Le gouvernement prévoit d’ici 2030 (ou 2050 suivant les cas) :
- une réduction de 40 à 50% de la consommation énergétique
- une expansion massive des énergies renouvelables avec le développement de l’équivalent d’une trentaine de parcs tels que celui de Saint-Nazaire, seul opérationnel actuellement en France
- pour le solaire photovoltaïque et l’éolien terrestre, un doublement des capacités annuelles
- de multiplier par 5 les capacités de production de biogaz
Cette stratégie prendra forme dans une « loi sur la production d’énergie » prévue l’année prochaine. L’objectif principal est de réduire drastiquement la dépendance du pays aux énergies fossiles, représentant actuellement 37% de la consommation énergétique finale, issue du pétrole, et 21% du gaz. L’ambition est claire : parvenir à une économie énergétique plus responsable, efficiente, et approvisionnée principalement par des énergies à faible émission de carbone produites localement.
Pour y parvenir, une réduction de 40 à 50% de la consommation énergétique d’ici 2050 par rapport à 2021 est envisagée (avec une réduction de 30% d’ici 2030 par rapport à 2012), en misant sur la sobriété et l’efficacité énergétiques.
La dimension nucléaire de cette stratégie est marquée par le maintien en exploitation de tous les réacteurs, sous réserve du strict respect des normes de sécurité, tout en cherchant à accroître leur puissance, si faisable. En parallèle, un nouveau programme de réacteurs nucléaires est prévu avec la construction de six à huit EPR2.
Par ailleurs, l’accent est mis sur l’expansion massive des énergies renouvelables. L’éolien offshore serait développé jusqu’à 18 GW en 2035, l’équivalent d’une trentaine de parcs tels que celui de Saint-Nazaire, seul opérationnel actuellement en France. Pour le solaire photovoltaïque, un doublement des capacités annuelles est envisagé, atteignant plus de 75 GW en 2035 dans le scénario central, avec des perspectives d’ambitions renforcées.
Contrairement à ce qui avait été évoqué précédemment par le président, l’éolien terrestre maintiendrait son rythme actuel de développement et verrait ses capacités doubler pour atteindre 40 GW en 2035. Toutefois, le gouvernement souligne la nécessité d’une répartition équilibrée et encourage l’investissement dans le « repowering », soit le remplacement des anciennes éoliennes par des versions plus performantes. Les capacités de production de biogaz seraient également multipliées par cinq d’ici 2030, pour atteindre 50 TWh.
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, souligne dans ce document l’ampleur de la transformation à opérer au cours des trois prochaines décennies, comparable à celle de la première révolution industrielle. Cette démarche vise à atteindre nos objectifs climatiques tout en garantissant notre souveraineté énergétique. La loi sur la Production d’énergie devrait être présentée en Conseil des ministres fin janvier ou début février 2024. Quant à la « programmation pluriannuelle de l’énergie« , décrivant ces orientations sur des périodes quinquennales, elle fera également l’objet d’un décret prochain.
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