans la production pétrolière et gazière, malgré la coordination d’un .accord mondial pour « abandonner » les combustibles fossiles

Sultan Al Jaber, qui est également directeur général de la société nationale pétrolière et gazière des Émirats arabes unis, Adnoc, a déclaré au Guardian que la société devait satisfaire la demande de combustibles fossiles.

« Mon approche est très simple : nous continuerons à agir en tant que fournisseur responsable et fiable d’énergie à faible émission de carbone, et le monde aura besoin des barils les plus faibles en carbone au moindre coût », a-t-il déclaré, arguant que les hydrocarbures d’Adnoc sont à faible teneur en carbone car ils sont extraits efficacement et avec moins de fuites que les autres sources.

« En fin de compte, n’oubliez pas que c’est la demande qui décidera et dictera quel type de source d’énergie permettra de répondre aux besoins énergétiques mondiaux croissants », a-t-il ajouté.

Il a fait référence aux conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat selon lesquelles le monde aura encore besoin d’une petite quantité de combustibles fossiles en 2050, même en atteignant zéro émission nette de gaz à effet de serre, ce qui est nécessaire pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 C (2,7 F) au-dessus des niveaux préindustriels.

Al Jaber a déclaré que ses plans d’investissement étaient viables dans la limite de 1,5°C. « Le monde continue d’avoir besoin de pétrole et de gaz à faibles émissions de carbone et à faible coût », a-t-il déclaré. « Quand la demande s’arrête, c’est une toute autre histoire. Ce que nous devons faire maintenant, c’est décarboner le système énergétique actuel, pendant que nous construisons le nouveau système énergétique. »

Adnoc prévoit un investissement de 150 milliards de dollars (120 millions de livres sterling) sur sept ans dans le pétrole et le gaz, ce qui, selon Al Jaber, permettrait de maintenir les niveaux de production actuels plutôt que d’augmenter la production. Il a déclaré qu’Adnoc renonçait à une grande partie de son extraction potentielle.

« Nous possédons les cinquièmes plus grandes réserves de pétrole au monde, mais nous n’exploitons pas ces ressources », a-t-il déclaré dans une interview exclusive après le sommet.

Al Jaber a été largement salué par les délégués lors du sommet de la Cop28, qui s’est terminé mercredi matin par un accord mondial appelant les pays à « contribuer à… abandonner les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, de manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action au cours de cette décennie critique, afin d’atteindre zéro émission nette d’ici 2050, conformément à la science. »

C’était la première fois en 30 ans de négociations sur le climat qu’une résolution mondiale était adoptée concernant l’avenir de tous les combustibles fossiles. L’accord a été reconnu comme étant loin d’être suffisant pour éviter les pires impacts de la crise climatique, et a été critiqué par les pays en développement pour ne pas leur avoir fourni d’assurances. de financement indispensable, mais a été largement saluée comme une étape importante.

Malgré la consternation généralisée plus tôt cette année à propos de son double rôle de chef de la Cop28 et de l’Adnoc, Al Jaber s’est révélé un président populaire de la Cop. Les pays en développement présents au sommet ont déclaré qu’Al Jaber écoutait et répondait à leurs préoccupations, tandis que les pays riches ont salué sa détermination à forger un accord de consensus. »

Al-Jaber… les petits mouchoirs. 

Le passage le plus drôle de cet article du Guardian, c’est la fin ou le Sultan Al Jaber, explique comment il s’est connecté à Gaia la terre mère nourricière de vie sur notre si petite et si fragile planète. S’en est tellement émouvant, qu’il fallait que je partage ce moment avec vous. Allez chercher un mouchoir avant de lire les lignes suivantes.

« Al Jaber a salué l’accord conclu lors de la Cop28 comme étant « sans précédent » et « historique ». Il a révélé certains de ses sentiments alors que les négociations s’éternisaient de mardi soir jusqu’aux petites heures de mercredi, après qu’un premier projet d’accord potentiel issu des négociations ait été fermement rejeté.

Après de nombreuses heures sans sommeil et sans diplomatie, au cours desquelles il a tenu des réunions personnelles avec chaque groupe de pays participant aux pourparlers et avec les représentants de nombreuses nations individuelles, il a déclaré qu’il avait regardé autour de lui mercredi à 2h30 du matin pour voir les salles de négociation des Émirats arabes unis pleines de monde. et a commencé à espérer qu’un nouveau projet de texte serait accepté.

« C’est à ce moment-là que j’ai soudain réalisé que je voyais le consensus prendre vie, c’est à ce moment-là que j’ai vraiment réalisé que, OK, quelque chose se passait ici », a-t-il déclaré. « J’ai alors réalisé que j’avais commencé à me connecter à leur propre cœur, à leur propre esprit, et qu’ils ont commencé à contribuer à mieux façonner le plan. Et j’ai réalisé que, OK, nous sommes sur le point d’écrire l’histoire. Et c’est vraiment à ce moment-là que j’ai doublé la mise et que j’ai vraiment trouvé ma pleine motivation. »

Al-Jaber écrit l’histoire à coup de 150 milliards d’investissement dans le pétrole bas carbone.

Hahahahahahahaha.

J’en pleure encore de rire.

Je vais aller faire la révision de ma Dacia de 2012, parce qu’il va falloir la faire durer jusqu’en 2050 !

Hahahahahaha.

Charles SANNAT

Source The Guardian ici

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