09 juin 2023

Moscou ne doit plus hésiter à frapper les infrastructures de l’OTAN


Les actions agressives de type terroriste menées par l’Ukraine, avec plus ou moins la caution de l’Occident, se multiplient. Nous avons eu droit au sabotage de NordStream, à l’attaque du Pont de Crimée, au bombardement de la centrale nucléaire de Zaporijia, à l’envoi de drones sur le Kremlin, à des assassinats, notamment de la journaliste Daria Douguina près de Moscou et du blogueur Vladlen Tatarsky à Saint- Petersburg, à la destruction du barrage Kakhovka, au tir d’obus sur des zones civiles à Donetsk, Marioupol et récemment à Shebekino pour n’en citer que quelques villes. Ces opérations cherchent à déstabiliser le pouvoir en Russie ainsi que dans le Donbass, en mobilisant une opinion de plus en plus en colère, face à ce qui ressemble à une certaine impuissance des autorités. Plus la déroute de la contre-offensive Ukrainienne augmente et plus ces actes cherchent à acquérir une dimension symbolique pour contrebalancer de façon très irrationnelle la déconfiture militaire de l’Ukraine. D’où des envies en Russie de taper, et de taper fort…à la russe, notamment sur l’OTAN… Les Britanniques ont déjà manifesté leurs craintes d’une attaque des câbles sous-marins, ce qui serait une catastrophe pour leur économie. Peut-être n’ont-ils pas tort.
 
Cet article publié en russe par politnavigator.net n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
Le politologue Georgy Fedorov a fait la déclaration suivante sur les ondes de la radio Komsomolskaya Pravda : Moscou doit abandonner la lutte passive et commencer à soutenir ouvertement les opposants à l’Occident dans le monde, en leur fournissant des armes et en aidant à organiser le sabotage des infrastructures de l’OTAN. C’est ce qu’a rapporté le correspondant de PolitNavigator.

Fedorov a justifié ainsi son point de vue : « Jusqu’à présent, nous agissons de manière très sélective. Nord Stream ? Nous répondons par des méthodes diplomatiques. Le pipeline d’ammoniac a explosé ? Nous répondons également par des méthodes diplomatiques. Le barrage a rompu ? La même chose. Et à cet égard, tant que l’Occident collectif – à cause de ces actions agressives – n’aura pas plus de problèmes qu’il ne nous en suscite il fera monter les enchères : il ne s’arrêtera pas ».

Cependant, l’animateur de l’émission a noté que choisir une réponse raisonnable n’est pas si facile que cela : « Comment leur répondre pour qu’ils le ressentent dans leur peau ? Vous ne pouvez pas bombarder Varsovie, vous ne pouvez pas déclencher la Troisième Guerre mondiale, vous ne pouvez pas utiliser d’armes nucléaires tactiques, vous ne pouvez pas bombarder Kharkov ! », s’est plaint le présentateur.

En réponse, le politologue a suggéré, à titre d’exemple, de prêter attention aux grandes entreprises occidentales, qui quittent assez confortablement la Russie, en emportant avec elles de nombreux actifs : « Il existe de multiples réponses adéquates, y compris en territoire ennemi. Et les avions ne doivent pas nécessairement voler pour bombarder Berlin. La même entreprise étrangère, par exemple, part d’ici de manière plutôt civilisée : les grandes entreprises et les sociétés sont autorisées à retirer leurs actifs d’ici, elles sont autorisées à vendre certains contrats.

Toutefois, le politologue n’hésite pas à aller beaucoup plus loin

Fedorov poursuit ainsi son argumentation : « Au stade actuel, nous devons comprendre que soit l’Occident est un ennemi pour nous, soit nous devons répondre de manière adéquate sur tous les fronts. Par exemple, en soutenant une « guerre de libération nationale » quelque part en Irak ou ailleurs contre les impérialistes américains. Et les relations commerciales avec l’ennemi, je veux dire le transit par l’Ukraine pour être précis, sont également liées à des menaces pour nous ».

Selon le politologue, la Russie est perçue comme trop faible : « En réalité, l’ennemi nous perçoit comme faibles ou comme des personnes qui, pour une raison quelconque, ne répondent pas encore de manière adéquate à tous les défis. Aussi faut-il réfléchir stratégiquement, très subtilement et avec la tête froide, à des réponses adéquates. Mais quand je dis adéquates, ce n’est pas seulement prendre la forme d’une note diplomatique ou exprimer une sorte d’inquiétude… ».

En résumé, Fedorov fixe une échelle des réponses possibles : « Ils frappent notre infrastructure ? Alors nous devons trouver un moyen de créer des problèmes sur leur propre infrastructure. Ils fournissent des armes à l’Ukraine ? Alors il est nécessaire de fournir des armes à certains groupes de libération nationale dans le monde ».

Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/06/09/moscou-ne-doit-plus-hesiter-a-frapper-les-infrastructures-de-lotan-par-vladimir-gladkov/

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