Non, l'or, aussi précieux soit-il, n'est pas le métal le plus cher au monde. En revanche, le rhodium l'est. Très rare et ayant des caractéristiques appréciées, il est produit principalement en Afrique du Sud et en Russie.
La polyvalence de l'or, sa conductivité, sa durabilité et sa belle apparence le placent parmi les cinq métaux les plus chers. Ses prix s'élèvent à plus de 1.850 dollars l'once, rappelle le site IFLScience. Mais c'est le rhodium qui est le métal le plus cher au monde, et l'un des plus rares, souligne le média. Il s'agit d'un élément chimique de la famille du platine, d'une grande résistance aux acides et aux substances corrosives, utilisé en joaillerie.
Produit principalement en Afrique du Sud et en Russie, le rhodium peut être un sous-produit du raffinage des minerais de cuivre et de nickel, qui en contiennent jusqu'à 0,1%. L’Afrique dispose ainsi de plus de 90% des réserves mondiales de métaux platinoïdes, comme le rhodium ou le palladium.
Essentiel pour l'énergie verte
En tant que métal du groupe du platine le plus rare, le rhodium est présent à environ 0,000037 partie par million dans la croûte terrestre, tandis que l'or l’est à environ 0,0013 partie par million, selon la Royal Society of Chemistry. Environ 16 tonnes de rhodium sont produites chaque année, avec une réserve estimée à 3.000 tonnes.
Les métaux du groupe du platine, qui comprennent le platine, le palladium et le rhodium, sont utilisés comme catalyseurs dans les piles à combustible pour les systèmes énergétiques basés sur l’hydrogène, rappelle Maghreb Arabe Presse. Et d’ajouter que l’Afrique abrite 30% des réserves de minéraux critiques du monde, dont beaucoup sont essentiels pour les technologies renouvelables et à faibles émissions de carbone, selon un rapport examiné par la récente 19e Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE) à Addis-Abeba.
Un métal très précieux
Le prix de l'once de rhodium s'élève à 10.300 dollars. Car c'est un métal noble, qui ne réagit pas facilement avec l'oxygène, et un catalyseur parfait, résistant à la fois à la corrosion et à l'oxydation. Son point de fusion élevé est de 1.964 degré Celsius, ce qui le place parmi les métaux du groupe du platine aux côtés du palladium, de l'osmium, de l'iridium et du ruthénium.
Pouvant rester insoluble dans la plupart des acides et résister à des températures de l'eau et de l'air allant jusqu'à 600 degrés Celsius, le rhodium est très polyvalent. Il peut être utilisé tant dans les voitures et les avions que dans les contacts électriques ainsi que les fils de thermocouple.
Le rhodium a été découvert en 1803 par William Hyde Wollaston, un chimiste anglais, qui l’a extrait d'un morceau de minerai de platine d'Amérique du Sud. Il tire son nom du grec "rhodon" qui signifie rose et fait référence à la couleur rosâtre des sels métalliques.
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